Mar
22
Classé dans (Le torchon brûle) par moustoifaini le 22-03-2011

La bybie  est aujourd’ hui un des pays d’ Afrique qui fait  parler de lui à travers tous les journaux du monde. La guerre en Libye  fait intervenir des occidentaux : les Français, les Etats-Unis et les Britaniques sont en Libye pour mettre fin à la dictature du colonel Kadhafi car il assassine son propre peuple, comme à BENGHAZI,TRIPOLI.

Ce n’est pas humain de faire ça à son propre peuple ! Maintenant que le peuple ne veut plus de dictature dans son pays, leur président envoie des soldats pour les tuer.

Beaucoup des citoyens libyens vont se réfugier dans les pays voisins pour fuir les bombardements en Libie car des blindés et chars de Kadhafi détrusent tout sur leur passage, il y a des centaines  de blessés, les occidentaux, les Français, les Etats-Unis et les Britaniques essayent de faire ce qu’ il peuvent pour ramener le calme.

La France est le premier pays à ouvrir le feu dans le cadre de l’ opération puis vient le tour des autres Etats.

Je pense  que la guerre n’est pas une solution à tout car ça ne nous amène à rien, juste à tuer des milliers d’ innocents, il n’y a que la paix qui est la solution qui peut arranger tout dans le monde d’ aujourd’hui.

Je pense que cette intervention en Libye va ramener le calme pour que tous les réfugiés qui sont partis  dans les pays voisins reviennent chez eux.

Moustoifaïni.

Mar
21
Classé dans (Le torchon brûle) par kevin le 21-03-2011

Moi qui suis à Paris pour l’instant, loin de Châtellerault et sa routine,  je suis plus sur facebook pour voir l’actualité des jeunes de mon âge que l’actualité mondiale mais…. Vendredi, j’ai regardé le journal, comme ça faisait longtemps…

Ca a beaucoup parlé du Japon, le nucléaire, tsunami et j’en passe. Mais le point qui m’a le plus intéressé,  c’est la France qui veut bombarder la libye avec le Royaume -Uni pour aider les rebelles de Benghazi. Bizarre, cette histoire, notre président était ami avec le colonel Khadafi : encore une amitié politique qui n’a pas duré, c’est courant en ce moment.  Voilà, je m’écarte un peu du sujet, donc je reprends : la décision de notre cher président serait elle périlleuse pour la France ? Car la Libye est un fournisseur de pétrole mondial et beaucoup de pays européens ne veulent pas mettre leur grain sel dans cette histoire, comme l’Allemagne et lIitalie. Je ne sais pas ce qui va se passer dans les prochains jours mais il faut rester informé 🙂

(affaire à suivre)

By Vinkey

Mar
19
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Alexandre Le Grand le 19-03-2011


L’air soft est un sport qui nous vient du Japon et qui consiste à éliminer l’adversaire en lui tirant dessus des petites billes en plastique de 6mm ou 8mm grâce à une réplique d’arme (simulation de guerre). Contrairement au Paintball où l’on tire des boules de peinture, les billes ne laissent aucune marque, c’est pourquoi un « air softeur » doit être très fair play car on peut  tricher très facilement quand on se fait toucher.

Ce sport peut devenir dangeureux si un certain nombre de règles n’est sont pas imposé et respecté, le port des lunettes de protection ou d’un masque couvrant l’intégralité de la tête est la seule obligation durant le jeu, ce grâce à quoi les accidents restent très rares.

Le jeu demande de la stratégie, technique, rapidité, endurance, réflexe, discrétion, observation, concentration, courage, précision et patience. Mais le plus important, c’est l’esprit d’équipe et le fair-play pour une bonne pratique du jeu. Si on prend l’exemple du hockey sur glace ou du football, le nombre d’accidents par année est élevé, sans compter le nombre de blessés ou morts qui sont dû indirectement à ces sports.

En air soft, l’adversaire, n’est pas notre ennemi ou celui qui risque de nous prendre la médaille à la fin du match, c’est un ami que l’on ne veut pas blesser. Maleureusement, l’air soft a une mauvaise image. On raconte que ça rend violent de se tirer dessus avec des répliques d’armes, que ça inscite à commettre des meurtres ou des massacres etc.

Ce qui est absurde : on presse seulement sur la détente quand on est certain que la personne en face ne risque absolument rien. En résumé, on est une bande d’amis qui nous retrouvons pour passer une bonne journée et bien rigoler. Nous sommes actuellement 6 amis à nous retrouver pour pratiquer notre loisir, que l’on pratique soit dans une grande cave ou alors sur un terrain privé et aménagé par nos soins.

