Voilà la Une du Canard enchainé qui est sorti Mercredi pour le deuxième tour des élections présidentielles.
Le canard enchainé ne veut vraiment pas que Marine le Pen passe, alors, que nenni Marine le Pen.
Le “ni-ni” expliqué aux nuls : il s’agit d’une expression dans laquelle deux négations sont exprimées : “ni Un tel, ni Un tel”. Les insoumis, les autres opposants aux deux candidats présents au second tour de l’élection présidentielle ont imaginé des slogans tels que “ni Le Pen, ni Macron”, “ni racisme, ni capitalisme”. C’est ce type de slogan que le Canard Enchaîné détourne : pour les journalistes, le jeu de mots réside dans le refus total de Marine Le Pen.
Mes chers zélèves de 3è comprendront-ils ce titre ? Sauront-ils expliquer le détournement d’un titre de roman célèbre du XXème siècle ? Et s’exprimer, peut-être, enfin, sur ce “ni-ni”qu’on voit fleurir sur les réseaux sociaux sous diverses formes…. et donc qu’ils connaissent…
On n’est pas sérieux, à 15 ans, on le sait bien, et on ne vote pas (encore), mais on se forge, peut-être, une conscience citoyenne, politique : l’absence de choix, en l’occurrence entre deux candidats à l’élection présidentielle, en est-elle un ?
Au lendemain du 21 avril 2002
http://www.liberation.fr/france/2017/04/14/contre-l-homophobie-d-etat-en-tchetchenie-tout-silence-est-complice_1562774
http://www.liberation.fr/planete/2017/04/12/la-tchetchenie-accusee-de-rafler-et-torturer-les-homosexuels_1562036
Cela se passe en Tchétchénie : “Selon le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, les autorités ont mené en mars une grande opération de répression de l’homosexualité, au cours de laquelle au moins trois hommes sont morts et une centaine d’autres arrêtés pour «orientation sexuelle non traditionnelle». Parmi eux, se trouveraient des personnalités d’influence et proches du pouvoir, des représentants de l’Eglise orthodoxe et deux présentateurs de télévision. A l’appui de ces graves accusations, le journal moscovite cite des témoignages d’activistes LGBT, de membres des services secrets et le ministère de l’Intérieur tchétchène lui-même. ” (Libération)
https://blogs.mediapart.fr/thomas-monteiro/blog/130417/la-tchetchenie-torture-les-homosexuels-dans-des-camps-de-concentration
“Le journal d’investigation indépendant russe Novaya Gazeta a publié, samedi 1er avril, un article mettant en cause la police de la République russe de Tchéchénie, qui aurait organisé l’enlèvement d’une centaine de personnes lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT) ou soupçonnées de l’être. Elles auraient été maltraitées et brutalisées. Trois personnes au moins auraient été tuées, selon des sources au sein de la police et du gouvernement.
D’après les témoignages anonymes que la journaliste Elena Milashina a recueillis, les détenus seraient torturés. On les contraindrait à livrer les noms d’autres homosexuels de leur entourage. Certains sont libérés, soit contre une rançon, soit faute de preuves. Depuis cette vague d’arrestations, la plupart des homosexuels ont fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux. D’autres ont fui car ils connaissaient quelqu’un qui a été arrêté, ce qui peut les désigner comme des victimes potentielles.” (Mediapart)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/12/homosexualite-en-tchetchenie-tout-comportement-minoritaire-est-rendu-impossible_5110267_3232.html
(La lettre de menace de mort reçue par Edwy Plenel, directeur de Mediapart.)
Signés au nom du “Collectif épuration 2J”, inconnu du bataillon, ces courriers précisent que les “juges et les journalistes sont dans le même sac”. Selon Edwy Plenel, directeur de Mediapart, qui a porté plainte “pour le principe”, ce courrier qui a été adressé au pureplayer et à son attention est une menace “sérieuse”. Le site d’information a d’ailleurs diffusé une photo du texte reçu sur laquelle figure un dessin d’un cercueil et d’une tête de mort.
