Samedi après-midi à la Maison Pour Tous (le centre social de Chateauneuf) avait lieu une conférence sur le thème de la radicalisation dans l’Islam, l’initiative revenait au Cercle des Algériens de la Vienne, association Marocaine du Chatelleraudais et l’association de Khalid Esbaï “Ensemble pour la paix” .
Ce thème d’actualité m’intéresse et je m’y suis rendu avec un ami enseignant pour parfaire mes connaissances sur le sujet.
Le principal intervenant était M. Fetouh Marik, adjoint au maire de Bordeaux et co-fondateur du CAPRI (Centre d’Action et de prévention contre la radicalisation des individus), un organisme bordelais qui gère les cas de radicalisation ne relevant pas d’une prise en charge judiciaire.
Ce dernier nous a d’abord défini la radicalisation suivant plusieurs disciplines (Sociologie, Sciences-politiques et Psychologie), la présentant comme un cercle vicieux défini ici sur leur site :
1. Le radicalisme
Dans cette première étape, ce serait le contexte social qui serait primordial. Discriminations mais aussi et surtout “manque d’attention” à l’individu et à la minorité à laquelle il appartient, peu écoutée sur le plan social et marginalisée, induirait une “privation relative” du groupe, qui pourrait être une des causes de la radicalisation. Néanmoins, il est important de noter que d’autres leviers de radicalisation ont été identifiés (emprise mentale, troubles psychiatriques…).
2. L’extrémisme
est “la volonté d’accepter le recours à la violence, sans pour autant passer à l’exercice de la violence”. Dans cette phase, la pression du groupe amène les plus modérés à adopter des opinions plus extrêmes, à force d’être confortés à de nombreux arguments allant dans ce sens. Il s’agit de l’endoctrinement. L’effet de la menace ne fait que renforcer ce processus, car la cohésion du groupe est d’autant plus forte qu’il peut se souder contre un ennemi commun. Ennemi qui va être déshumanisé, à qui l’on va retirer toutes ses caractéristiques humaines, ce qui facilitera l’usage de la violence à son encontre.
3. Le terrorisme
est un ensemble de “comportements violents résultant d’une idéologie qui est partagée par au moins un groupe limité”. Le terrorisme survient lorsque qu’il n’y a aucune autre possibilité d’atteindre le but recherché.
Heureusement la dernière étape et bien évidemment extrêmement marginale. Là où, pour nous, cela devient intéressant, c’est sur la place qu’occupent les médias. Ils seraient de véritables pompiers pyromanes puisque stigmatisant régulièrement certaines populations, mettant la focale sur certains faits-divers et déclenchant chez certaines personnes le processus de radicalisation.
Enfin, le conférencier a pointé la facilité avec laquelle certains groupes terroristes comme DAESH arrivent à manipuler les esprits. Une différence notable a été faite avec l’emprise mentale (d’une secte par exemple) mais aussi avec les pathologies psychiatriques facilitant certains basculements.
Je vous invite à regarder cette video qui explique comment manipuler une video à des fins de manipulations.