Août
30
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Agnès Dibot le 30-08-2011

Fin de l’été (le quoi ?), fin des vacances : la rentrée approche, on ne parle plus que de cela !

La preuve, cet après-midi, votre bonne Vieille Garde et moi-même faisons l’inventaire dans nos salles de cours : on va épousseter les plantes vertes, mettre de l’eau dans les vases (histoire que, si des zélèves nous offrent un beau bouquet de fleurs à la rentrée, on ait de quoi l’exposer ! On peut rêver…), compter les compas (oui, l’art de l’enseignement en Lettres et en Histoire consiste à confisquer leurs compas aux zélèves à tendance brico ou suicidaire, deux pathologies propres à l’adolescent), compter les crayons (variante aux compas : confisquer un crayon qui fait tip-tip-tip pendant une heure, dans la main d’un élève à qui l’on vient de confisquer son compas : les récidivistes, on maîtrise !, eh bien, ça s’avère payant car on n’est jamais en manque de crayon quand un nélève a oublié sa trousse. En plus on récupère des stylos Simpson, trop cool…), compter les livres poussiéreux sur l’étagère, ajuster les affichages, vérifier si on a bien installé un vidéo-projecteur en salle 305 (on se modernise !)…

Et se lamenter sur toutes ces chaises vides, qui n’attendent que lundi 5 septembre pour trouver acquéreur : là, ce sera le grand moment de solitude, celui où le professeur scrute sa nouvelle équipe, cherchant sur chaque nouveau visage ceux des anciens…

Voyons, quelle jeune fille pourrait bien devenir la nouvelle Mazarine ? Celle qui s’est installée au premier rang, bien adossée à sa chaise et qui a l’air d’attendre que le cours commence, qu’on se débarrasse du programme et qu’à la fin, on l’ait, oui ou non, ce brevet (bip !) ? Ah, non, impensable, le modèle Mazarine était unique, on n’en refait pas… Dommage, on s’attache… Julie ? La petite blondinette, là ? Pff, incomparable : Julie était capable de répondre à toutes les questions, même piège…  Cette petite blondinette-là hésite, mâche son crayon (un Simpson, sacrilège !!!!).. Hanène réincarnée dans cette jolie brunette ? Non, celle-ci ne cause pas, elle n’a pas l’air très motivée, elle gribouille déjà son cahier : rien à voir avec Hanène, qui visait sa mention.

Décidément… Ah, à ma gauche, un garçon sort une barre de céréales : Lukas ? On a retrouvé Lukas ? Peuh, le gourmand en question manque de pétillant dans l’oeil… Et une seule barre de céréales semble suffire à calmer sa faim : rien à voir avec notre Gargantua… On grogne dans les rangs ? Kévin ? Non, l’imitation manque de charisme : on ne retrouve ni le sourire (le calme après la tempête) ni la vivacité d’esprit de l’original Kévin. On ronfle : Alexandre ? Non, pas assez grand…  On s’impatiente : Manon ? Une nouvelle Manon ? On fait tomber un objet et on se cogne en le ramassant : Jofrey ?  On toque à la porte avec une heure de retard (sur la séance de deux heures) : Oussama ? On se lève et quitte mon cours en pleine lecture d’une oeuvre magistrale, capitale pour le brevet : Moustoifaïni ? Assani ? Qui osera faire cela cette année ? Personne, si je sors le grand jeu : sourcil froncé et air revêche. Il faut me ré-entraîner : l’été (le quoi ?) a chassé les habitudes de l’enseignante… Les petits nouveaux risquent de trembler dans leurs vêtements tout neufs de rentrée : cela ne durera pas, on le sait, profitons-en pour les observer encore un peu…

A la place de Manatea, un autre blond aux yeux vert-bleus, on ne sait jamais, selon la météo : peu éveillé, la réplique parfaite de ce cher Mana : voyons de quoi ce petit nouveau est fait… La bavarde du premier rang, c’est décidé, ce sera la nouvelle Anissa : pourvu qu’elle ait autant de répondant, d’énergie… Cette place vide : la nouvelle Wahiba ? Pourvu qu’elle ait son joli sourire… Et là, devant, ce brouhaha, cette agitation, un élève qui ne tient pas en place ? C’est du Alex copie-conforme, ça promet… Il va falloir jouer du froncement de sourcil dès les premiers cours. Sans quoi, il se pourrait que cela dure jusqu’en juin à ce rythme-là : et vas-y que je me retourne, que je chuchote à droite à gauche, que j’oublie mon cahier, mon crayon, mes devoirs…

En voici un qui ne fait pas un bruit mais qui observe : le nouveau François, sans doute : gageons qu’il tirera des commentaires en fin de séance.. . Pourvu qu’il ait l’orthographe aussi sûre : c’est une copie plus facile à corriger !