Une campagne électorale “normale” ? Quand on menace de mort des juges et des journalistes ? D’où vient cette violence faite à ceux qui servent la justice, ou l’information ? Dans quel pays tue-t-on ses journalistes ? Pas en France, démocratie : ceux de Charlie Hebdo n’ont pas été assassinés le 7 janvier 2015… Si ?
http://www.lemonde.fr/international/article/2017/04/11/chretiens-d-egypte-le-pire-est-encore-devant-nous_5109384_3210.html
La cathédrale a été visée par un attentat dimanche 9 avril, lors de la fête des Rameaux, quelques heures après une explosion dans une église de Tanta, une ville située dans la région du delta du Nil. Les attaques, revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI), ont fait au moins 46 morts.
Il était une fois, en Hollande, un cahier de coloriage pour enfants…
http://next.liberation.fr/culture-next/2017/04/06/toi-aussi-colorie-adolf-hitler_1560932
A méditer…
Jeudi 6 avril
Ce matin, alors que nous allons visiter le Mémorial des enfants du Vel d’Hiv à Orléans, Libération rend un hommage choc aux enfants syriens assassinés voici deux jours, terrassés par des bombes recelant un gaz chimique… Les guerres n’en finiront-elles donc jamais ?
Vendredi 7 avril
“Je vais vous raconter l’histoire d’une photo qui m’a épouvanté, qui a donné des cauchemars à plus d’un collègue et hantera sûrement, personnellement et professionnellement tous ceux qui ont travaillé à l’élaboration de la une de Libération datée de ce jeudi. Et sans doute à beaucoup de ceux qui l’ont vue, en une ou sur les réseaux sociaux. Cette histoire, je vais essayer de la dire le plus simplement possible. Pour instruire la «fabrique de l’information» et dire ce qu’est un choix éditorial.” Libération. Billet à lire ici : http://www.liberation.fr/futurs/2017/04/06/l-histoire-de-cette-une-qui-nous-hante_1561009
Il fallait assister à la leçon de géopoliticoéconomique de notre sieur Aimé, “Aimé, on l’aime”, comme dirait Loulou qui, ce matin comme tous les autres, était… de bonne humeur.
C’est formidable, un prof d’Histoire : je ne cesserai jamais de vénérer mes collègues d’Histoire (Ah, la prof des profs, Mme Joffre – ça ne s’invente pas – : si elle est toujours de ce monde, -et qu’elle lit Le Torchon, probabilité ô combien improbable !- je veux qu’elle sache que ses cours de lycée m’ont passionnée !) qui savent expliquer le monde-comment-il-va-mal en un tour de main, au pied levé…
Totale impro ce matin, adoncques, pour notre sieur Aimé : assise au premier rang, élève studieuse s’il en est, j’ai tout compris !!!! Un George d’Or de la pédagogie ? Mais que dis-je, c’est normal, c’est son métier, voyons…
Où l’on a parlé des 500 frères, de la base aéronautique de Kourou, de la forêt-où-tu-te-perds-en-moins-de-50-mètres !, des salaires extraordinaires des expats, du RSA, du créole, de Candide donc de Voltaire (sisi : le Surinam, la Guyane Hollandaise au siècle des Lumières : ça sert aussi, un prof de français), de pouvoir d’achat, d’esclavage, de grève, de journée morte, d’école et de langue maternelle, d’immigration, de racisme, de délinquance, de criminalité… Et ce n’était pas tout !
Et comme écrire dans ces colonnes est le rôle de mes zélèves et pas le mien, je leur laisse le loisir d’exposer ce qu’ils ont compris de la situation en Guyane… Au boulot, les zados !
Pour les nuls en géo :
Pour les cas désespérés :
Suggestion de lecture pour M. Aimé :