Alors que les salariés de la fonderie du Poitou alu sont dans leur sixième semaine de grève, ils ont appris hier qu’une cessation de paiement était envisagée par la direction. Les syndicats se sont réjouis d’apprendre que leur entreprise allait se déclarer en cessation de paiement, si c’est vraiment le cas, ils ne seront plus obligés de travailler pour le Groupe Montupet.
En visite hier sur le site pour apporter son soutien aux grévistes, le député européen d’Europe Écologie Les Vert, Yannick Jadot, voulait nuancer l’information. Il pense que ce n’est pas une mauvaise nouvelle à partir du moment où il y a un repreneur crédible. Il s’est aussi exprimé sur le fait que Montupet ne faisait pas l’affaire.
D’après Yannick Jadot, il faut que Renault prenne le relais maintenant. Ils pensent que Renault doit racheter l’usine car c’est le seul client des Fonderies du Poitou.
Les grévistes se demande maintenant si Renault rachètera l’entreprise après la cessation de paiement. Le délégué du personnel CGT, Jean Yves Huet, a confirmé qu’il n’y a que Renault qui soit capable de racheter l’usine.
Manon.
Voila maintenant près de six semaines que les salariés de l’usine des Fonderies du Poitou, dans la section Alu, àIngrandes, sont en grève.
Les salariés de l’usine ont voulu faire cette grève parce qu’ils ont appris avant leurs congés d’été qu’à partir de septembre leurs salaires allaient baisser de 23 pour cent.
C’est le groupe Montupet, propriétaire des Fonderies du Poitou, qui a décidé ceci. C’est pour ceci que les salariés se sont mis en grève illimitée.
Les dirigeants ont refusé toutes négociations, les salariés ont fait plusieurs manifestations et sont montés jusqu’à Paris pour faire valoir leurs droits auprès du ministère de l’industrie et du Groupe Renault (principal client des Fonderies) , ils doivent être reçu ces jours-ci par un membre du cabinet de François Fillon.
Les grévistes ont monté un fond de soutien pour permettre aux personnes qui sont d’accord avec eux de leurs verser de l’argent, lorsqu’ils sont en grève les ouvriers ne sont pas payés. Plusieurs commerces et associations ont fait des dons en argent alors que d’autres comme “les Jardins bio-solidaires” de Senillé ont fait des dons en légumes et en fruits lors du pique-nique de jeudi midi que les manifestants ont fait dans le hall de la mairie.
MANON
Pourquoi nous avons publié autant d’articles sur un sujet interne au collège… Retour sur les faits.
Un jour la classe de 3°2 était en cour de maths . Une belle demoiselle avec un trés jolie sourir (la victime) eut une triste nouvelle, elle se serait fait prendre en photo pas une de ses camarades, avec un portable : la photo a été envoyée avec un message osé à un garçon qui, lui, pence que cette fille (la victime) eet une personne qu’elle n’est pas !
Moi, une des camarades de cette demoiselle, je suis allée la voir en lui demandant ce qui c’était passé et pourquoi elle était dans cet état. Elle m’a tout raconté et m’a dit les personnes qu’elle soupçonnait être les coupables.
Moi, j’ai directement eu une réaction trés révoltée, je suis partie voir une des “coupables” en question et je lui ait dit 10 mots qui pour moi étaient clairs mais elle a à la fois nié et à la fois avoué ! Moi qui etait totalement du côté de la victime (même si pour moi la première coupable en question est une de mes amies d’enfance), je l’ai soutenue et je l’ai conseillée avec plusieurs de mes camarades d’aller en parler à notre professeur principale.
La demoiselle (la victime) est partie à nos côtés pendant la recré en lui racontant l’histoire et en lui désignant les coupables en question !
Le lendemain, tout le monde en parlait : la victime alla dans le bureau du principal pour parler de cette histoire. Le vendredi venu, une partie des filles de la classe avait option media, notre professeur commença à nous parlait de cette histoire (qu’elle avait sûrement entendue du coté de la salle des profs).
