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Classé dans (Musique) par la Vieille Garde le 22-01-2012

Amusant, il va donc y avoir deux articles musicaux en cette fin de semaine.

Hier soir, en effet, après 3 paquets corrigés et en dépit de la fatigue, je décidai de m’accorder un répit neuronal et une détente auditive (les voisins…). Je pris donc la route du ciné A qui diffusait l’île enchantée. Cet opéra est une création du Met, un pastiche, dont le livret s’appuie sur la tempête et le songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Je suis d’ordinaire assez peu friand de ce genre de production mais les airs de Vivaldi, Haendel, Rameau méritaient bien que je prenne, 3h30 durant, le risque d’une déception.

Je n’en eus aucune, la douce mélancolie du clavecin, l’enthousiasme des violons, les décors mêlant les illusions informatiques et les bons vieux décors en bois et carton animé et puis surtout, les voix, les voix…celles des contretenor surtout, ces voix caractéristiques de la période baroque, très élevées pour les hommes. Tout était admirable et j’ai particulièrement goûté les costumes dont celui d’Ariel,  directement calqué sur le costume porté par Louis XIV en 1664 aux festivités de … l’île enchantée.

Ce fut donc un très agréable moment de détente, d’immersion dans un univers sonore délectable, de ravissement visuel, un de ces moments que l’on souhaiterait pouvoir prolonger mais qui, comme tous les rêves, ne le peut, magie de l’enchantement oblige.

L’éphémère et la beauté touvent ici le lien logique qui les unit et explique, en partie, ce sentiment évoqué dans d’autres articles, relativement à la fuite du temps et au vieillissement. Tout serait donc lié? Assurément le genre de question qui pourrait être évoquée dans l’atelier philo qui, rappellons-le, ouvre sa caverne ce jeudi.