Jan
21
Classé dans (Je suis Charlie) par nando's le 21-01-2015

Mourir pour des idées, je ne pense pas que l’on devrait mourir pour ses idées ou alors il faudrait ces idées soit bien réfléchies et bénéfiques à tous. Je pense tout de même qu’il est important de se battre pour ses idées et ses convictions, mais celles-ci ne doivent pas nous coûter la vie, la vie est  bien trop précieuse pour la sacrifier.
Certaines personnes se sont battues, par le passé, pour leurs idées et ont échappé à la mort. Comme par exemple les résistants de la Seconde Guerre Mondiale qui n’ont pas cédé à l’occupation et ont permis de libérer le pays bien plus vite, mais aussi Nelson Mandela qui s’est battu contre l’apartheid et qui fut emprisonné plus de vingt ans pour ses idées mais qui, plus tard, a reçu le prix Nobel de la paix.
Il y a aussi des exemples aussi beaux mais plus tragiques, comme Martin Luther King qui fut un grand défenseur de la non-violence et des droits civils des noirs aux États-Unis, malheureusement il fut assassiné.

Comment parler de ce sujet sans parler de ce qui s’est passé cet abominable 7 janvier 2015, quand j’en ai entendu parler pour la première fois, j’ai été touchée et choquée. En cours, on nous apprend les valeurs et les principes de la République, et jamais ne j’aurais imaginé qu’on puisse s’attaquer à un si grand principe, j’ai grandi avec les principes tels que liberté d’expression, égalité et je ne pensais pas que quiconque puisse les ébranler, mais ce fameux 7 janvier, j’ai compris qu’il ne fallait jamais croire que tout était acquis, il faut préserver et se battre pour des droits qui, à notre génération, paraissent banal. C’est dans ces moments qu’on se rend compte de la chance qu’on a.
Quand j’entends parler des incidents qu’il y a eu dans certains établissements lors de la minute de silence, je suis choquée, je me dis que nous sommes le futur nous, élèves de troisième, mais aussi 6ème, terminale, etc… Et plus tard ça sera à nous de nous battre pour conserver ces valeurs et principes et je me demande est-ce possible ? On a grandi dans une société tellement différentes de nos parents, où on est beaucoup influencé par internet, les jeux vidéo, alors oui on grandit avec notre temps mais cette société est-elle compatible avec les grandes idées ?
J’ai été aussi beaucoup impressionnée, touchée de cette sorte d’union planétaire, le dimanche 11 janvier dernier, c’était comme si on était tous de la même famille qu’on avait perdu un membre de cette famille. Je pense que ces grands dessinateurs ne méritaient pas du tout de mourir et la façon dont les terroristes les ont assassinés a été horrible, ils sont morts pour la liberté d’expression mais en France c’est un droit et personne ne mérite de mourir pour ça.
Lors de la marche Républicaine, on pouvait voir des pancartes je suis Charlie, et l’unité Nationale était très présente mais je ne comprends pas pourquoi maintenant que le numéro est sorti des personnes disent qu’elles ne sont plus Charlie. Alors oui, je conçois que certaines personnes n’aimaient pas lire Charlie Hebdo et n’aiment toujours pas le lire mais être Charlie fait référence aux attentats du 11 septembre où les gens disaient « je suis américain », ce qui signifie que l’on soutient le pays et le peuple touché. Alors, on ne peut pas se dire Charlie une semaine et la semaine d’après dire que l’on n’est pas Charlie. Je ne comprends pas ces mentalités.
Je crois que si j’avais une idée à défendre et que j’y aurais réfléchi assez longtemps pour savoir si elle est bénéfique pour la société, le pays, et pour les autres, alors peut être que je pourrais mourir pour elle. Mais je pense qu’on doit pouvoir défendre une idée sans en mourir, les idées font avancer la société et on ne devrait pas mourir pour avoir fait évoluer la société.
Je suis Charlie, nous sommes tous Charlie.

Jan
18
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 18-01-2015

A lire ci-dessous : pourquoi les gens se trompent sur la ligne éditoriale de Charlie Hebdo quand ils croient que le petit journal satirique se moque des religions.

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/18/gerard-biard-charlie-hebdo-defend-la-liberte-de-religion_1183169

Jan
18
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 18-01-2015

Quelle meilleure réponse apporter à celles et ceux de mes zélèves qui, vendredi encore, voyaient encore en Dieudonné un humoriste surfant sur la vague de la liberté d’expression ? A lire ci dessous la lettre ouverte qu’un de ses anciens fans et soutiens lui adresse pour lui signifier qu’il est allé trop loin et a perdu son soutien. Non contente de répondre presque parfaitement aux arguments que j’ai utilisés vendredi auprès de mes zélèves, cette lettre est, en plus, bien écrite.

http://www.lexpress.fr/actualite/la-derniere-trahison-de-dieudonne_1640016.html#

Jan
17
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 17-01-2015

Dessin pour Charlie

Jan
16
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 16-01-2015

"Une" de Charlie Hebdo - Le Premier ministre turc dénonce "la liberté d’insulter"

Merci à mes zélèves, tous, de toutes classes confondues, qui, hier et ce matin, ont accueilli avec bienveillance mon petit prophète de papier (la Une de Charlie Hebdo) affiché sur mon panneau “revue de presse” dans ma salle de cours : “j’ai crucifié mon petit prophète de papier” (avec des punaises blanches pour respecter l’harmonie de la page) et nul n’a trouvé provocant cet affichage.

Dans mon collège REP+, on peut donc, une semaine après les attentats, estimer avoir assez débattu avec nos zélèves pour que ceux-ci aient compris le sens des mots “liberté d’expression” et “humour”, “tolérance”… Un grand pas, au regard de ce qui a pu se passer, si l’on en croit les journaux, dans d’autres établissements scolaires, en France.