Moi qui suis une fille d’un fort caractère, je m’exprimai en disant que cette histoire était injuste et pourquoi s’en prendre à une personne qui, elle, est différente de nous (le groupe des amies d’enfance) et qui ne fait pas partie de nos délires ?
A ce moment-là, une des “coupables” en question s’exprima aussi en disant qu’elle ne faisait pas partie des coupables et qu’elle n’avait rien à faire dans cette histoire. Moi, je la contredis car, pour moi, depuis le début, son prénom est dans l’histoire… Alors le ton monta entre nous deux.
A 14heures, nous décidons de nous expliquer, et cette fois-ci encore, le ton monta car presque toutes étions contre elle !
Mais pendant ce temps-là, une des coupables en question et la victime étaient dans le bureau de la principale pour s’expliquer et nous montions en classe et pendant ce temps là, la personne avec qui je m’étais embrouillée et moi-même, nous nous sommes expliquées calmement et elle m’a juré et clairement dit qu’elle n’était pour rien dans cette histoire.
Alors, je décidai de la croire, mais, à ce moment-là, la CPE est venue raccompagner la victime et la coupable en question mais en échange elle a pris la personne qui avait été soupçonnée d’être une des coupables en question. Evidemment, après le témoignage des personnes précédentes, on pouvait croire qu’elle ne disait pas la vérité.
Et à 16heures, la recré venue, tout le monde était présent, donc nous décidons de tout régler mais une dure embrouille a eu lieu dans laquelle j’ai dû intervenir (LOL) et nous avons essayé une fois de plus de tout régler mais impossible car toute personne a une histoire différente et toutes les personnes jurent être innocentes !
Mais ce que la coupable ne sais pas, c’est que tout se sait dans la vie et que la roue tourne : ça ne sert à rien de faire tout ça, maintenant. Il y a une personne qui ne sait plus si elle se trouve au côté de diables ou d’anges !!! Mettez-vous à sa place ! Pour moi, ça doit être très difficile et je tiens à dire que si j’étais à sa place, ma réaction aurait été très violente. Maintenant, toute cette histoire n’a pour l’instant pas de fin mais j’espère qu’elle en aura une, c’est à dire que la coupable se dénonce et que certaines personnes grandissent dans leur tête !!!! Voila pourquoi nous avons publié toutes sortes d’articles differents mais sur le même sujet…
Une élève de ma classe a été victime de diffamation ; et je ne dirai pas qui. Ensuite, cette fille en question est venue me dire comme quoi c’est moi qui est allée envoyer des message dans lesquels il y avait sa photo. Mais moi je sais, pourtant, que ce n’est pas moi et le pire c’est que d’autres filles sont venues me voir en me disant ” C’est grave, c’ke t’as fait à … !!” et moi je n’ai pas du tout apprécié ; alors je n’imagine même pas ce que cette fille a ressenti.
En classe média, Mme Dibot a voulu nous en parler pour faire allusion à l’article que nous avions fait pour la N.R. et de ce fait il y a eu un débat entre nous et on m’a accusée d’être la responsable ou en tous cas d’être complice …
Ensuite, cette histoire n’a cessé de grossir, si bien que toutes mes copines (et sûrement d’autres gens autour) l’ont sue. Et de bouche à oreille l’histoire a été entièrement déformée … A la sonnerie de 14h, dans la cour, toutes mes amies ou presque sont venues me voir et elle m’ont toutes critiquée (et en disant un tas de mensonges). Et je me suis embrouillée avec certaines d’entre elles qui reffusaient de me croire.
Moi je suis partie voir la fille en question (la victime) pour lui dire que ce n’était pas moi mais elle avait beaucoup de mal à me croir car tout le monde autour d’elle racontait des versions différentes : elle ne savait plus qui croire !!
