http://europa.eu/about-eu/basic-information/symbols/europe-day/index_fr.htm
“Chaque année, le 9 mai, la Journée de l’Europe célèbre la paix et l’unité en Europe. Il s’agit de la date anniversaire de la «déclaration Schuman». Ce jour-là, en 1950, Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères, propose dans un discours historique prononcé à Paris une nouvelle forme de coopération politique pour l’Europe, qui rendrait impensable toute guerre entre les nations du continent.”
C’est avec attention que j’ai pu lire l’article “en souvenir”, rédigé par Aloïs. J’y trouve bien des éléments de réflexion, intéressants, qui, tous, mériteraient des débats, de ceux que l’on peut entamer en cours ou bien à la fin d’un cours, dans un couloir, dans un bus lors d’une sortie, sauf que là, je suis réduit à l’immobilité, donc le débat se fera par écran, ce que je trouve navrant.
J’ajoute que ce ne sera pas véritablement un débat, plus un questionnement, un ensemble d’interrogations qui me sont venues en tête en vous lisant et que je couche sur le papier, sans prétention aucune à l’exhaustivité ou à l’apport de solution. Je serai aussi assez désordonné, dans un commentaire linéaire, je ne souhaite pas faire de plan ou de brouillon, ce serait fastidieux et le but n’est pas un exercice de style, le veillerai cependant à la clarté de mon propos. Ces précisions liminaires faites, le me lance:
Nous pourrions en premier lieu nous interroger sur la pertinence de ce souvenir, à différencier de la mémoire et de la commémoration ou pas, d’ailleurs? Pourquoi et comment se souvenir? Pour entretenir une sorte de culte, pour tenter d’éviter le retour du passé, pour se rassurer quant à notre présent, pour exorciser les peurs de l’avenir en se disant “ça ne pourra pas recommencer”? Vous apportez vos conceptions face à cela, je ne sais si tout le monde les partage, il serait bon aussi de savoir pourquoi une partie de nos contemporains estime qu’il n’est pas nécessaire de se souvenir.
Vous donnez une raison à la montée du nazisme, je pense que ce n’est pas la seule et surtout pas la principale. Cependant, n’ayant pas de lectures universitaires récentes à ce propos, je ne m’avancerai pas plus. Nous avons souvent tendance à chercher de grandes raisons, qui nous renvoient à des idéaux, parfois il faut être terre à terre et, dans le cas présent, ne pas oublier que c’est aussi, mais pas uniquement, un mieux être économique au quotidien qui a permis l’envolée d’Hitler lors des élections.
De la même manière, ce qui est évoqué pour les EU et pour le FN est un aspect de la question, de l’explication, je ne prendrai pas le risque de dire de la vérité. Mais un aspect seulement, il ne peut donc être absolutisé.
Enfin, vous mentionnez des “personnes simples d’esprit”, fichtre, heureusement que vous n’êtes pas une femme politique en vue, vous auriez déjà déclenché un raz-de-marée médiatique! Qu’entendez vous par “simple d’esprit”? A partir de quand l’est-on, selon quels critères? Celui ou celle qui pense ce que vous avez écrit se considère-t-il comme simple d’esprit ou vous comme arrogante, dissimulée derrière un savoir destiné à l’écraser? Il y a là une porte ouverte à bien des questions et débats, plus ou moins stériles. Cette “simplicité” ne renvoie-t-elle pas aussi à des déficiences de la société, du système éducatif, sans même parler des théories complotistes ou alarmistes qui nous valurent des titres de livres comme “la fabrique du crétin”.
