06. mars 2024 · Commentaires fermés sur Le poète selon René Barbier : vers le commentaire littéraire · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags: , ,
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René Barbier himself…

Qu’est-ce, au juste ,  qu’un poète et quel rôle peut -il jouer dans la société  ? Inlassablement répétée , cette question hante l’histoire de la littérature. Un chercheur en sociologie, René Barbier, présente en 2001 sa réponse, sous forme de vers libres. Le poème que nous nous proposons d’étudier présente, en effet,  différentes facettes du poète et  ses nombreux  pouvoirs. Formé de 36 vers irréguliers (hétérométriques ) , il comporte quelques rimes soit en fin de vers soit à l’intérieur des vers mais sans schéma prédéfini ; caractéristique de la poésie moderne qui s’est affranchie des règles de la prosodie classique instaurées au dix-septième siècle, ce poème présente donc les pouvoirs du poète et tente d’en saisir les différentes métamorphoses.  L’anaphore contribue à construire une sorte d’inventaire des formes qu’emprunte la poésie et on aperçoit, dès la première lecture , de nombreux paradoxes , parfois à la limite de l’antithèse. Il nous faudra analyser méthodiquement les images qui le composent. Toutes  renvoient aux principales fonctions attribuées aux poètes au cours des siècles  : à la fois guide,  voyant, extralucide , et capable de changer le monde en le transformant sous nos yeux.  

Dans un premier temps, nous vous proposons une étude linéaire du poème et ensuite, nous présenterons différents plans de commentaire littéraire. 

  1. La lecture linéaire : l’essentiel 

 . La première partie du poème est formée de 5 vers : le premier annonce le thème  ( et peut servir de titre ) et les 4 suivants proposent 4 incarnations de la figure du poète : la luciole, l’éponge, l’arbre-pluie et le feu.  Le petit insecte lumineux semble fragile car il se confronte à une masse sombre qui peut faire peur “les noires broussailles de la cité ”  On peur interpréter cette image comme la sauvagerie de la société , la violence des rapports humains .Quant à l’éponge , elle absorbe et rassemble ce qui était séparé : le ciel et la terre . Les souvenirs ce sont des morceaux du passé. La poésie relie ainsi deux temporealmitsé et deux espaces .

Deux autres éléments peuvent être rattachées à cette liste : la mer et le vent. Il s’agit de démontrer que la poésie est partout sous la forme des éléments naturels et le poète apparaît à la fois puissant lorsqu’il prendra forme de la mer, du vent et du feu; l’autre aspect de ces incarnations  met en évidence le lien primordial entre la Nature et la Poésie; mais la  fragilité  du poète apparait également d’emblée  lorsqu’il s’incarne , par exemple en luciole et en éponge; En effet, la luciole est un petit insecte qui dégage une lumière discrète et cette luminosité naturelle  doit venir à bout des “noires broussailles de la cité ” ; la métaphore montre à la fois le danger car les broussailles forment une végétation sauvage et menaçante et on voit mal comment l’éclairage produit par la luciole pourrait suffire; d’autre part, l’image de l’éponge qui doit absorber les souvenirs du ciel et de la terre , montre également l’ampleur et la difficulté de la tâche à accomplir pour le poète qui peut paraître ici  fragile et incapable de remplir cette mission de collecter la mémoire du monde. Dans les deux cas,  sa mission peut paraître démesurée mais il agit à sa manière.

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Poète ailé au bord du gouffre 

Le paradoxe du vers 4 poursuit l’idée que le poète  se révèle capable de faire des miracles : il s’incarne en effet en arbre-pluie au sein d’un milieu aride où rien ne pousse : le désert ; On retrouvera chez Alfred de Vigny ou chez Théophile Gautier, avec Le pin des Landes , notamment   cette idée que certains poètes se plaisent dans la solitude. Cependant alors que Gautier montrait la souffrance de l’arbre ( sa plaie ) comme le moteur de la création poétique, René Barbier met davantage en évidence la force de la poésie, capable de donner de l’eau et de l’ombre dans un milieu où l’homme souffre sous l’effet de la chaleur.  On peut ains déceler  une opposition entre la cité, milieu de vie des hommes et le désert où les poètes viennent chercher l’isolement nécessaire  à la création.   Au vers 5 l’allitération en f fait entendre le froissement des papiers et la propagation du feu : cette harmonie imitative apporte une touche de musicalité à l’écriture poétique dont les sonorités imitent le sens des mots . Littéralement le poète met le feu : il permet à la flamme de démarrer, de se propager. 