Cette histoire est remontée jusqu’au oreilles de Mmes Picoux et Grollier qui ont convoqué certaines filles et moi aussi. Celles qui étaient passées devant moi étaient toutes certaines que j’étais la coupable et, du coup, quand j’y suis allée à mon tour, j’avais beau dire la vérité, ça ne servait à rien du tout car la directrice ainsi que la CPE étaient elles aussi persuadées que c’était moi la fautive…
Et à la récré de 16h, je me suis encore pris la tête avec une fille et j’ai failli me battre avec elle parce qu’elle me manquait de respect (et du coup j’ai fait, bêtement, la même chose) mais heureusement il y avait Imene qui m’a directement écartée dès qu’elle vu que ça commençait à chauffer ; et je la remercie de cela car la directrice m’avait déjà à l’oeil.
Maintenant mes amies qui sont dans ma classe et qui sont particullièrement au courant de la situation, me croient et savent que ce n’est pas moi (à part la victime qui n’en est pas tout à fait sûre) et moi je crois savoir qui est la coupable mais j’hésite à la dénoncer car d’un côté je ne suis pas une balance mais de l’autre, elle m’a elle-même fait passer pour la coupable et fait comme si elle n’était pas concernée devant les gens. Mais je lui parlerai sérieusement … Enfin bref, le sentiment que je ressens est vraiment affreux ; c’est vraiment douloureux quand personne ne vous croit alors qu’ils ont tort de faire ça …
Jeudi matin, une photo de moi a soi-disant été prise à mon insu et a été envoyée à un garçon sous une fausse identité avec des message odieux. J’ai été choquée quand j’ai appris cela mais j’avais aussi honte, car ce garçon en question croit des choses sur moi tellement horribles et fausses.Vous allez dire que ça ne devrait pas être moi qui devrait avoir honte, ce serai plutôt les coupables, mais non c’est bien moi qui me sens idiote de ne pas avoir compris avant ce qui se passait derrière mon dos !
Je me sens salie par cela , je n’arrive pas à me dire que ce n’est pas de ma faute.(Je suis toujours comme ça, c’est jamais la faute des autres, toujours de la mienne !).
Les coupables ne se sont toujours pas dénoncées ; elles nient tout en bloc. Elles essaient chacune de dénoncer l’autre, je ne sais plus qui croire ! Je vais devenir folle !!!!!!
Dans tout cela, ce qui me réconforte, c’est que toutes les personnes que je connais (donc presque tout les filles de 3ème) me soutiennent et disent tout fort ce que je pense tout bas (car je n’aime pas parler méchamment aux gens que j’ai en face de moi). Je sais que je peux compter sur elles ; elles seront toujours là !
J’espère que celles qui se sentent visées auront le courage de se dénoncer ou au moins de me le dire. J’aurais plus de facilité à leur pardonner ce qu’elles ont fait que si on doit les menacer !
Eh oui je le sais, ma mére a mis au monde une fille de forte personnalité et d’un caractère très fort. Oui j’ai peut-être un sourire NARQUOIS ou très moqueur, mais moi même suis-je moqueuse ?? Non je ne le pense pas et oui quand il y a des choses injustes envers une personne qui n’a pas les moyens de se défendre ou des embrouilles bidons je suis toujours la première à séparer ou à ouvrir ma gross … (excusez-moi du terme !) !! Voila pourquoi parfois je peux avoir des reproches déplacés envers des personnes qui croient que je fais une différences entre mes amis et des personnes différentes de moi !! (comme ma réaction envers une amie, ce matin)
Cet article fait réponse à un mur sur Facebook, celui d’une certaine Riquita Nolwen, sur lequel sont publiés des propos racistes. Les zélèves d’option media rédigent une page d’information et d’indignation pour la Nouvelle République sur ce sujet (à lire la semaine prochaine). D’où cet billet virulent :
Issue d’un milieu islamique, je suis d’origine musulmane, et j’aime ma religion. Tu as besoin de me traiter de mécréante, critiquante, et ignorante ? Tous ça parce que je ne partage pas les même croyances que vous, perso je respecte toutes les religions que ce soit chrétienne, bouddhisme ou judaïsme alors pourquoi ne respectes-tu pas la mienne ? Et c’est en agissant comme ça que tu souhaites que ta religion soit respectée ? Pour moi les religions sont différentes mais belles. Parce qu’une religion, c’est un trésor, unique & magnifique.
