Article anonyme, publié par le professeur avec l’autorisation de l’élève-auteur.
l’AM, cette abréviation que la plupart des gens qui la connaissent ont honte de prononcer en entier, celle qui nous met mal à l’aise. l’AM dont souffrent beaucoup trop de personnes sans que l’ont puisse s’en rendre compte. Vous vous demandez sûrement ce qu’est l’AM, eh bien moi aussi j’en ai honte, c’est l’automutilation, pas besoin de vous expliquer ce que c’est.
Cette chose que souvent on trouve débile mais ce que les gens n’ont pas compris c’est que certaines personnes le font en quelque sorte pour attirer l’attention, et oui parce que c’est un appel à l’aide, un S.O.S souvent incompris, mais ces personnes le font aussi parce qu’elles croient que c’est la seule solution, sauf que non, malgré ce qu’on peut croire ce n’est que le début d’une autodestruction totale…
Au début on trace le premier trait puis un autre, puis un autre jusqu’à ce que ça n’en finisse plus,c’est le début de l’enfer. On se renferme sur nous même prétextant que l’on va bien alors que c’est juste un leurre permanent pour ne pas inquiéter nos amis qui partent un par un en en nous voyant plonger dans cette dépression. On n’est plus que l’ombre de nous même…
Cette douleur c’est un peu comme une drogue, la première fois c’est juste pour voir ce que ça fait, puis la deuxième c’est parce qu’on a aimé et la troisième c’est qu’on ne peut plus s’en passer, une drogue qui affecte et détruit tout en faisant du bien…
Mais les personnes qui l’ont vécu sont très fortes selon moi car elles sont capables de dissimuler leur peine sous des tonnes de bracelets, pull, t-shirt ou encore du font de teint. Elles sont capables d’arriver en cours avec le sourire, les yeux maquillés, pour cacher les marques de ces nuits d’insomnie permanente et d’idées noires, à pleurer, pleurer et encore pleurer. Ces gens sont forts car ils s’entraînent tous les matins devant le miroir à sourire et à paraître heureux alors qu’ils n’en ont plus la force. Pour moi leur force vient aussi de leur capacité à se relever, à reprendre leur vie en main, à arrêter les bêtises, à se battre pour un avenir pourtant incertain qui sera sûrement amputé de gens qu’on aime, de douleurs, de peines, mais aussi pleine de bonheurs car c’est ça qu’il faut se dire, le bonheurs c’est pour tout le monde et sans limite il faut juste se donner la peine d’y croire.
Et dis toi que je suis tombé, il est tombé, tu tomberas… Alors que tu fasses ça pour te défouler, parce que tu as mal, ou bien parce que c’est la seule solution, bats-toi, bats-toi, même si ça semble désespéré, que tu n’as plus de force, que tu en as marre puisque c’est la seule solution… Et puis finalement, tout ça c’est le présent et puis c’est considérer son verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein, non ?
Anonyme