Pour approfondir les connaissances de nos quatrièmes inscrits à l’atelier “Architecture”, un peu d’art… Nous avons parlé de la tour de Babel. Nous avons vu, dans le film Métropolis, Maria, clônée en être-robot (donc, le double mauvais de Maria l’angélique), être offerte aux regards concupiscents des fils de la ville haute : elle apparaît lors d’une orgie, vêtue comme une prostituée, et montant un monstre à sept tête représentant les sept péchés capitaux. On la surnomme alors “la Babylone”.
Babylone ? Babel ? Mais quelle est donc cette ville . Mythique ? Réelle ? A vous, chers zélèves, de mener votre recherche documentaire. Toujours est-il que Babylone, figure de la femme pécheresse dans l’Ancien Testament, occupe une place de choix dans l’Histoire des Arts.
“Dis-moi où tu habites, et où tu rêverais d’habiter, je te dirai qui tu es”, voici comment peut se résumer cet atelier proposé à un petit groupe de quatrième cette semaine : Louise, Neslihane, Ziane, Kerahali, Jules, Boutaïna, Loïc, Salim, Emilie, Maxence, Benjamin, Alison, Walid et Angeline ont répondu présents pour participer à cet atelier proposé par Mmes Barret Coirault et Dibot. Probablement motivés par la perspective d’un voyage à Paris, programmé lors des vacances d’avril dans le cadre de l’école ouverte, ils sont venus, dès lundi, se cultiver en découvrant l’architecture.
Un bien grand mot… Quelques cours un peu théoriques avant de se lancer dans la réalisation d’un petit magazine d’information à destination des zélèves de quatrième : depuis lundi, nos chers zélèves ont appris ce qu’est l’architecture, l’art de concevoir l’habitat en respectant un idéal d’harmonie, de bien-être, d’égalité, de sécurité, de confort, de convivialité… Mais laissons-les vous informer d’eux-mêmes sans trop dévoiler les secrets des architectes… Vous lirez leur petit magazine, dont le nom, à lui seul, fait rêver : Utopia.
L’Utopie : une cité rêvée
Utopia (Thomas More, XVIème siècle)
Pour l’heure, ils ont découvert ce que l’Histoire et les arts nous enseignent : depuis l’Antiquité, l’homme civilisé rêve d’une cité, d’une ville idéale dans laquelle les citoyens vivraient en harmonie. De la Tour de Babel au gratte ciel de Dubaï, en passant par Utopia et les réalisations de Vauban, les zélèves ont redécouvert Eiffel et sa drôle de tour en fer, Le Corbusier et sa Cité radieuse à Marseille… Nous avons osé leur projeter le film de Fritz Lang, Métropolis, un film muet réalisé en 1927 (“Y a pas d’action, M’dame ! Les effets spéciaux sont nuls !”), l’histoire d’une ville imaginaire (c’est de la Science-Fiction) dans laquelle une partie de la population est opprimée, asservie, au service d’une population d’élite : les plus riches, les nantis. Métropolis (non, rien à voir avec Superman) est une ville bâtie en hauteur, insiprée de l’architecture de New York : et les hommes y vivent selon leur classe sociale, soit dans les profondeurs des sous-sols, soit dans la lumière de la ville haute. Bien évidemment, Métropolis est un cauchemar. L’opposé d’Utopia, la ville rêvée par Thomas More…
Hier, les zélèves ont réalisé un reportage-photo dans le quartier d’Ozon : récemment restructuré en vue d’améliorer les conditions de vie des habitants. Vous pourrez lire leurs articles, voir leurs photos, connaître le sentiment des zélèves sur ces rénovations dans le petit journal qu’ils composeront pour vous, dès la semaine prochaine. Sous le regard artistique de Mme Coirault, certains ont photographié tel ou tel bâtiment, un morceau de ciel, un morceau de béton, un lampadaire ultra-moderne : avec ces clichés, Mme Coirault propose de réaliser un photo-montage, une maquette d’une ville de rêve : l’inspiration artistique est convoquée, ainsi que la part de rêve. Tous nos zélèves rêvent de vivre, un jour, dans une maison idéale… Nous attendons donc leurs réalisations plastiques pour rêver un peu nous aussi.
