Chers zélèves,
Mais où êtes-vous donc ? Disparus pendant une semaine, qui en Espagne, qui en Angleterre, non contents d’avoir été visiblement absents le jour de mon anniversaire (ah, bravo…), vous voilà encore loin du notre Torchon !!! Et quand comptez-vous donc nous raconter votre périple linguistico-touristico-pédagogico-culturel ?
Petit concours Hispanisans vs Anglicistes : lequel des deux séjours fut-il le :
– plus gastronomique (paëlla vs gigot d’agneau à la sauce à la menthe ?)
– plus chaud (météo : facile à deviner !)
– plus culturel (musées, sites touristiques)
– plus épuisant (le rythme effréné façon Mmes Goncalvès-Carrère-Maurin-Chardon ou façon Mme Martin-Romo ?)
– plus amusant (M. Girard ou M. Allard ?)
– plus houleux (bon, avec la traversée de la Manche, nos anglicistes gagnent un point, mais avec M. Girard pour accompagnateur, les hispanisants pourraient avoir eu droit à quelques turbulences vocales : départageons-les)
– amoureux (on le sait, les voyages forment la jeunesse et les petits couples : mais ce Torchon n’étant pas une gazette people, on vous accorde le silence sur ce point “potins”)
A vous de départager ces deux séjours, l’objectif n’étant pas de faire un classement, mais bien de vous faire écrire : donnez de vos nouvelles, voyons ! On attend de vous lire… Alors, c’était bien ????
Ah, heureusement que vous aurez pensé à envoyer à votre animatrice media une très belle : 😉
Ce fillm est une commédie musicale : pendant le film, ils dansent et chantent. C’est l’histoire d’un amour passionné et contrarié entre Devdas, fils d’un riche et Paro, fille de parents modestes. Amis d’enfance, ils ne se voient pas pendant dix ans car le père de Devdas l’a envoyé faire ses études en Angleterre pour les éloigner l’un de l’autre. A son retour, sa famille s’oppose à leur mariage et Paro se résigne donc à épouser un riche veuf. Devdas agit sans réfléchir, il ne réalise ses erreurs qu’après les avoir commises. En effet, il se rend pas compte de son amour pour Paro et ne réagit que plusieurs jours après s’être vu refuser la demande en mariage de la famille de cette dernière.
Cette nuit là, Devdas partit loin de chez lui sans la prendre avec lui, il lui écrivit une lettre en lui disant que leur amour n’était que des enfantillages et en lisant cette lettre, Paro se marie. Si vous voulez voir le film, il est disponible sur youtube par extraits.
L’excision, un grand mot ! L’excision est une mutilation génitale féminine, qui est pratiquée dans plusieurs pays mais notamment en Afrique, la plus courante en Afrique subsaharienne et dans quelques régions du Proche-Orient. Une pratique traditionnelle qui reste courante dans au moins 28 pays africains. Plus de 140 millions de femmes subissent une excision en Afrique et plus de 2 millions de filles sont susceptibles de se faire mutiler tout les ans. Et plus de 50 000 de femmes ont subit ces mutilations et vivent actuellement en France. Pendant des siècles, personne n’a lutté contre l’excision.
Il a été découvert que l’excision des petites filles conduit parfois à leur décès. Les femmes mutilées ne se plaignent jamais. C’est lorsqu’elles se présentent à une consultation qu’il se passe quelque chose : elles parlent. On mesure alors l’importance traumatisme que constitue l’excision : souffrance dans les rapports sexuels, infections multiples, problème obstétriques… Tous les aspects de la vie féminine sont concernés. 30 millions de femmes pourraient en subir dans les trente prochaines années. De plus en plus, des petites filles sont excisées jeunes, sans aucune des cérémonies traditionnelles associées à l’initiation rituelle au statut de femme. Ces jeunes femmes sont privées des organes du plaisir sexuel, soumises à d’abominables douleurs pendant qu’elles urinent, pendant les règles ou les rapports sexuels, et souffrent de complications médicales multiples pendant toute leur vie d’adulte.