 Le Temps : un élément indispensable à repérer.

Des vers 8 à 10, c’est l’idée d’atemporalité du poète qui est mise en valeur avec les trois dimensions passé/présent et avenir :  on retrouve une nouvelle version de la lutte de l’Homme contre le Temps . Extra-lucide, le poète peut deviner certaines portions du futur qu’il éclaire alors comme une sorte de médium; l’image du clignotant est amusante car elle montre cet aspect intermittent . La connaissance du Futur est  un pouvoir du poète que nous retrouvons à de nombreuses époques : chez les Romantiques comme chez les  symbolistes . Rimbaud a imaginé le poète sous les traits dun Voyant et Victor Hugo le décrivait quelques années plus tôt , comme un homme qui a les pieds sur terre et en même temps, les yeux levés vers le Ciel . Le poète chez Hugo apparait comme un guide, et il est comparé à l’étoile du berger . Hugo explique qu’il éclaire l’Avenir . ” La métaphore grignote le passé traduit sa faculté de rendre présent les souvenirs et ainsi d’effacer la limite entre le présent et le passé et le terme gourmandise dont les connotations sont mélioratives peut montrer qu’il est bien un homme de son époque, qu’il n’est pas coupé de l’actualité et qu’il vit bien en lien avec son temps et pas en ascète ou en ermite . Ainsi le poète ne doit pas s’interdire d’écrire sur des sujets d’actualité; La poésie peut faire feu de tout bois et ne semble pas réservée à certains sujets “nobles ” . Comme le montre Francis Ponge, un objet banal et quotidien comme un cageot, un morceau de pain , une huître peuvent devenir des objets poétiques . Il célèbre la Vie dans son intégralité comme on le voit au vers 11 avec la tournure restrictive : “rien ne l’obsède que la vie ” 

A partir du vers 12, l’auteur reprend une sorte de liste des définitions du poète en insistant notamment sur une idée d’élévation et de lien avec le Ciel mais également une idée de puissance ; en effet, la cavalcade de chevaux fous , image au sein de laquelle on retrouve l’allitération en v  et en c qui mime le bruit des chevaux et le bruit de la lave qui se déverse , renvoient toutes deux  à une force brute et incontrôlable qui dévaste tout sur son passage; cette puissance contraste, au vers suivant avec l’aile qui invite à l’envol; cette image d’oiseau ailé qui plane au -dessus de la mer  a été également choisie par Baudelaire pour incarner le poète en albatros; les ailes sont le symbole de ce lien qu’il cherche à créer avec le Ciel et le Sacré, le Spirituel par opposition au charnel, le monde des Idées par opposition au monde concret; le poète est souvent présenté comme un intermédiaire entre les deux mondes ; Comme l’écrit  Hugo.  “Dans votre nuit, sans lui complète, Lui seul a le front éclairé.Des temps futurs perçant les ombres ” . René Barbier formule  une idée assez proche de celle de Victor Hugo : le poète peut réussir à unir les contraires comme le souhaitait Baudelaire. Fragilité et force se complètent et cette curieuse alliance de la luciole qui éclaire faiblement et du feu qui détruit tout , peut peut- être nous montrer qu’il existe plusieurs manières d’envisager l’action poétique .

