Etait-il possible qu’un autre mot que ce dernier se trouvât à la lettre R? De fait, non.
Rogue, tout le monde connait Severus Rogue, le chef de la maison Serpentard. C’est mon personnage préféré dans les livres, la version filmique dudit personnage est, ce me semble, à la fois édulcorée et embellie. Rogue porte en effet parfaitement bien son nom, il est hautain et méprisant à l’encontre de Harry, c’est ce que signifie ce mot. J’avoue ne pas m’être penché sur ce que pouvait être le nom de Rogue dans la version originale, c’est un tort, et je devrais y remédier, car le tort tue, c’est bien connu!
Quoi qu’il en soit, Rogue fait preuve de mépris, de dédain, il prend Harry de toute sa hauteur et est, il faut le dire, assez détestable de bien des manières. Pourtant, le personnage est plus complexe qu’il n’y paraît et sa morgue est là pour trancher avec l’aménité, la douceur, la compassion dont font preuve la plupart des autres professeurs (on ne parle pas de Dolorès Ombrage, Rogue au féminin, donc pire…) à l’égard de l’élève Potter. Rogue contribue donc à la construction manichéenne du roman tout en prouvant au lecteur, jeune d’ordinaire, que cette vision du monde n’existe pas. Que de découvertes en effet par la suite quant à la réalité du personnage de Rogue. La densité du personnage est donc évidente et son apport à la qualité du livre ou à la variété des relations entre le jeune héros et le monde des adultes certain. La saga des HP a en effet une sorte de rôle d’ouverture, si ce n’est d’initiation, afin que les adolescents puissent mieux s’identifier au héros, à ses troubles, à ses rencontre.
Et puis, de toutes façons, c’est normal qu’un professeur soit un peu rude avec un élève, c’est pour son bien!