Une pratique qui se pratique aussi dans mon pays, la Guinée à plus de 90%, ce que j’ai appris quand j’y suis allée en 2011. A ce moment, j’ai eu honte de mon pays ! Ilfaut dire qu’au début je n’y croyais pas, une telle barbarie était impossible à mes yeux. Et j’y ai cru quand j’ai su que toutes mes amies (qui vivent en Afrique) l’avaient vécue. J’étais affolée ! Quelques filles me disaient qu’elles étaient pressées de le faire, je n’avais pas compris pourquoi. Je trouve cette pratique cruelle. Ils n’ont aucun respect pour l’intimité de la femme. Ils ne peuvent pas ressentir la douleur que la femme ressent. Que ce soit pour suivre une tradition ou autre, ils n’ont pas à faire cela. Je pense que cela devrait être interdit dans le monde. Beaucoup de femmes meurent à cause de ça. Je trouve ça violent pour les femmes qui le subissent. Ca m’écorche de dire que dans mon propre pays, ils puissent faire ça.
(NPNS, association luttant contre les discriminations faites aux femmes)
Demain, pour lutter contre le sexisme, une journée de la jupe est organisée en France… Il s’agit simplement de rappeler qu’hommes et femmes, garçons et filles ont les mêmes droits. Dans l’académie de Nantes, des lycéens (donc des garçons) ont pour projet de porter une jupe demain, en guise de solidarité avec leurs camarades filles. L’idée, validée par le rectorat, fait polémique, depuis que des militants de la lutte contre le mariage pour tous (vous cherchez le rapport ? Lisez l’article ci-dessous) se sont rassemblés devant un lycée pour convaincre les jeunes de ne pas “se travestir” ainsi : résultat, des élèves échaudés, et des lendemains qui s’annoncent… en jupe courte ?
http://www.ouest-france.fr/sexisme-linitiative-des-lyceens-mal-percue-par-deux-collectifs-2541494
http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/15/journee-de-la-jupe-face-a-face-nantes-manif-pour-tous-lyceens_n_5329779.html?utm_hp_ref=france
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/lycees-l-academie-de-nantes-demande-aux-garcons-de-se-mettre-en-jupe-le-16-mai-5320/
Diantre, voici une matinée intéressante, sur le plan sociologique : sur deux classes, un tiers seulement des zélèves était présent ce matin en cours… En 4ème, on peut supposer que les zélèves (les parents ?) ont anticipé les éventuelles absences de leurs professeurs potentiellement grévistes… Soit. Mais où sont donc passés mes zélèves de 3ème, à qui j’avais pris soin de préciser qu’aujourd’hui, nous débutions l’analyse du texte de la chanson de Boris Vian, à l’étude pour l’épreuve orale d’Histoire des Arts ? Huit présents pour travailler sur ce texte, ce matin, à 11 heures : les autres, dans la nature.
Je m’interroge sur la motivation de ces zélèves qui, probablement, reviendront demain (avant de partir en Angleterre ou en Espagne pour une semaine), quant à la préparation de cet oral d’Histoire des Arts. J’espère que la moitié de la préparation leur suffira à comprendre le texte, son contexte d’écriture, ainsi que sa visée, puisque tous ces éléments ont été expliqués en leur absence.
Etrange jeunesse, qui paresse, qui paresse…
Article collectif écrit par les zélèves de la classe de 4ème3 (9 présents seulement ce matin à 9 heures…)
Aujourd’hui, en ce jeudi 15 mai 2014, on se retrouve moins de dix dans notre classe de 4ème3 ! A croire que les zélèves font grève comme les profs, ou à leur place !
Ils ne se gênent pas, les zélèves : 11 absents dans notre classe ce matin (ils doivent être sur Facebook, ils doivent être en train de geeker… Ils doivent être sur les écrans, quoi…). Nos profs ? Ils sont dans la rue, ils crient “notre salaire, notre salaire !” Dans notre classe, une seule prof est en grève.
Enfin, on voit les zélèves sérieux… Qui veulent réussir, travailler… C’est pas de notre faute, mais, du coup, on ne peut pas faire nos cours normaux, nous… Ce n’est pas un problème, au final, c’est mieux d’être moins nombreux. Pour le contrôle de maths, tout le monde était au travail, il n’y avait pas un bruit (ce qui arrive, sinon, quand on est tous…), on a réussi à faire tout notre contrôle.
Vive la grève !