Je crois humblement que, là aussi, nous ne pouvons pas comprendre, et nous devons faire des efforts pour être compris. Ce que je veux dire c’est que, ces “personnes simples d’esprit”, choisissent de penser comme elles pensent car, pour elles, il ne saurait en être autrement. Nous n’avons donc pas, en premier lieu, à vouloir les changer, eux et leur manière de penser, mais à nous adapter, nous et nos idées, afin de nous rendre accessibles, de pouvoir rentrer en pleine communication avec elles, dialoguer vraiment et leur faire comprendre alors l’inanité de leurs idées et propos. Sans quoi, on prend le risque de passer pour méprisant. Je profite, ici, de cette possible confusion pour mentionner le fait que le processus décrit dans les lignes qui précèdent est celui que doivent suivre les professeurs, qui, loin de mépriser les esprits simples aux idées étriquées qui sont face à eux doivent entreprendre un long, patient, délicat et exaltant travail de descente, de compréhension, pour repartir ensuite, avec l’enfant, qui est alors élevé, vers des idées plus complexes.
En conclusion, la question n’est pas, selon moi, de savoir si l’on se souvient comme l’on doit, mais si l’on vit et prépare la vie comme on devrait.
Aujourd’hui, 8 mai 2015, cela fait 70 ans que la seconde guerre mondiale a pris fin.
8 mai, jour de commémoration où ce qui intéresse le plus souvent est le jour férié
Mais il faut se souvenir… Se souvenir ? Se souvenir de la seconde guerre mondiale entière, de la prise de pouvoir d’Hitler, de la déclaration de guerre, de l’occupation de la France, du régime de Vichy, des déportés dont 6 millions sont morts, des camps d’extermination et des chambres à gaz…
Mais il faut aussi se souvenir des résistants, des Justes, des survivants de la Shoah, de l’appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940, depuis Londres,des soldats américains débarquant sur les plages normandes, de la libération de Paris en août 1944, puis de la capitulation de l’Allemagne en 1945.
Il faut se souvenir que la guerre a continué en Asie, au Japon, où deux bombes ont été larguées sur le Japon : Une le 6 août 1945 sur Hiroshima, qui aura fait 70 000 morts environ et une seconde le 9 août de la même année sur la ville de Nagazaki, provoquant ainsi 70 000 décès.
Il faut aussi se souvenir des années de reconstruction aussi, ainsi que de toutes les guerres après, tous les conflits. Il faut se souvenir de beaucoup de choses, dont j’ai sûrement oublié une grande partie.
Mais en tout cas je me souviens, je me souviens de toutes ces personnes qui ont risqué leur vie pour celle de millions d’autres, récompensés après guerre. Je me souviens de ces années, les plus sombres de notre histoire et je comprends bien que les chambres à gaz ne sont pas qu’un détail de notre histoire (il faudrait un cours de M. Mastorgio pour Jean-Marie Le Pen !!) !
Ces années sous la dictature d’Hitler, élu tout de même par le peuple, montant grâce à la haine de la société envers les personnes de confession juive ! Utiliser la haine pour gagner du pouvoir, cela fait vaguement penser à ce “cher” Donald Trump, islamophobe et raciste, enfermé dans une doctrine obsolète et tapageur. Donald Trump, qui réunit tout de même une grande partie d’électeurs… Cela fait un peu peur d’imaginer une telle personne à la tête de ce pays gigantesque qui a du poids sur la scène mondiale… Imaginez donc ce que cela pourrait donner dans le futur : une déclaration de guerre au Maroc parce que selon Trump ” ils n’ont pas à exister ” ? Un nouveau génocide aux États Unis, puis au Mexique, au Canada, puis au Brésil et enfin outre-Atlantique ?!
Il existe aussi, plus proche de nous, des personnes se servant du racisme pour monter au pouvoir… Je pense au Front National, qui a fait très peur le jour des élections régionales… Ils récoltent beaucoup de voix…
Ces personnes exprimant tant de haine envers d’autres se servent-ils de la peur et des raccourcis de pensée de la société, de ceux qui pensent des bêtises comme ” Tous les musulmans sont des terroristes donc il faut s’en débarrasser ” ? Ces personnes simples d’esprit, ces moutons seront-ils à nouveau utilisés pour une nouvelle période noire de l’histoire? Mais en cette période difficile, ne devrions nous pas plutôt se serrer les coudes face à la menace des terroristes extrémistes au lieu de céder à la haine directement ? La peur endormirait le cerveau ?
Au final, se souvient-on de la seconde guerre mondiale comme on le devrait ?