07. juillet 2018 · Commentaires fermés sur Florilège de citations : les cris de cris de Gaudé.. · Catégories: Le livre du mois · Tags: ,
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La lecture du roman de Laurent Gaudé a été l’occasion pour les élèves de réaliser un florilège de citations. Comment devaient -il s’y prendre ? La méthode la plus simple consistait à prélever des citations au fur et à mesure de la lecture et à les noter sur un document . Relevez les numéros des pages permettait ensuite de les classer par thèmes et de réaliser une compilation organisée des phrases qui paraissaient définir la guerre et son cortège d’horreurs. 

 

« Si on n’arrive pas à percer quand on se lève tous comme ça, si on ne passe pas quand on est des milliers à courir en gueulant, je me demande bien où on reculera. »

« Je ne pensais pas que la mort pouvait avoir le visage d’un gamin de dix-huit ans. Ce gamin-là, avec ses yeux clairs et son nez d’enfant, c’était ma mort. »

« C’est comme une dernière éruption de vie et puis plus rien. Plus rien. La mort. »

« Je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts »

« Corps à corps pour la vie. J’étais une bête et je ne m’en souviens plus. J’étais une bête et je n’oublierai jamais. »

« Nous avions appris à décliner la peur dans toutes ses formes. Mais celle-ci nous était encore inconnue et je n’ai pas su m’en défendre. C’était la peur de l’attente. »

« Il fallait être vif. Ne pas penser. Ne pas faiblir. Percer et tirer sans cesse. Je n’ai plus vu personne. Corps à corps pour la vie. J’étais une bête et je ne m’en souviens plus. J’étais une bête et je n’oublierai jamais. »

« Tire et tue. Plus que cette seule idée en tête. Sois rapide. Plus rapide que les autres. Tire et tue. »

« La mort s’est joué de lui. Elle l’a pris de plein fouet. Pour sa première charge. C’était un homme et il méritait mieux que cela. »

« Nous n’avons pas le temps. Le sang nous est compté. »

« Fils de la guerre, père des tranchées. »

Jules : une petite armée d’hallucinés qui n’a plus peur et ne sait plus dormir

Marius : Alors nous sommes retournés vers cette immense bande de terre, dans ce terrain pelé qui n’est à personne, où personne ne s’arrête que les morts 

Jules : Personne ne peut se soustraire à la pluie d’obus

Castellac : Il aurait dû avancer vers la mort comme le commandant du navire en perdition qui va bientôt être englouti par les flots

Boris : Le grand pays rasé du champ de batailles, ce n’est qu’une succession terreuse de trou et d’amas, un pays barbelé.

Jules : La terre ici a perdu son visage vérolé.

Castellac : Nous avions appris à décliner la peur sous toutes ses formes.

Messard : Ils ont décidé de l’heure de l’apocalypse, ils ont fumé une dernière cigarette et puis, après avoir regardé leur montre, ils ont chargé leurs mortiers