Mai
08
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 08-05-2013

Enfin un peu de temps pour me rendre au cinéma. Ce fut avec plaisir que je découvris cette comédie, en dépit des remarques trop fréquentes au cours du film, proférées par des quinquagénaires peu discrets.

Pas de grande réflexion, pas de portée sociale ou autre, mais un très agréable moment de divertissement, que je rapproche des femmes du 6è étage. Histoire simple de vies simples, où les différents protagonistes se débattent avec leur humanité, leurs aspirations, leurs contradictions. On y trouve quelques questions essentielles malgré tout, voire existentielles, en lien avec l’intégration des émigrés, avec les relations entre des milieux différents, avec la vision utilitariste que nous avons tous des uns et des autres, avec une réflexion entre le devoir et le plaisir.

En somme, un film très agréable qui, plein de bons sentiments, touche à des questions qu’il faudrait pouvoir creuser ailleurs, dans des films plus fouillés, mais ici, c’est simplement une immersion en pleine humanité que l’on vient chercher, pour partager, avec et à travers les personnages, les soucis de nos existences respectives, afin que, les partageant, nous les allégions.

Mai
08
Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 08-05-2013

Chers zélèves,

Hier, en 3ème2, un débat improvisé a agité les esprits, au point que l’une de mes zélèves a levé le doigt et imploré (si, si : les sourcils dessinés en accent circonflexe : signal d’alarme) que l’on cesse le débat. “Madame, on ne peut pas changer de sujet, s’il vous plaît ? Ca va dégénérer…”

Mais de quoi parlait-on ? Petit historique : nous préparions l’étude des deux textes choisis dans le cadre du programme Histoire des arts, sur le thème de Mai 68. Nous avions, il est vrai, digressé un brin (mais toute digression est maîtrisée par votre professeur, sachez-le…) : de la pilule contraceptive et la notion de libération sexuelle dans les années 70, nous avions glissé sur le droit à l’avortement (1974). Il était question de l’évolution des moeurs, tout particulièrement de l’évolution de la conception de la sexualité : la fin de la sexualité vécue comme reproductive à  la sexualité plaisir.

Vous êtes des adolescents, et votre diversité (de cultures, d’éducation, donc de pensée) nous a permis un vrai débat : comme en mai 68, vous n’aviez pas tous (quoique tous jeunes) la même vision du droit que l’on peut accorder à une femme de refuser une grossesse non désirée. (merci, les garçons, d’avoir réalisé une gymnastique intellectuelle en essayant de vous mettre à la place des filles à qui se pose ce problème, même si un garçon se cache derrière toute grossesse…)

La sonnerie de fin de cours a marqué la fin du débat : pourtant, vous étiez, à mon avis, parfaitement prêts à énoncer vos arguments et à écouter ceux de vos voisins, vos voisines. Le débat n’a aucunement dégénéré : mais notre chère élève, inquiète, exprimait une crainte légitime. Celle, peut-être, d’entendre des arguments qu’elle ne voulait pas avoir à entendre. Il faut vous ouvrir au débat, il vous faut apprendre à écouter une vision différente de la vôtre. Dans le respect de chacun, de ses convictions, de son éducation.

L’une de vous souhaite que l’on poursuive ce débat en séance media : pourquoi non ? Nous ne sommes pas dans l’actualité, mais peut-être dans un sujet “relation garçons-filles” qui vous intéresse… J’attends donc vos idées… Ecrivez…

Prochain sujet : “Etes-vous des enfants gâtés, des enfants-rois ?” (Pedro a des arguments, il pourrait nous en faire part ici…). Votre Génération Coupe du Monde est-elle une génération qui reçoit une éducation trop permissive ?