Le vers 15 semble indiquer que la poésie est capable d’éclairer certaines parties de nous qui demeurent cachées ou inaccessibles : on peut penser que le poète est capable de faire naitre des émotions et on comprend que la Lumière dont il est question peut s’apparenter à une forme de révélation , de vérité intérieure qui n’est pas sans rappel, qu’autrefois, lorsque les Dieux s’adressaient aux hommes , par la voix de leurs oracles, ils s’exprimaient dans une langue mystérieuse qu’il fallait décoder. Le poète ne se laisse pas facilement enfermer dans une définition car il est multiple et chatoyant comme une “image qui se joue des images ” 

Les vers 17 à 30 évoquent surtout sa position paradoxale et son nécessaire engagement ; la redondance inquiétante étrangeté est empruntée au vocabulaire de la psychanalyse où elle désigne les pouvoirs de l’inconscient; les fils barbelés sont une image des guerres ou des prisons, de tout ce qui blesse l’homme  et l’allitération en f rend bien compte de cet enfermement , de cet étouffement; Le poète parvient cependant à transformer ce spectacle terrible en “fleur sauvage ” comme si la beauté des mots parvenait à  adoucir la réalité brutale des choses; On retrouve ici l’idée d’un poète alchimiste que Baudelaire a longtemps défendue; le poète est celui qui est capable de transformer la boue en or et de nous faire entrevoir la beauté derrière le Mal ; le titre de son recueil Les Fleurs du Mal indique d’ailleurs cette conception de la poésie. Aucun domaine ne serait donc interdit à la Poésie et l’engagement ferait bien partie des missions du poète; Barbier prolonge ainsi le débat et la réflexion sur la neutralité de l’artiste. La dimension sauvage de cette “fleur ” incarne peut-être l’idée selon laquelle le poète ne se laisse pas facilement “cataloguer” . 

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L’engagement des poètes s’incarne également au vers 20 à travers le symbole du poing levé, geste de colère qui manifeste l’indignation et le refus, même au sein de mondes enchanteurs  traduits par la métaphore “paradis du Sage ” ; le poète est donc celui qui n’est jamais en repos mais là encore , cette forme d’énergie tournée vers la révolte contraste au vers suivant avec la chanson : comme si le poète était capable de passer de la force à la douceur, du refus à l’harmonie avec l’univers, du désaccord au consentement , du non au oui.  Cette chanson qui dissout toutes  les ombres peut  faire penser aux berceuses qui endorment les enfants en les rassurant, aux mélodies qui chantent l’amour partagé.Capable de passer des  clameurs et des cris aux chuchotements, le poète est donc un être paradoxal mais les bienfaits dominent à l’image du “mot qui sauve la vie ” ; On peut ici penser aux poèmes de résistance comme le poème Liberté d’eduard.

De nombreux  paradoxes  composent la dernière partie du poème : l’opacité s’y oppose à la transparence comme l’ombre contraste avec la lumière, le Spleen avec l’idéal  ;  Régénérateur mais aussi salvateur, le pouvoir de la poésie  semble sans limite à l’image de l’ouverture dans tous les murs; cette image démontre, une fois de plus, sa force et sa capacité à faire tomber les barrières, à casser ce qui nous sépare et notamment les frontières . La poésie est un   langage universel comme l’indique la clé de sol de toutes musiques . En effet, la musique est une langue à part, qui ne nécessite pas pour être comprise et appréciée qu’on la traduise.  A l’image d’une clé comme celle qui ouvre les portes  et débute les portées , le poète permet d’écrire les partitions , les notes qui composent les mélodies. Il est la musique de toute chose ;  De la Musique avant tout comme l’écrivait Verlaine dans son Art poétique .

Le vers 31 est une nouvelle allusion à la force du poète : il  reprend une dernière fois l’image de cette énergie brute avec le tas de pierres qu’on peut rapprocher de la lave et des chevaux des vers 12 et 13, ces forces brutes qui témoignent de la violence de la Nature et qui paraissent effrayantes et incontrôlables; Le poète serait ainsi un curieux  mélange de force et de douceur,  de puissance et de faiblesse, il est l‘homme de tous les contrastes et rassemble en lui l’humanité ; il fait du bruit au sens propre comme au sens figuré . En effet, René Barbier a choisi des images de fracas et de déferlement de puissances naturelles pour incarner la capacité du poète à transformer ce qui est. On retrouve là encore l’influence des vers de Hugo qui définissent la figure du poète :  “Homme, il est doux comme une femme.Dieu parle à voix basse à son âme Comme aux forêts et comme aux flots.” 