Ce que j’aime dans ce sport, c’est l’adrénaline provoquée par le simple « clic » de la détente de l’adversaire. Cela me permet de m’évader, de me dépenser et de m’amuser. Nous ne jouons pas avec des jouets, nos répliques sont achetées dans une armurerie et considérées comme une arme.

Alexandre Le Grand (photo Dennis B.)

Vous trouverez ci-joint le document que je recherchais pour vous hier, à la fin du cours : ici :

attestation-palier-3_117738_JUIN82010 (lisez attentivement les compétences 6 et 7 : vous constaterez que l’option media vous aide à valider ces compétences)

Votre réaction à l’annonce des séances de remédiation programmées est intéressante : vous devenez de véritables jeunes citoyens capables d’évaluer un dispositif. Vous découvrez la complexité de la tâche : si je résume vos propos, vous convenez que l’offre de soutien est une chance pour vous de remédier (enfin !) à vos difficultés en orthographe (puisque c’est sur l’orthographe qu’on mettra l’accent) mais vous estimez injuste que cette chance ne soit pas offerte à tous ceux qui en ont besoin.

La discussion d’hier était un vrai débat, vos arguments sont justifiés. Vous êtes de vrais jeunes citoyens : bienvenue dans  le monde adulte !

Quant à savoir s’il est juste ou non d’opérer ainsi, dites-vous que vous devez vous ruer sur l’opportunité qu’on vous offre, quitte à venir au collège équipé d’un kit de survie (je pense à une “musette” gastronomie  pour Lukas qui ne tiendra jamais le coup sans suppléments sucrés et/ou salés !) pour la journée…

Celles et ceux qui s’estiment laissés pour compte  (je pense à Moustaoifaïni, dont la réaction m’a sincèrement touchée), nous réfléchissons à un moyen simple de les laisser rejoindre le dispositif. L’argument de l’égalité des chances ne peut être ignoré : votre réaction est louable. Pour autant, n’oubliez pas que la première des chances est celle-ci : suivez les cours, tous les cours, sans retard ni absences : travaillez avec régularité et méthode. L’essentiel est dans le cours. Et dans le travail personnel.

Mar
19
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 19-03-2011

Sur Rue89, un reportage auprès d’un conseiller général : lisez, vous saurez ainsi quel rôle jouent ces femmes et ces hommes politiques dans notre vie de tous les jours.

Un simple exemple : la vie quotidienne d’un collégien !

Bonne lecture, ici :

http://www.rue89.com/2011/03/18/elections-cantonales-cest-quoi-etre-conseiller-general-195797

Mar
18
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 18-03-2011

Inexorablement, et avec la régularité rassurante d’un métronome ou d’une antique pendule, voici le mot du vendredi. Il me vient d’une rêverie éveillée et d’un agréable sentiment de quiétude qui me fut procuré en début de semaine, alors que le temps semblait nous orienter vers le printemps.

Savez vous que ce ciel bleu que nous avions est à l’origine de ce terme. Cet adjectif, céruléen, qui se décline naturellement au féminin, qualifie une couleur bleu ciel.

C’est tellement plus chic, que ce soit pour jouer les Roméo, avis à ceux qui regardent pour le moment le jeudi Roméo+ Juliette, ou bien pour briller en société, de complimenter la demoiselle courtisée en lui parlant de ses yeux céruléens (à éviter absolument si ses yeux ne le sont pas véritablement d’ailleurs) ou bien de vanter les tons céruléens employés par Nattier dans ses tableaux.

Quoi qu’il en soit, vous voici donc armés pour progresser  dans l’expression de vos talents poétiques, alors à plumes, n’hésitez pas car c’est en sciant que Léonard devint scie.

Merci de m’éviter vos commentaires acerbes sur ce jeu de mot, nous sommes vendredi, faites preuve de mansuétude.

Mar
18
Classé dans (Sports) par françois le 18-03-2011

Hier, à 16heures, Eric Abidal, joueur de football au FC Barcelone, qui a 31 ans, au poste de défenseur, a été opéré d’une tumeur au foie à l’ hôpital public barcelonais dans une unité privée s’appelant  BarnaClinic.

Il a été mis entre les mains des chirurgiens et c’est le docteur Josep Fuster Obregon qui s’est chargé de cette intervention très importante et délicate qui a duré 3 heures.