A l’origine de cette conception de la ville comme une tour, un récit biblique : le rêve d’harmonie, la tour de Babel… Nos zélèves connaissent aujourd’hui le sens du mot araméen “babel”, surprenant, ils vous le livreront… Ils vous raconteront également cette légende de la Tour de Babel… Rendez-vous est pris pour une visite parisienne de la Tour Eiffel, de la Tour Montparnasse, et de la cité de l’architecture et du patrimoine… Quand on vous dit qu’on les cultive, ces petits…
Petit article pour mes chers zélèves de troisième, absents cette semaine, disséminés ici et là : qui dans le centre ville, qui dans la galerie d’Auchan, qui en campagne, (jusqu’à Bordeaux pour les plus téméraires), qui en vente, qui en mécanique, qui en aéronautique, qui en médecine, qui en , qui en boulangerie… Certains ont même choisi de rester dans le cocon du collège pour observer tel ou tel métier : à l’atelier, à la cantine… Vous l’aurez compris, cette semaine, c’est la célèbre semaine des stages en milieu professionnel pour nos zélèves.
Mais ce n’est pas des troisièmes que nous voulons parler ici, c’est pour eux : petit article d’information. Pendant que vous êtes éparpillés “façon puzzle”, pour citer les Tontons Flingueurs, vos professeurs (qui viendront malgré tout vous rendre visite cette semaine : parce que vous le valez bien) s’en donnent à coeur joie auprès des zélèves de quatrième ! Projet innovant (en tous cas, chez nous, c’est une innovation) : cette semaine est banalisée pour tout le niveau 4ème.
Les sixièmes et cinquièmes voient leur emploi du temps modifié : et pour cause ! Les professeurs qui enseignent en quatrième sont indisponibles puisqu’impliqués dans les projets avec les quatrièmes. Donc, pour les petits, c’est une semaine un peu hors norme : par exemple, je crois savoir que certains cinquièmes de M. Santa Cruz vont faire quelques heures de grammaire (de la conjugaison) avec Mme Le Nezet. Et pendant ce temps, pendant que ronronnent les petits, béas d’admiration devant ces nouveaux professeurs qui viennent remplacer, momentanément, les leurs, trouvant à Mme Le Nezet un charme tout à fait envoûtant (“Vas-y, comment elle sait trop bien nous dire c’est quoi le passé simple de l’imparfait”), un ils-ne-savent-quoi de zen dans la posture qu’ils opposent mentalement à la bougeotte notoire de M. Santa Cruz, pendant que les petits, donc profitent d’une parenthèse dans leur quotidien de collégien, les quatrièmes, eux, font de grandes découvertes.
On leur a proposé différents projets, ils en ont choisi un : ils pouvaient passer une semaine à cuisiner, à sculpter de la pierre, à fabriquer des fusées à eau, à réaliser des portraits, à préparer le voyage en Auvergne, à faire du Hip-Hop, à découvrir l’architecture : on le voit, les activités sont variées. “Cuisiner pendant une semaine, c’est des vacances, ça !” , me répondrez-vous, chers zélèves de troisième… Que nenni ! Demandez à Youssef, à Kheira, si ce sont des vacances : ils doivent composer le menu, calculer le prix des matières premières et respecter un budget, élaborer (ou suivre !) des recettes, apprendre à équilibrer un menu, et à servir des clients. Par exemple, ce projet fat appel à plusieurs compétences et savoir-faire : et ceux qui n’en ont à la base pas, apprennent. Vendredi midi, nous sommes invités au restaurant de Miss Presque Parfaite !
L’objectif pédagogique est de travailler autrement avec nos zélèves de quatrième : le défi est relevé. L’air de rien, cette semaine, nous avons misé sur une pédagogie autre, et comptons bien éveiller, cultiver, intéresser nos chères têtes brunes et blondes… Pari relevé, en tous cas, par vos enseignants et, croyez-moi,les bruits de salle des profs sont unanimes : “C’est une semaine palpitante : les zélèves jouent le jeu et on ne s’ennuie pas !”