En français, on fait media (on vous écrit cet article). On a réfléchi aux raisons de cette grève :
(photo AFP)
Voici ce qu’on a lu dans le journal Le Monde : Infirmiers, bibliothécaires, enseignants, pompiers, douaniers, éducateurs, policiers ou encore gardes-champêtres… Plus de cinq millions de fonctionnaires sont appelés jeudi 15 mai à une journée d’action axée principalement sur leurs salaires, qui n’ont pas été revalorisés collectivement depuis près de quatre ans.
Kheira : Je trouve que ce n’est pas important, le salaire des profs, enfin, son augmentation. Il y a des gens qui restent dans la rue, qui ont à peine un euro : les profs, ils ne sont pas contents de leur salaire, mais ils en ont déjà un bon ! Ils font grève pour avoir plus, je trouve ça bête.
Yannick : Je pense que les profs ont d’autres choses plus importantes à faire que la grève. Ils doivent avancer dans les cours. (remarque de Mme Dibot : “Oui, mais avec 11 élèves en moins aujourd’hui, c’est impossible…”) D’un autre côté, les profs (les fonctionnaires en général) ont le droit d’aller manifester car ils doivent exprimer tout ce qu’ils ressentent envers le gouvernement. Ils peuvent exprimer leur colère et leurs revendications. Et si la manifestation aboutit à quelque chose, tant mieux pour eux.
Martin : Moi, je trouve que tous les fonctionnaires ont le droit de manifester, on a le droit. Je trouve que chaque bon travail a droit à une prime, si on travaille bien et qu’on est efficace : ils ont le droit de réclamer une augmentation.
Aujourd’hui, nous qui sommes là, qu’allons-nous faire de notre journée ?
– du badminton ?
– du foot, du basket ?
– en Histoire, on va faire un débat sur l’actualité, on pense.
– en, Espagnol, on va écouter Shakira !
Après, on n’a plus cours : on sort… Après, c’est facebook et… devoirs. Les absents ? Si on leur dit ce qu’on aura fait aujourd’hui, ils seront déçus. Quoique, comme il n’y a pas de punitions, pas d’heure de colle pour leur absence, c’est dommage qu’ils aient raté une journée aussi :
– géniale ?
– intéressante ?
On a des avantages : on va pouvoir faire des débats. On va pouvoir parler, exprimer ce qu’on ressent, sans avoir peur de dire des choses et qu’on se moque de nous, on n’aura pas peur du regard des autres…
Dès l’école élémentaire et le collège, les enseignements, en particulier d’histoire-géographie, permettent à tous les élèves d’acquérir des connaissances sur la question de l’esclavage. Ces connaissances doivent leur permettre de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.
Le 10 mai a été choisi en référence au 10 mai 2001, jour de l’adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité (loi n° 2001-434 du 21 mai 2001).
Cette loi a notamment instauré le Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage, un organisme composé de personnalités qualifiées parmi lesquelles des représentants d’associations défendant la mémoire des esclaves. Le comité est chargé de proposer, sur l’ensemble du territoire national, des lieux et des actions qui garantissent la pérennité de la mémoire de ce crime à travers les générations.
Il existe des dates de commémoration internationales :
Dans Le Monde, ce matin, un petit article dans lequel un ancien président de la République française remet en question le 8 mai comme jour férié, en période de crise économique. A lire ici : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/05/08/pour-valery-giscard-d-estaing-le-8-mai-ne-devrait-pas-etre-chome_4413873_823448.html
La semaine dernière, j’ai vu un film qui se nomme “Belle et Sébastien”. Je l’ai regardé avec ma mère et elle m’a dit que quand elle était plus jeune, Belle et Sébastien était une série qui passait à la télévision. Maintenant, ils ont transformés la série en film, il est sorti il y a peu de temps. Ce film est triste mais il y a aussi des moments drôles.
L’histoire du film se passe en 1943, en pleine seconde guerre mondiale. Sébastien est un petit garçon de sept ans, qui pour son âge est très intelligent et débrouillard. Ses parents sont décédés mais Sébastien ne sait pas encore que sa mère est décédée quand il est né. Sébastien vit avec l’homme qui l’a élevé depuis que sa mère n’est plus là. Mais toute sa vie bascule lorsque Sébastien rencontre “la Bête”, une chienne abandonnée par son maître. Elle vit dans la montagne, et tous les habitants du village ont peur d’elle. Puis, le temps passe et Sébastien joue avec la Bête, en cachette et il lui donne un nouveau nom : Belle.