Un petit (un grand) malin a inscrit, tout en haut de mon tableau : “efface-moi si tu peux” : Moustoifaïni est-il de retour?

Chaque rentrée est une sorte de recommencement : chaque veille de rentrée est un déchirement. Drôle de métier. Disons au-revoir à la cohorte 2010-2011, avec qui nous aurons vécu une année pour le meilleur (souvent !) et pour le pire (parfois…). Chers zélèves, voguez vers un avenir qu’on vous souhaite doux et heureux. Nous saurons puiser en la relève le meilleur, comme chaque année. Il faut juste le temps de s’habituer les uns aux autres. Et si la relève n’est pas la copie identique de la classe qui nous quitte, c’est égal : à chaque classe sa personnalité.

Août
28
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 28-08-2011

Un aperçu de ce que pouvait être le quai de Chateauneuf au XIXème

En cette belle journée de fin d’été, ce qui est assez rare pour être signalé, les quais de ville reprirent un peu des couleurs et de l’animation qui pouvaient s’y trouver jusqu’au milieu du siècle dernier, enfin, avant-dernier. La foule et les animations étaient présentes, le tout dans une atmosphère festive, paisible et sympathique. Tout ce qui était présenté, ou presque, était en lien avec les activités fluviales qui existaient sur nos quais: lavandières, bateliers, marchands etc. N’oublions pas en effet que notre ville fut longtemps un grand port de redistribution des produits divers en provenance tant de l’amont que de l’aval de la Vienne et de la Loire: ardoises, céréales, eau-de-vie, sel, toiles diverses etc. De cette industrieuse activité ne demeurent que peu de choses, assez pour organiser des journées telles que celle d’aujourd’hui, afin que les plus grands retrouvent quelques souvenirs et que les petits s’en créent.

Août
28
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 28-08-2011

Vendredi 26 août, je suis allée visiter le château des Ormes dans le cadre de l’école ouverte. Ce château nous aurions dû le visiter pendant l’école ouverte du mois d’avril mais l’intendant du château a oublié de nous ouvrir le château ce qui fait que nous n’avons pas pu le visiter à ce moment là.

château des Ormes

Le château des Ormes, a été construit par les frères Pussort, oncles de Colbert, en 1642. Il fut agrandi en 1729 par Marc-Pierre Voyer d’Argenson, l’ami des Lumières et des philosophes qui lui dédièrent l’Encyclopédie.
On peut visiter la cour d’honneur, la grande galerie de marbre, l’aile Pussort, l’aile d’Argenson, les salles de réceptions, les anciennes cuisines des XVIIè et XVIIIè siècles ainsi qu’une glacière récemment restaurée du XVIIè siècle. On a pu aussi voir la porte de la bibliothèque du château. Il parait que le bibliothèque était très grande (10000 livres!) mais on n’a pas pu y rentrer. Dans la ferme du château  on peut  voir un bateau qui est classé monument historique depuis 2002. Ce bateau se nomme SUZETTE II.

Manon.

Août
26
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Agnès Dibot le 26-08-2011

Clore cet “été” par une photo symbolique de ce qui fut la fin de la classe media : avec les derniers irréductibles prêts à en découdre avec le vélo, les intempéries, les horaires… pour passer encore un peu de temps  avec Papa Mastorgio, avant qu’il ne devienne définitivement “l’ex-prof”. Manon et Jofrey : mais vous connaissez l’aversion de Manon pour les photos. Ou bien floutée ? Alors, on a eu Jofrey.

Personne ne s’étonnera du parapluie… 

Cet après-midi, dans le cadre d’Ecole Ouverte, ce fut la visite du château des Ormes. Avec Max, futur sixième. Mais avait-on le droit de prendre Max en photo ? Dans le doute, non. Pourvu qu’il n’ait pas pris peur, en tous cas, en fréquentant les énergumènes évoqués ci-dessus.

