Chers zélèves,
Demain matin, Karina (de 3ème1) vient en séance media (courageuse, à 8 heures !), nous parler de l’Ukraine, son pays. Elle a répondu à notre invitation (et avec le sourire, la marque de fabrique de Karina) et évoquera pour nous le conflit qui agite l’Ukraine, qu’elle a quittée voici quelques mois pour venir vivre en France.
Karina nous expliquera la situation en Ukraine, et nous éclairera, selon son point de vue, sur les événements de ces derniers mois. Le mot “guerre” est lancé dans les media : comment une jeune ukrainienne de 15 ans vit-elle ces événements, depuis la France ? Préparez vos questions !
Chers zélèves de troisième, le printemps, (le troisième trimestre) rime avec sorties culturelles (ou radioactivesques) en tous genres : demain, vous allez au théâtre. Oui, c’est bien beau, me direz-vous, mais je ne vous ai pas eus en classe depuis des lustres (brevet blanc, sorties pédagogiques obligent) et n’ai pas eu le loisir de vous présenter la pièce que nous aurons le plaisir de voir demain…
Non, ce n’est pas Le Misanthrope de Molière (on aurait pu croire, pourtant), mais une création sur le thème du misanthroping, du misanthropage, de la misanthropitude : aïe, comment dit-on déjà ? Qu’est-ce que ce Misanthrope donc ? Un personnage de Molière, un tantinet agaçant, un brin snob, qui n’aime personne sinon lui-même et dont la compagnie des autres (vous savez l’Autre, celui qu’on hait parce qu’il n’est pas nous) est un pensum… Voici un résumé de la scène 1 de l’Acte I du Misanthrope (celui de Molière) :
Acte 1
Dans le salon de Célimène, Alceste, le misanthrope, reproche à son ami Philinte sa complaisance et l’amabilité artificielle qu’il témoigne à tous ceux qu’il rencontre. Il plaide pour une sincérité absolue en toutes circonstances et critique avec véhémence l’hypocrisie et les politesses intéressées. Ce combat dans lequel il s’investit, et qu’il a toutes les chances de mener en vain, lui vaut d’éprouver une grande haine pour l’humanité. Philinte s’étonne, qu’avec de tels principes, son ami puisse aimer la coquette Célimène. Sincère jusqu’au bout, Alceste avoue à son ami qu’il vient justement trouver Célimène pour avoir avec elle une discussion décisive. Surgit alors Oronte, un gentilhomme vaniteux venu consulter Alceste sur un sonnet dont il est l’auteur. Alceste se retient autant qu’il peut, mais après quelques tergiversations, il s’exprime avec une franchise brutale : ce sonnet ne vaut rien. Les deux hommes se fâchent.
Et voilà, c’est tout lui, ça : pas de complaisance, pas de compromis, et ses relations sociales s’en trouvent gâtées. Mais après tout, a-t-il tort de dire ce qu’il pense, d’être agacé par les importuns ? La pièce que nous allons voir s’appelle : “El M Misanthrope”, voici ce que propose la compagnie pour présenter sa création :
D’après Laure Bonnet, artiste associée à la Comédie Poitou-Charentes | Création 2013
L’action se déroule non pas dans les salons de Célimène, mais dans le bar de Phil – Philinte ou Philomène on ne sait pas trop – où se produit Céliman star montante de la musique… Ce soir-là Alceste, ou plutôt Altesse, pousse la porte du bar. Altesse c’est l’atrabilaire amoureuse : passionnée, entière, elle refuse les concessions… Elle veut un monde juste, un amour pur, inouï, impensable. Entre elle et Céliman, une histoire d’amour inconditionnelle, si passionnelle qu’ils pourraient s’en briser les ailes… Arsinoé est là aussi, ici on l’appelle Sissi. Son souci : trouver le grand amour pour qui elle pourrait tout donner, sans condition, tout accepter… Elle ferait tout pour un bébé. Acaste, producteur de jeunes talents, détecteur d’étalons, est également présent…
El M s’inspire du Misanthrope de Molière, à moins que ça ne soit de Bye Bye Blondie de Virginie Despentes, ou de l’improvisation des comédiens. “Ces personnages qui se déchirent et s’aiment permettent également de se demander qu’est-ce ça veut dire, aujourd’hui, se retirer du monde ? Qu’est-ce que ça veut dire, à l’inverse, être au cœur du monde, de ce qui bouge, de ceux qui décident, de ceux qui courtisent ?” (Laure Bonnet).
Un texte acéré dans l’air du temps où tout se confond, identités sexuelles comme amour et ambitions, hypocrisies et compromissions, phrases d’aujourd’hui et vers de Molière…
Chers zélèves,
Vous n’étiez pas là aujourd’hui, vous avez eu tort (comme cela arrive toujours aux absents) : j’avais à vous faire part des appréciations du jury du concours de Unes… Cela dit, nous ne gagnons rien, donc vous n’avez pas perdu grand chose en préférant aller vous faire irradier à Civaux ce matin.
Vos Unes n’ont pas convaincu le jury : ce n’est pas grave, aucune, en effet, n’était très académique. Mais l’une d’elles obtient cependant un encouragement : Celle de La vague, pour son dessin de presse. Bien vu, François Hollande en caleçon de bain rose submergé par un tsunami bleu Marine. 😉
“Nous avons décidé de vous attribuer le prix départemental « Mention spéciale Dessin de presse ».”