Cette opération s’est déroulée sans problème et a permis au docteur et ses chirurgiens d’enlever complètement la lésion, a informé le Barça dans un communiqué.

Pourtant, il était en pleine forme, mais il se plaignait de quelques douleurs au ventre il y a quelques jours. Le club Blaugrana n’a pas donné d’autre information de santé concernant le français afin de respecter sa vie privée.

Beaucoup de messages de soutien ont été écrits pour lui,  maintenant l’opération passée, il devrait sortir de l’ hôpital dans une semaine environ et poursuivre sa récupération chez lui.

François.

Mar
17
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par kevin le 17-03-2011

Mardi dernier, nous avons fait la rencontre de Miloud Kerzazi en option média. Il nous a présenté sa passion :

la photographie, son site, et les messages qu’il veut faire passer dans ses photos. Il dénonce le racisme,  et évoque une certaine “islamophie” en France.

Pour lui, le débat sur l’identité nationale ne servait à rien.  Il en a assez que certains politiciens s’attaquent aux populations des quartiers, issues de l’immigration. Des phrases discriminatoires dites par des politiciens accompagnent ses photos pour faire passer un message auprès des gens.

En général, Miloud Kerzazi prend en photo des jeunes habitant la Plaine d’Ozon. Il dit qu’il assume le message qu’il veut faire entendre.

Cette brève rencontre avec lui a permis de discuter de discrimination. Miloud Kerzazi nous a parlé des deux guerres mondiales, de l’histoire des tirailleurs sénégalais venus en France pour se battre aux côtés des français mais qui n’ont pas eu les honneurs : une injustice, selon lui.

Mar
15
Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 15-03-2011

L’impression papier sera lancée dans la journée. Pour les lecteurs du Torchon.com, le n°10 de Pink Paillettes, un journal de filles écrit pour les garçons, c’est ici :
Pink Paillettes 10 version 12 pages



Mar
14
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 14-03-2011

Ida Grinspan est née en 1929 à Paris. A la déclaration de guerre, en 1939, elle a donc 10 ans. Elle est juive, d’origine polonaise.

Elle est petite de taille, elle a l’air de bien prendre soin d’elle, et elle est forte mentalement. A travers ses mots, on ressent sa peine et son courage, elle nous a raconté tout en détails, comme si c’était hier.

Dans la guerre En septembre 1939, c’est la déclaration de guerre, elle avait dix ans et ce n’était encore qu’une enfant, et, par chance, l’école qu’elle fréquentait n’avait pas été évacuée. Ses parents ont alors décidé de la protéger en l’envoyant en Deux-Sèvres chez une famille d’accueil. Elle dit avoir été reçue à bras ouverts et les gens l’ont bien accueillie. Ida noue des relations amicales avec la maîtresse. En mémoire de cette petite élève à l’avenir prometteur, le village, Lié, a depuis quelques années donné son nom à son école.

La rafle du Vel d’Hiv’ Trois ans après son arrivée à Lié, où elle insiste pour dire qu’elle n’était pas cachée, mais réfugiée (au village, on la savait juive), elle apprend une terrible nouvelle, qui va la bouleverser : sa mère venait d’être arrêtée par la police française et déportée dans un camp en Allemagne. C’est du moins ce qu’on lui dit. Elle saura plus tard que sa mère a été déportée à Auschwitz. Depuis qu’elle l’a appris, ses journées n’étaient plus les mêmes, elle dit que dès lors, elle était dans l’angoisse. Son père et son frère, quant à eux, ont réussi à se cacher et à échapper à la rafle du Vel d’Hiv’. Sa mère, ne pensant pas que les femmes seraient arrêtées, était restée chez elle…
L’arrestation Elle avait 14 ans et demi, c’était la nuit du 30 janvier 1945, à 00h15 précises : les gendarmes sont venus frapper à la maison de sa” tante” où elle vivait pour l’arrêter et l’emmener au poste de police pour l’interroger. Malgré les quelques tentatives de sa tante de nier l’existence d’Ida pour la protéger, la petite fille réalisa qu’elle devait se rendre : les gendarmes menaçaient en effet d’arrêter le mari de sa tante à sa place. Elle s’est donc rendue, puis a été interrogée. Les gendarmes voulaient savoir où était son père. “Vous avez l’âge que j’avais à l’époque de mon arrestation. Vous savez qu’on n’est pas encore adulte, mais on est assez grand pour savoir qu’on ne dénonce pas son père. J’ai dit que je ne savais rien depuis l’arrestation de ma mère.” confie Ida.