Mais j’ai l’impression que mes origines dérangent beaucoup de monde, mais tu as réellement besoin de m’insulter ? Honnêtement, quand je vois certains agir comme ça, je me pose souvent la question « mais où va le monde ?! » J’me rends compte qu’à l’heure où le racisme ne devrait plus exister, beaucoup en font preuve aujourd’hui « chacun ses origines, chacun ses croyances » on est tous pareisl, mais ce n’est pas une raison de se souhaiter du mal. La différence devrait faire l’humanité, mais ce n’est pas le cas…
J’ai des pines-co algériennes, françaises, espagnoles, portugaises, sénégalaises, maliennes, guinéennes ect… et c’est ça qui es beau : La diversité & le Métissage, des valeurs fondamentales qu’on n’a pas enseignées à tout le monde.
L’approche du brevet des collèges (nom de code : “BIP”, pour Mazarine) semble exciter le doute chez certains zélèves : serait-ce de la peur ? Peur de ne pas réussir une épreuve qui sanctionne (ou récompense, c’est selon !) quatre années d’étude au collège ? Peur de se voir évalué de façon anonyme, et donc avec l’objectivité qui fait (c’est mathématique) défaut à vos propres enseignants ? Peur de voir confirmée la crainte de n’être peut-être “pas si bon que cela” comparé à l’ensemble des élèves de 3ème de l’académie, de la France ?
Ces peurs sont légitimes : nous sommes passés par la case examen avant vous. Nous connaissons ces égarements, ces remises en question.
Toutefois, qu’il serait malhonnête de reprocher à l’ensemble de vos professeurs un quelconque harcèlement, voire un chantage au brevet ! J’ai lu quelque part que la faute de l’éventuel échec des zélèves au brevet était à mettre sur le compte des professeurs qui ne terminent pas leur programme.
Alors, soit, je veux bien confesser ici (aux yeux de tous !) qu’il sera difficile de terminer le programme de 3ème en français : je veux bien faire amende honorable en admettant être trop bavarde, me laisser emporter dans des considérations annexes à chaque fois qu’un sujet (un texte) me passionne. Je gage qu’il en est ainsi dans d’autres classes, le programme étant dense, dense, dense…
Sans doute faudrait-il faire montre de plus de retenue, de rigueur : Jofrey rêve de cours de français plus “structurés”. Précisons pour nos zinternautes que Jofrey plie minutieusement son pull, tel un miliaire faisant son lit au carré, et qu’il lui faut pas moins de dix minutes, en arrivant en classe, pour caler sa table d’aplomb, parfaitement parallèle à mon bureau, sans qu’un espace, le plus infime soit-il, puisse respirer entre le dit bureau et sa dite table -Julie confirmera- : en matière de structuration de cours, dans l’acceptation jofreyenne, je suis perdante dès le départ !!!!!!!!! Et je n’ai pas l’intention de lutter contre mon inclinaison naturelle au désordre (toute relative, quand on observe mon bureau : mais je perds largement en crédibilité face à mon concurrent direct : M. Mastorgio !).
Mais Jofrey sait que la fantaisie, le bavardage du professeur sont une façon d’approfondir un sujet, de pousser la réflexion : les zélèves, aussi maniaques soient-ils, savent tirer bénéfice de ce qu’on pourrait prendre pour du verbiage. (un mot du vendredi, ma bonne Vieille Garde ?)
Ce n’est pas Jofrey, d’ailleurs, qui reproche la course au bouclage de programme en français : lui écrit pour Le Torchon un article à paraître prochainement sur l’angoisse de la page blanche ! Sujet fantaisiste très plaisamment traité, au demeurant.