Le poème se ferme sur sa condition mortelle  et immortelle à la fois ;  les pierres qui roulent et qui symbolisent le cours du Temps qu’on ne peut arrêter et qui emporte notre jeunesse au passage, finissent pourtant par retrouver “l’enfance ” comme si le Temps formait une sorte de boucle sans fin. A la fois  vieillard, homme et enfant,  le poète est Tout à la fois ; simple mortel , il est pourtant loin d’être une homme ordinaire car il se régénère chaque nuit et transcende ainsi le Temps à l’image du Phoenix, cet oiseau magique qui renait de ses cendres . Il est surtout messager de l’amour mais son amour est envahi de toutes parts par la mort;  Le mot de la fin, si on peut dire, revient quand même à la mort . Le poète peut donc beaucoup mais ses pouvoirs ne sont pas illimités.  En dernier lieu, il incarne l’amour “en plein centre de la mort ” comme si la poésie était un oasis fragile dans un monde globalement hostile à l’image des noires broussailles ou des touffes de fils de fer barbelés.

Pour conclure, ce poème original est construit sur un inventaire des métamorphoses et des pouvoirs du poète et de la poésie.  On y retrouve la plupart des thématiques apparues dès l’Antiquité et développées ensuite par Hugo :  le poète arbre de Théophile Gautier, le poète étoile de Hugo, , le poète alchimiste, albatros, mystérieux chat , Sphynx et cloche fêlée par Baudelaire, mais aussi le poète Voyant par Rimbaud , le poète interprète du Monde à l’image de  ces définitions de Supervielle “le plus doux desanimaux, notre jumeau , qui traduit en langue nette nos infinitésimaux ” . René Barbier signe ici un vibrant hommage  aux poètes, ces êtres souvent idéalistes qui aspirent à un monde meilleur . Il nous rappelle aussi les limites des pouvoirs du poète qui n’est donc pas un Dieu mais demeure un homme hors du commun, même s’il est soumis aux même contingences que ses contemporains . Il  tente constamment de repousser les limites, de lutter contre l’inexorable “de dire oui dans ce qui dit non ” . Ce désir d’union des contraires est sans doute la marque distinctive de ces créateurs , musiciens , compositeurs et interprètes de toutes les époques.

2. Les plans de commentaire 

Construire un plan de commentaire  est une étape difficile dans l’élaboration d’un commentaire littéraire. Cela revient en fait à chercher quelles sont les idées les plus importantes développées au sein de ce texte ; le commentaire doit permettre d’aborder ces différents thèmes selon une logique mise en évidence par les titres des parties et des sous-parties;  Attention, si un plan s’énonce à la fin d’une introduction (du moins les grandes parties); en revanche il  n’apparait jamais sur votre copie à l’écrit du bac;

Un poète
C’est une luciole dans les noires broussailles de la cité
C’est une éponge pour les souvenirs qui viennent du ciel et de la terre.
C’est un arbre-pluie dans le désert
C’est un feu dans les papiers froissés

Un poète c’est la mer quand elle s’éveille
C’est le vent quand il change de saison
Un poète fait clignoter l’avenir
Il grignote le passé
Le présent est sa gourmandise
Rien ne l’obsède que la vie

Un poète c’est une cavalcade de chevaux fous
Une lave qui court vers la rivière
Un poète c’est une aile
Pour planer vers d’autres régions de l’être
C’est une image qui se joue des images

Un poète c’est une inquiétante étrangeté
Une touffe de fils de fer barbelés
Qui ressemble à une fleur sauvage

Un poète c’est un poing levé
Dans tous les paradis du Sage
C’est une chanson aussi
Qui dissout toutes les ombres
Un regard qui va au cœur
Un mot qui sauve la vie

Un poète c’est l’opacité
Dans la plus grande transparence
C’est l’ouverture dans tous les murs
C’est la clé de sol de toute musique
C’est ce qui dit oui dans ce qui dit non

Un poète c’est un tas de pierres
Qui dévalent la pente du grand âge
Pour retrouver l’enfance