Drancy Ida a donc été emmenée à Drancy, un camp d’internement, où elle est restée une semaine. Une semaine pendant laquelle, malgré la faim et les dures conditions de détention, elle ne touche pas à son colis de victuailles : on l’a assurée qu’elle partait rejoindre sa mère dans un camp. Elle conserve cette nourriture pour elle. Le 9 février, à la gare de Bobigny, Ida Grinspan et d’autres juifs internés avec elle vont alors être brutalement poussés et enfermés dans un wagon,” livrés aux Allemands par les gendarmes français“, Ida insiste sur ce point : à Bobigny, ce sont les allemands qui se chargent de les faire monter dans les wagons. Jusqu’à 70 par wagon, des wagons à bestiaux, utilisés alors pour le transport des chevaux. Pensant rejoindre leurs proches, beaucoup étaient pressés et Ida avait toujours à la main son sac d’approvisionnement, en offrande pour sa mère.
La déportation Dans le wagon, la place manquait : ils étaient tous très serrés. Les conditions hygiéniques étaient horribles, il y avait une tinette en guise de WC. “Le premier souvenir du pire : la déshumanisation en chemin.” se souvient Ida en précisant que beaucoup disaient qu’à l’arrivée de ce voyage vers l’inconnu, cela ne pourrait pas être pire que les conditions endurées dans ce wagon... C’est alors, à ce moment, que la solidarité s’était mise en place pour préserver la pudeur des uns et des autres. Heure après heure, la tinette se remplissait peu à peu et, au bout d’un moment, elle se renversa à moitié dans le wagon, et le voyage s’annonça terrible. Ida nous confie « Il y avait une odeur insupportable ».

Arrivée à Auschwitz-Birkenau Le matin du 4ème jour passé dans le wagon, les portes se déverrouillèrent et un soulagement immense a envahi les déportés. Ils ont été accueillis par des cris, des chiens et par les soldats allemands, les SS. Ils devaient jeter tout ce qu’ils avaient, toutes leurs affaires et Ida a dû abandonner sur la voie, dans la neige, tout ce qu’elle avait mis de côté pour sa mère. Elle comprenait tout ce que les Allemands disaient, car, parlant Yiddish avec ses parents, elle comprenait l’Allemand. “Cela m’a été très utile, au camp, de comprendre l’allemand”. Après avoir mis au sol leurs affaires, les hommes des femmes sont séparés, “il y avait des scènes horribles” nous dit Ida. Là, un choix est donné aux déportés : faire les trois kilomètres qui séparent le terminus de la voie ferrée à pied, ou monter dans des camions. Ida préfère marcher : elle suit des camarades, des jeunes filles. Ce choix lui sauvera la vie : tous ceux qui sont, ce jour-là, montés dans les camions, ont été gazés à leur arrivée au camp.

Ma mère m’a donné la vie deux fois” Seconde “chance”, ce jour-là, un seul SS assure la “sélection” à l’entrée du camp : Ida paraît plus que son âge, elle échappe donc à la sélection. Sa mère, deux ans auparavant la dernière fois qu’elles se sont vues, avait décidé de lui apprendre à se coiffer à la mode des jeunes femmes : Ida conservera cette coiffure, qui la vieillissait : cette attention de sa mère lui sauvera la vie. Pour Ida, sa mère lui a donné la vie deux fois.

Survivre à Auschwitz A l’entrée dans le camp de Birkenau, les SS les ont installées dans une pièce et leur ont demandé de se déshabiller, elles ne le voulaient pas, mais elles ont vite compris qu’il n’y avait pas d’issue. Elles étaient humiliées, nues, face à des inconnues. Trois femmes sont venues pour tondre toutes les parties du corps (les cheveux, le pubis etc..). “Tondues, on perd sa féminité, on n’est plus des femmes. C’était le début de la déshumanisation”. Par la suite, les femmes ont été tatoués d’un numéro pour les identifier, le numéro d’Ida était 75360, elle ne le voit pas tous les jours dans le miroir, mais il est gravé à jamais. “Nous n’étions plus des humains, mais des numéros”. Elles ont pris une douche froide et ont reçu des vêtements usés, qui avaient appartenu à d’autres. Elles se sont partagé des chaussures qu’elles se sont échangées parce qu’elles n’étaient pas à la bonne pointure. La première soupe, Ida l’a boudée : il y avait une gamelle de soupe pour cinq, qu’elles ont mangée sans cuillère, car il n’y en avait pas : elles étaient obligées de la laper, comme des animaux.