Août
26
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 26-08-2011

En ce mardi de fin d’été, un petit détour par deux proches châteaux sis en la commune d’Availles nous était proposé. De ces deux demeures nous apprîmes assez peu de choses en dépit de la volubilité et de la sympathie des propriétaires. Une demeure des XVème et XVIème d’un côté, vestiges d’un ensemble plus vaste mais largement démembré, intégré dès ses origines au XIème siècle au système défensif de la ville de Châtellerault. De l’autre un château datant de 1875, façade rajoutée sur une maison de maître du XVIIIème siècle, disposant de curieux bâtiments d’exploitation dont des chais d’inspiration typiquement bordelaise. Notons que ce fut aussi la résidence, comme locataires,  de la famille de l’actuel maire de Châtellerault, dont la propriétaire nous a révélé avoir trouvé, au grenier, les devoirs de vacances!

le Bouchet, XIXème.

Ce fut un agréable moment de promenade au milieu d’un vaste parc, dont on peut juste regretter qu’il n’ait pas permis de plus profiter de la

la tour d'Oyré, XVème et XVIème

quiétude de la sylve en raison de la taille de notre groupe, rançon du succès de ces journées de découverte.

Août
26
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 26-08-2011

Le petit train de la Rhune est le premier train de montagne à crémaillère. Il a été construit en 1924, il roule à une vitesse de 8 kilomètres par heure. Il gravit 905 mètres de dénivelé en 35 minutes. Du haut de ses 905 mètres d’altitude, la Rhune offre l’un des plus beaux panoramas. On peut voir l’horizon sur 360 degrés. Il nous promène sur les sommets des Pyrénées, la côte basque, l’océan Atlantique de Saint Sébastien à Biarritz.

A la Rhune, on peut apercevoir des Pottok. Le Pottok est un petit cheval basque qui vit en liberté sur les massifs. On peut aussi voir des  Manech qui sont des brebis de petite taille. Nous aurions pu voir un très beau paysage mais voici le résultat.

 

paysage vu du haut de la montagne

Manon.

Août
26
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 26-08-2011

Le grand chistera est une spécialité du Pays Basque. Le grand chistera est un jeu de mouvement où les joueurs se déplacent, courent, couvrent un terrain important, que ce soit en attaque ou en défense. Le grand chistera se joue sur un fronton de “place libre”. Chaque village du pays basque possède son fronton ” place libre”.  Le fronton est un mur de pierre. La hauteur du mur est de l’ordre de 10 à 12 mètres et la largeur de 15 à 20 mètres. Le fronton de Bidart a été construit en 1958. Les pelotes sont toutes fabriquées artisanalement et de la même manières. La pelote a un diamètre de 65 millimètres et pèse entre 115 et 125 grammes. Son prix est de l’ordre de 50 euros. Un chistera pèse environ 200 euros. Une équipe est formée de 3 joueurs : 1 avant gauche, 1 avant droit ( le buteur) et 1 arrière. Le premier but est tiré au sort. Les parties se jouent en 40 ou 45 points. Nous avons pu assister à un match qui a été commenté par Ramuntxo Belly qui est l’entaineur de l’équipe de France. Vous avez deviné que je parlais de la pelote basque, plus spécialement du grand Chistera, le sport national béarnais.

Manon.

Août
26
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 26-08-2011

Le pays basque est composé de 3 provinces en France, le Labourd, la basse Navarre et la Soule et de 4 provinces en Espagne, le Guipuzcoa, la Biscaye, l’Alava et la Navarre. On trouve des traces d’occupation dans le pays Basque dès 40 000 ans avant Jésus- Christ. Le drapeau basque a été conçu à la fin du XIXème siècle, sur un fond rouge.

drapeau basque

La croix basque est le célèbre motif très présent dans l’art populaire du pays basque.

croix basque

Au Pays Basque, les enfants, plutôt que de jouer au football, s’inscrivent dans les clubs de pelote basque. Les jeunes basques se lançent des défis qui sont la base de la force basque.

La force basque :

– Tir à la corde

– Port d’un bidon de lait de 40 kg dans chaque main sur la plus grande distance

– Bûcherons

– Scieurs

– Charrette. Port d’une charrette de 350 kg sur la plus longue distance

– Lever de ballots de paille

– Leveur de pierre

–  Porteur de sacs de 80 kg

– Lancer de bottes de pailles de 12 à 13 kgs

Août
16
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 16-08-2011

Le bleu du ciel, le blanc des murs de tuffeau des châteaux visités, le rouge de mes avant-bras.

La tour du Haut-Clairvaux est un vestige d’un fort vaste ensemble castral réalisé sous Richard Coeur de Lion, lequel, afin d’affrmer sa puissance, réalisa ici aussi une chaplle qui a plus les dimensions d’une église paroissiale.