Félicitations, donc, à nos heureux dessinateurs et auteurs de cette Une : Théo, Lenny et Walid. Ils sauvent l’honneur de cette journée d’acharnement éditorial… Merci à tous… Et bon week-end.
Nous sommes très énervées aujourd’hui en media car hier, après nos distributions de nos chers “Pink Paillettes” dans les deux cours, à la fin de la récréation, nous en retrouvons un par terre…
COMMENT oser faire ça !!? Messaouda et Johanna n’en revenaient pas ! Leur travail en était réduit à être jeté dans la cour ! Nous trouvons que cela n’est pas du respect envers nous, rédacteurs ! Nous faisons des articles pour vous et, en retour, vous vous permettez de le jeter par-terre… Si vous ne voulez pas nos Pink Paillettes, rendez les nous en mains propres, en plus, d’autres élèves me l’ont rendu en main, à moi, Gayan, et cela ne m’a pas gênée, au contraire, ils sont dans leur droit. Mais nous trouvons que cela ne se fait pas de les jeter par terre.
Nous remercions les personnes qui ont lu nos articles, qui ont critiqué et ceux qui ont été honnêtes en nous le ramenant en mains propres. Et nous vous invitons à visiter le Torchon et nous aimerions que vous vous exprimeriez librement.
Chers zélèves de troisième,
Je m’en vais vous mander la nouvelle la plus inouïe, la plus incroyable, la plus invraisemblable, la plus farfelue, la plus étonnante, la plus extraordinaire, la plus divertissante, la plus.. C’est agaçant, n’est-ce pas, le style Sévigné (que mes quatrième auront reconnu)…
– De quoi s’agit-il donc, me direz-vous ?
– Je vous le donne en trois, je vous le donne en quatre, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille… (si Woudé lit cet article, elle a déjà tchipé vingt fois, agacée par ce style)
– Vous êtes absente jeudi !
Comme c’est prévisible, des zélèves… Non, allons, mettons fin à cet intolérable suspense : jeudi, l’heure de media est annulée.
– Ah, vous voyez bien, vous serez absente jeudi !
Mais pas du tout, que nenni, je proteste : je serai là jeudi, mais pas à 8 heures. Donc, l’heure de media est avancée à.. demain matin, à onze heures tapantes.
– Mais, M’Dame, à onze heures, on a latin avec Mme Le Nezet !
Justement, c’est là tout le sel de la chose : demain, exceptionnellement, les cours de latin et de media se feront en un même lieu, en un même temps, à deux voix (et quelles voix !). Mme Le Nezet et moi-même vous concoctons un programme spécial éducation à la citoyenneté. Demain, le sujet de la séance sera : De la démocratie. Vous aurez à comparer la démocratie chez les romains à la démocratie telle que nous la connaissons aujourd’hui, en Europe. Ainsi, nous poursuivrons notre réflexion sur les élections municipales en nourrissant nos articles de références et de citations latines que seuls les initiés comprendront : la culture, vous dis-je, la culture…
Voici quelques années, au concours de journaux scolaires, nous avions, des zélèves et moi-même, qui faisions partie du jury en catégorie “amateurs” (la rédaction gagnant un prix se voit invitée à être membre du jury du même concours l’année suivante), avions découvert un petit journal scolaire entièrement rédigé en latin : c’étaient des zélèves d’option latin qui le composaient. Amusant, dans le monde de la presse scolaire, plutôt détonant.
Demain, si certains veulent écrire en latin, ils sont les bienvenus ! Le mien s’est perdu, depuis la faculté, dans les limbes d’une mémoire que M.Mastorgio qualifierait de tristement défaillante…
Un dessin d’Aïnhoa
Et un dessin de Laïa (eh oui, le Torchon recrute très jeune…) Merci, mesdemoiselles, graines de Pink Paillettes !
Drôle de séance media, hier matin : où l’on a vu la moitié des zélèves penchée sur une feuille blanche, crayon à papier dans la main (variante, dans la bouche pour les plus nerveux). Une mission : illustrer les articles pour Pink Paillettes. Un thème : les stéréotypes garçons-filles. Voici le résultat : des chefs d’oeuvre, selon les termes d’Eden, qui les a gentiment scannés.
Un grand merci à Amandine, qui achève la réalisation de la maquette du second Pink Paillettes de cette année : seule, et avec brio. C’est un travail long et complexe : et si on l’élisait Misse maquette ? La rédaction du Torchon te félicite, Amandine, et te remercie.
M’dame, chers camardes et chers lecteurs ce soir à la télé, un film français qui se nomme “TOMBOY”, sur arte la chaine n°7. C’est un film, délicat au coeur du débat sur “les troubles du genre” dont, le thème fait polémique en ce moment. Regardez, nous allons ensuite continuer à débattre sur la théorie des genres, garçons/filles.
Bientôt la Journée de la femme : le 8 mars. Pourquoi une journée de la femme, à propos ? Petit travail de recherche documentaire : pour quelles raisons cette journée a-t-elle été programmée ? Par qui ? Dans quel but ? Dans le cadre de quelle lutte ? N’hésitez pas à rechercher des exemples d’inégalités hommes-femmes à travers le monde pour illustrer votre réponse…