(Opération «Hijab Day» à Sciences Po mercredi. Laurent Troude pour Libération)
Etrange journée à Sciences-Po mardi dernier : les étudiantes pouvaient expérimenter le port du voile le temps de la journée, afin de… Afin de quoi, finalement ?
Extraits :
Un objectif ?
«On veut apporter une idée de liberté et de tolérance. Sortir du débat politique sur le danger potentiel du voile, revendique Oumou, co-organisatrice de l’événement. On veut dire “arrêtez d’interpréter et demandez-leur”. Il faut arrêter de passer par médias interposés pour parler de ça.» Son amie Imen et elle sont musulmanes, mais ont habituellement les cheveux au vent. «On a décidé de ne pas se voiler, c’est notre liberté. Mais on ne considère pas que celle qui est voilée est moins libre», poursuit Oumou, son fichu gris ne couvrant que la moitié de son crâne.”
Une polémique :
“Bien sûr, l’événement est (très) loin de faire l’unanimité. «Je trouve ça ridicule et scandaleux. Il y a une volonté de faire le buzz sur un sujet sensible et problématique, tacle Simon, étudiant en dernière année. A part les extrémistes, personne ne veut empêcher les femmes de se voiler.» Pour lui, le «Hijab Day» est «une provocation, de la même manière que les apéros saucisson-pinard».
Bilan :
“Soyons honnêtes, les journalistes étaient bien plus visibles que les voiles. Ce mardi était organisé à Sciences-Po Paris un «Hijab day», à l’initiative de quelques étudiants. Le principe : proposer à tous les élèves de se couvrir les cheveux d’un foulard le temps d’une journée afin de «démystifier le tissu». Un moyen selon les organisateurs de montrer qu’il existe autant de personnalités que de femmes voilées, et de proposer aux néophytes de s’essayer, même très brièvement, au quotidien d’une femme dont le couvre-chef peut être source de discriminations.”
Elsa Maudet. Libération. http://www.liberation.fr/france/2016/04/20/a-sciences-po-le-hijab-day-fait-debat_1447453
“Cette fois-ci, c’est le Kid qu’on pleure. Une semaine après l’atterrissage en catastrophe de son jet et un passage express aux urgences pour une mystérieuse «grippe», Prince, 57 ans, le «Gaudi du funk» comme l’écrivait Libé en 1986, est mort. Après Bowie, cette année 2016 aura donc réussi à enterrer les deux grands transformistes pop de la deuxième moitié du XXe siècle. En 2000, au magazine Notorious, il expliquait de ne pas croire en la notion de temps. «Si tu comptes, tu âges.» Mais la faucheuse finit toujours par rattraper les Dorian Gray.”
http://next.liberation.fr/musique/2016/04/21/prince-roi-et-rain_1447837