La tour du Haut Clairvaux, XIIème.

 S’il ne reste pour ainsi dire rien de tout cela, et si les spendides peintures murales ne sont plus que quelques taches, le point de vue que l’on peut découvrir est superbe, des éoliennes de Pleumartin, à celles du Rochereau, en passant par les tours de la centrale de Civaux: toute la vallée de l’Envigne, une partie de celle de la Vienne sont à nos pieds. En ce jour de soleil rayonnant, nous n’y sommes plus trop habitués, le regard portait loin.

La chapelle castrale et un aperçu de la vue du haut de la tour.

Pourtant, au petit matin, les brumes ne laissaient pas en espérer tant, sans quoi j’eus inévitablement sorti une chemise et non pas un modeste T-shirt…Pourtant, à mon âge, on devrait toujours tout prévoir ?!

Il est vrai que je bravai ce jour plusieurs interdits, dans la mesure où, après le pique-nique, je me risquai à l’ombre d’un noyer, ce qui, en nos vertes campagnes est formellement déconseillé, puisqu’on y attrape la mort. Ce n’est donc pas la mort que j’ai attrapé, j’en suis malgré tout bien heureux, mais un coup de soleil, en seconde partie de journée, en me rendant au château de la Massardière, charmant petite demeure du XVème avant tout et qui sait, depuis ce temps, vivre sans grands encombres, sans grand éclat non plus, en dehors d’un éboulement massif au XVIIème siècle qui vaut au logis central de présenter deux parties séparées de quelques mètres et non plus un ensemble continu, ce qui ne nuit en aucune manière à l’ensemble.

La Massardière, Thuré, XVème.

Le parcours effectué fut donc malgré tout plaisant, les persnnes rencontrées les habituées de ce genre de rendez-vous et il me reste  un chaleureux souvenir de cette journée de promenade au cours de laquelle si les rayons des roues de vélo ne me causèrent aucun souci, il n’en fut pas de même de ceux de l’astre du jour.

Août
12
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 12-08-2011

Poursuivons, si vous le voulez bien, notre découverte des hommes,  navré pour les femmes, qui eurent un rôle important, à la fois en notre ville et en France. En ce jour ce furent les Androuet du Cerceau qui furent mis à l’honneur, dynastie d’architectes, amis des rois et des reines, ou aussi de Margurite de Navarre (cf l’article sur le Clos-Lucé), au XVIème et au XVIIème siècle. Si Paris et la France leur doivent des éléments majeurs, comme le Pont-Neuf ou une partie du Louvre, l’escalier de Fontainebleau, l’hôtel Carnavalet, si le musée de la Renaissance, à Ecouen, est empli pour moitié de références extraites du livre Les plus excellents bâtiments de France, écrit par Jacques I Androuet, Châtellerault leur doit l’hôtel Sully et le pont Henri IV, déjà bien entamé lorsque Charles puis René Androuet du Cerceau vinrent l’achever. Ce même René fit souche en Poitou et s’allia à des familles comme celle des Creuzé. Pourtant, il nous faut reconnaitre que René est assurément le moins connu des Androuet, pour être pleinement précis, les généalogies du XIXème ne parlent même pas de lui, mais, les actes notariés, et ces derniers sont d’une valeur absolue, le mentionnent bel et bien.

Ainsi, un autre illustre inconnu serait notre René Androuet: les preuves de son existence, sur le papier sont bien ténues, mais, les pierres, depuis 4 siècles, attestent qu’il  a bien existé. En outre, le nom de cette famille est désormais lui aussi éteint depuis des siècles, mais, à travers leurs collatéraux, tels les de Brosse, dont Salomon auquel nous devons le parlement de Bretagne et le Luxembourg, ils se survécurent, avant que ces derniers, eux aussi, ne s’éteignent.

Une fois de plus, disparaissait la gloire du monde, dans la chair, mais, dans la pierre, dans les livres, elle demeure. Quel étrange sentiment que celui qui fait se rendre compte que ceux qui sont disparus ne le sont pas définitivement tant que nous avons la capacité à nous souvenir d’eux. Quel étrange sentiment que celui de se dire que ce sont des pierres, des minéraux, des éléments dénués de toute forme de vie qui font si bien se souvenir de ce que furent des vies. Quel étrange sentiment que celui du temps qui passe, que celui du temps retrouvé, au détour d’une promenade pluvieuse sur un pont vieux de 4 siècles, en se souvenant de son architecte, illustre châtelleraudais, disparu, oublié, toujours présent, à sa manière.