Par la suite, Ida a participé à plusieurs “commandos” de travail : le premier, c’était qu’elle devait transporter des pierres au fond du chantier, le lendemain, il fallait refaire le trajet inverse : “absurde et inutile travail“.  Le deuxième commando dans lequel Ida a travaillé, c’était trier les pommes de terre pourries et les cuisiner. Ensuite, le troisième c’était de travailler dans l’usine d’armement. Une ancienne déportée les a rassurées : ce n’était pas avec le maigre travail qu’elles faisaient dans cette usine pour les allemands que l’Allemagne allait gagner la guerre. Ida est restée quelques mois à Birkenau avant d’être internée à Auschwitz I.

Les marches de la mort Le 13 février 1945, les SS ont reçu l’ordre de Berlin d’évacuer les internés. Les déportées ont quitté Auschwitz dans un climat glacial, il neigeait, elles ont marché pendant 3 jours et 3 nuits, 5 par 5, à pieds, sur les routes. Elles ont marché jusqu’au camp de Bergen-Belsen, en Allemagne. Pour se nourrir, elles ramassaient la neige par terre et se la mettait dans la bouche. Les SS voulaient qu’elles marchent d’un bon pas et dès qu’ils voyaient qu’une femme ralentissait la marche, ils la tuaient sur place. “C’était Marche ou Crève”, nous dit Ida. A tout moment, les femmes s’aidaient les unes les autres.

Bergen-Belsen et la libération Fin Avril, on leur a dit que les Allemands étaient partis, fuyant l’arrivée des alliés. Ida était à l’infirmerie à ce moment l’a, car elle était malade, elle avait le typhus. Trois soldats américains entrent dans l’infirmerie, “très beaux“, confie Ida, avec coquetterie.  Ils repartent et ce sont des russes qui libéreront le camp. Ida se souvient des bonbons, du chocolat que se sont partagé ensuite les déportées. Quelques temps plus tard, les soldats les avaient emmenées dans un hôpital, c’était un bâtiment moderne, où elles restèrent un certain temps, bien nourries et elles dormirent dans un lit avec des draps blancs, Ida nous dit qu’elle était en extase à ce moment : elle avait oublié que les draps existaient. Au camp, elles se partageaient une couverture à plusieurs…
Ida et l’Histoire Après ce témoignage de sa déportation, une question est posée à Ida : “Avez-vous pardonné aux gendarmes qui sont venus vous arrêter ?” La réponde fuse, cinglante : “Eux, m’ont-ils demandé pardon ? Est-ce à moi de pardonner ? Non, bien sûr que non ! ” Ida poursuit, elle estime avoir eu une énorme chance d’échapper à la sélection lors du voyage, puis aux sélections dans le camp. Elle insiste d’ailleurs sur le fait qu’à Auschwitz, le travail en commandos, les appels,  les sélections puis les marches de la mort étaient autant d’étapes à franchir, et que la chance ne l’a pas quittée. Elle nous a dit « La vie, c’est un beau cadeau ».

Après la guerre Ida s’est reconstruire dans un hôpital pendant 1 mois et demi, elle est aussi restée plus d’1 an dans des maisons de repos avec les résistants en Suisse. Elle a retrouvé son frère, qui n’avait pas été dénoncé. Elle avait 17 ans. Puis, comme elle n’avait pas de parents, pas de bourse, ni d’argent, elle a fait un travail qu’elle n’aimait pas : de la couture. Ida voulait être institutrice.  Elle a ensuite épousé, plus tard, un tailleur et a reconstruit sa vie même si cela était extrêmement difficile. Elle a une fille, à qui elle a raconté, mais avec beaucoup de pudeur, son histoire.
Merci Nous pensons que le témoignage d’Ida est très important. Il n’y a plus beaucoup de gens pour témoigner, pour raconter tout ce qui s’est passé. Ce que fait Ida Grinspan est un signe de courage et nous la remercions.

J’ai pas pleuré Ida a écrit son autobiographie, sous ce titre “j’ai pas pleuré”. On retrouve le récit de sa déportation, raconté avec générosité. Un beau livre, à lire, en hommage à cette femme exceptionnelle.

François, Anissa et Hanène.

(photo prise par Hanène. Belle photo ! Il faut dire qu’Ida, toujours souriante, a la coquetterie de poser pour les Zélèves : de cela, comme de son témoignage, année après année, je la remercie chaleureusement.)