Un poète est un homme qui finit chaque jour
Mais qui revit chaque nuit

Un poète c’est l’amour en plein centre de la mort

René Barbier
Mardi 30 juillet 2001

 Comment construire un plan  d’étude à partir de ce poème ? Partez tout d’abord de ce qui vous frappe dans le poème : la présence des paradoxes et les multiples références aux fonctions du poète, à ce qu’il est ou à la manière dont il se transforme en éléments naturels . Les images du poète l’associent à la puissance des éléments naturels ce qui contribue à magnifier son image mais d’autres métaphores illustrent sa faiblesse ou ses limites; un plan répondant tout à une question posée . la relation à la Nature , et au Temps doivent être questionnées et approfondies .

 Question évidente: qu’est-ce qu’un poète Comment le poète apparait -il dans ce texte ? Quels sont les aspects de la création poétique ? 

Voilà quelques idées pour intituler vos parties :on répond à la question par des phrases . Un poète est ….

  • un être surnaturel qui peut se transformer et qui a de nombreux pouvoirs ; il est  en symbiose avec la Nature (alchimie ) et a un rapport privilégié avec le Temps ( passé/ présent/, avenir/ enfance / vieillesse ) 
  • un guide qui éclaire l’avenir des hommes : présence de Lumière , de bienfaits  
  • un être de contrastes qui résout les paradoxes, qui allie les contraires , qui réunit ce qui est séparé ( ciel et terre , 
  • un élément musical( clé, chanson , mélodie de la mer et du vent )

Il reste maintenant à équilibrer les sous- parties en évitant de trop se répéter car la forme du poème qui se présente comme un inventaire avec l’anaphore  un poète c’est , repose sur l’accumulation des caractéristiques ; Un classement parait nécessaire mais selon quels critères ? Animal / Element naturel / Concret/ Abstrait / Positif ou Négatif . Vous pouviez vous aider des verbes : c’est suggère une identité alors que fait suggère une action, un pouvoir . A notre que dans certaines phrases, les deux éléments , nature et pouvoirs  sont associés au moyen de subordonnées relatives ( c’est une chanson ...(identité ) qui dissout ( pouvoir ) ; On risque donc de se répéter.

Liste des éléments constitutifs de son identité / apparence / de sa nature : catégories 

 Nature :  feu , mer , vent , lave   Incarnations  éponge , arbre-pluie, fleur sauvage //  touffe de fils de fer barbelés  , tas de pierre

Animal  :  luciole , cavalcade chevaux fous , aile 

Humain : poing levé, chanson , regard, mot …. enfance vieillard 

 Paradoxes image, inquiétante étrangeté, opacité et transparence , ouverture // mur , clé musique , oui et non  amour et mort , finit/revit,  amour et mort

Ses pouvoirs , ses propriétés : 

 

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Nous verrons d’abord que le poète est un être surnaturel, qu’il est au coeur des époques (atemporel ) et qu’il est entre deux mondes entre le Ciel et la terre , une sorte de magicien , d’alchimiste .( éléments naturels ) 

Nous verrons que le poète est un porteur de lumière: il ouvre la voie et donne la connaissance mais il peut aussi se transformer en être de colère jusqu’à devenir une sorte d’homme surnaturel, alliance de force et de faiblesse. (forces et faiblesses ) 

Le poète est tout d’abord un porte-voix , un porteur de vérité et un homme capable de se mettre en danger pour sauver l’Humanité en cas de besoin ou de malheur. La musique est son domaine; Il sait donner de la voix , faire entendre sa voix.( musique , thèmes ) 

Le poète est  également un homme qui possède certains pouvoirs naturels : un être puissant et fort qui peut receler des faiblesses; un simple homme mais qui garde un lien particulier avec le sacré ; homme de son temps et visionnaire, guide pour le peuple .

Le plan peut également être décliné selon les 3 domaines suivants : être  vivant qui fait partie des forces de la Nature; être qui vit parmi les hommes mais qui possède des pouvoir surnaturels, et enfin être social qui aspire à servir de Guide et à être utile aux autres, ses semblables. 

Difficultés : formes et pouvoirs sont étroitement associés