Cet affichage a permis de relancer, une fois encore, le débat : ce petit prophète-là n’a rien de provocant, il pardonne. Il est Charlie.  Et nombreux sont les zélèves qui disaient, ces jours-ci, que ce sont les terroristes qui insultent l’Islam, et non pas les Unes de Charlie Hebdo. Nous n’avons pas pu faire l’économie d’une explication de la garde à vue de Dieudonné, le parallèle étant soulevé par quelques-uns, mais mes zélèves ont l’intelligence de suivre les événements avec leur coeur. Qu’ils soient croyants ou non, ils respectent tous la même valeur : la vie est sacrée. Et aujourd’hui, ils savent à quel point la liberté d’expression l’est aussi.

Et si d’aucuns ont tiqué, c’est sur l’expression “petit prophète de papier crucifié” (sur le panneau) : une référence à un autre prophète mis à mort sur la croix, un clin d’oeil qu’il faut prendre pour ce qu’il est : un clin d’oeil.

Notre petit prophète de papier peut donc témoigner jusqu’à la prochaine revue de presse de la liberté d’expression sous le regard bienveillant d’adolescents. Sa seule présence délie les langues : ils ont besoin qu’on réponde à leurs questions, nos zados. Et notre rôle est de le faire avec distance, sans l’émotion qui nous étreint encore au souvenir de celles et ceux qui sont tombés sous les balles des fanatiques.

 

"Une" de Charlie Hebdo - Le Premier ministre turc dénonce "la liberté d’insulter"

Petit tour de table, en “conférence de rédaction” ce matin…

– Luz a dit que, selon lui, il était évident qu’il allait redessiner le prophète. Pour rendre hommage à ses collègues morts.

– Moi, ça me dérange pas.

– Moi non plus.

– Moi, je veux que vous l’affichiez, M’Dame. Pour rendre hommage. Pour dire que tout le monde est Charlie. Pour la liberté d’expression. pour montrer que, vous, vous êtes Charlie. Parce que c’est une Une qui n’aurait pas dû paraître, parce qu’il y a eu cet attentat. Sans cet attentat, il n’y aurait pas eu le slogan “Je suis Charlie” non plus. Il faut l’afficher parce que, malgré l’attentat, les journalistes ont sorti un numéro : on rend hommage aux victimes.

Afficher un journal dans une classe, ça veut dire quoi ? Est-ce informer ?

– Oui et non. Oui, parce qu’il y a des zélèves qui ne savent pas que cette Une est sortie, donc, il faut les informer. Non, parce qu’il y en a qui peuvent le prendre mal, et là, c’est provoquer. Ce sont des gens qui n’ont pas d’humour.

– L’humour, c’est comprendre que ces dessins de Mahomet, c’était pas pour provoquer, juste pour rigoler. Ce Mahomet-là ne fait plus rire, il fait comprendre la situation de Luz, des journalistes de Charlie aujourd’hui : Charlie Hebdo n’est pas mort, c’est comme un numéro spécial.

– Cette Une, c’est une façon de dire : “On va se battre pour la liberté d’expression, on honore notre ligne éditoriale.”

“Touche pas mon Charlie”

– Votre Charlie, vous le mettez en vitrine, avec des alarmes, M’Dame, pour que personne ne le touche !

Eh bien soit, ma proposition faisant l’unanimité, j’exposerai mon petit prophète devenu icône de la liberté d’expression sur mon panneau d’affichage “revue de presse”. Sans alarme ni vitrine, parce que ceux de Charlie ne l’auraient pas voulu. (et parce que le budget de l’éducation nationale ne permet pas un tel investissement, et surtout pas pour préserver l’intégrité physique d’un petit prophète de papier !) Les zélèves qui s’en sont pris à ma précédente revue de presse en déchirant l’article : “C’est l’Islam qu’on assassine”, sans l’avoir lu, sans quoi, ils n’auraient pas fait de contresens sur ce tetxe, n’auront qu’à bien se tenir.

D’ailleurs, à ce sujet, j’invite tous les Charlie-sceptiques à (re)lire cet article rédigé voici deux ans par trois jeunes zélèves -musulmanes- au sujet de l’engagement de la France au Nord Mali. Ici : https://blogpeda.ac-poitiers.fr/coll-sand-media/?s=c%27est+l%27islam+qu%27on+assassine

 

 

Jan
15
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 15-01-2015

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Jan
14
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 14-01-2015
10:11 Le dernier numéro de “Charlie Hebdo” épuisé dans tous les points de venteLe numéro 1178 de l’hebdomadaire satirique est épuisé dans les points de vente du pays, selon les professionnels. D’autres tirages sont prévus, et les kiosques devraient être réapprovisionnés dans la semaine. En tout, cinq millions d’exemplaires vont être imprimés.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/#VoGyZkRyWyOHIboV.99
Dès 7 heures 15 ce matin, an centre ville de Châtellerault, comme à Ozon et à la gare, tous les kiosques affichaient : “plus de Charlie Hebdo” ! Si je veux mon Charlie demain matin, je dois être à 6 heures 15 devant mon kiosque à journaux, selon le buraliste ! Boulevard Blossac, à 7 heures 28, le buraliste était assailli par des clients mécontents… Combien de ceux-là étaient de fidèles lecteurs de Charlie Hebdo ? Bien fait pour moi, je n’avais qu’à réserver mon exemplaire… Tant mieux pour la “bande à Charlie”, même si on ne peut que regretter qu’il ait fallu cette tragédie pour que les français découvrent Charlie Hebdo…
Jan
13
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 13-01-2015
  • Libé du 14 janvier 2015
Jan
13
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 13-01-2015

Capture d'écran. Page Facebook de Dieudonné.