Fév
05
Classé dans (Je suis Charlie) par Maleyni GASSAMA le 05-02-2015

Souvent, en France, la plupart des radicalisations se font en prison. Les exemples que j’ai pris ont fait beaucoup de mal à la France : Amedy Coulibaly et Khaled Kelkal.

Prise d’otages dans une épicerie Casher à Paris (janvier 2015) : 4 morts

Amedy Coulibaly, c’est tout d’abord :

– échec scolaire
– échec social
– prison

Pendant qu’il est en prison, Amedy Coulibaly perd son père et l’administration pénitentiaire refuse qu’il parte à la cérémonie funéraire, c’est à partir de là que commence sa radicalisation.
Et selon son cousin, il n’a pas la haine du Juif, du chrétien, mais il a la haine de l’état et je pense que c’est ça qui l’a mené jusque là.
Amedy Coulibaly ne sera pas le dernier si l’état ne réagit pas parce que quand je vois que 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans qualification, on ne peut que s’inquiéter.

Une bombe dans le métro (juillet 1995) : 8 morts

La deuxième personne que je vais vous montrer est tout le contraire d’Amedy Coulibaly.
Cette personne était un très bon élève qui avait bon niveau scolaire qui lu a permis de passer en seconde au lycée, en première F6 chimie, mais il ne se sentait pas à sa place, car l’intégration totale était impossible pour lui car il était le seul arabe, il disait qu’il était le seul pauvre.

Il cherche sa voie et il la trouve chez son grand frère condamné à douze ans de réclusion criminelle, c’est à partir de là qu’il se lance dans la délinquance, ce qui va l’amener en prison pendant 4 ans ferme, il se radicalise en prison. A sa sortie, il fait la rencontre d’Ali Touchent qui va lui confier plusieurs missions du genre livrer des armes en Algerie, de l’argent et des documents. Il en revient fanatisé. Pour lui, il est prêt à passer à l’action alors le 25 juillet 1995, il pose une bombe dans le RER à Paris station Saint Michel : 8 morts et 117 blessés. Après cet attentat, il va en poser 4 autres, mais la police finit par l’identifier, il s’appelle Khaled Kelkal. La traque commence, il devient l’ennemi public N° 1, il est localisé près de Lyon et il est abattu par les gendarmes devant les camera télévisées.

Comment un jeune qui pouvait réussir arrive à commettre de telles choses ? Je pense que, si on l’avait plus aidé, encouragé, il ne serait pas mort et n’aurait jamais commis de tels actes.

Question pour vous, lecteur : doit-on renforcer les prisons en repérant et interdisant les prédicateurs qui, se disant Imams, tiennent aux détenus un discours radical : “Tu iras au Paradis, tu seras un martyr si tu tues des français”. L’Islam ne dit pas ça ! On éviterait peut-être les radicalisations ?

 

Fév
05
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 05-02-2015

Libé du 5 février 2015