Le programme de français n’est pas seulement la trace écrite dans votre cahier, il est composé de tout ce que vous aurez appris, lu, entendu, assimilé, retenu, appris à faire : le programme sera d’ailleurs bouclé, foi de professeur ! A vous autant qu’à moi de jouer le jeu. Et je crois savoir que vous le jouez fort bien : rarement une classe de 3ème aura fait preuve d’autant de sérieux dans sa volonté déterminée de réussir son examen de fin d’année. Je le redis ici : celles et ceux qui ont écouté, participé, assimilé le contenu de chaque séance de cours, tireront les bénéfices de l’enseignement, et devraient réussir le brevet. Mais ce ne sont pas vos professeurs qui travailleront à votre place ces 28 et 29 juin prochains : vous tiendrez le crayon, vos neurones entreront en action. Vous serez acteurs de votre réussite.
Comme vous serez, plus tard, acteurs de votre vie professionnelle.
Cet article, clin d’oeil sympathique à Kévin qui m’honorait ce matin d’un superbe tchip puis d’un fort vexant : “d’t façon, vous savez pas ce que ça veut dire !” Et comment, bien sûr que, si, je le sais ! Vous n’avez pas le monopole de la culture, chers zélèves ! Et il se trouve que l’Afrique, dans la famille, on connaît, un peu, et par diverses façons qu’il ne m’est pas donné ici de développer.
Et puis, sincèrement, enseigner dans ce collège depuis 15 ans, et animer des ateliers journaux, cela forme aux cultures diverses !
Méfiez-vous toujours des apparences : n’oublie pas, Kévin. Demande à Paco, mon grand élève de sixième3, ce qu’il advient de lui quand il tchipe après un reproche : il copie la définition du tchip. C’est un signe de protestation fort irrespectueux, qu’on n’aurait pas idée de faire devant un supérieur hiérarchique ! Or, nous sommes vos professeurs !
On ne tchipe pas devant un adulte, voyons ! Ou bien, il faut s’attendre à une réaction enflammée, ce fut le cas ce matin pour Kévin.
Allons plus loin, et, puisque ma culture personnelle ne semble pas convaincre Kévin, voici une source africaine :
Yaotcha d’Almeida, mi-togolaise, mi-guadeloupéenne, nous familiarise avec ce mode d’expression africain.
“En fait, il m’a fallu attendre l’adolescence pour réaliser que tout le monde ne « tchipait » pas. Depuis ma plus tendre enfance, j’entends mon entourage « tchiper ». Bon, il faut dire que mon père est togolais, ma mère guadeloupéenne et que, dans l’une comme dans l’autre culture, tout le monde « tchipe ».
Laissez-moi vous expliquer ce qu’est le « tchip » : le « tchip » est une production buccale sonore typiquement afro. En effet, elle est partagée par la majorité des cultures noires qu’elles soient africaines, caribéennes ou noires américaines. D’ailleurs les noirs américains disent : « to suck your teeth », ce qui signifie littéralement : « sucer ses dents ».
Et justement le « tchip » est produit par un mouvement de succion des lèvres contre les dents parallèlement à un mouvement opposé de la langue. Comme ça : « tchip ». En somme, toute la bouche participe au « tchip » quand ce n’est pas l’ensemble du visage ! Car un bon « tchip » ne saurait se faire sans l’expression adéquate qui se doit de l’accompagner.
Il y a plusieurs types de « tchip » et un cortège de règles à suivre si l’on ne souhaite pas se retrouver dans une situation délicate liée au « tchipage ». La première fonction du « tchip » est de marquer la désapprobation et l’agacement. Et ne « tchipe » pas qui veut quand il veut ; le « tchip » répond à des codes bien précis qui suivent la voie hiérarchique. En effet, on peut se « tchiper » entre pairs ou « tchiper » un subordonné ; mais il ne me viendra jamais à l’idée de « tchiper » un aîné ou mon employeur par exemple ! Si quelqu’un « tchipe » au cours d’une conversation sans s’adresser à une personne en particulier, il s’agit alors d’une sorte de commentaire réprobateur.
Autre « tchip », le « tchip » maternel. Je me souviens clairement de ces « tchips » qui accompagnaient le regard « recadrant » de ma caribéenne de mère lorsque je disais ou faisais une bêtise.
C’est le même « tchip » que me servaient ma grand-mère et mes tantes. Ce « tchip »- là est plutôt féminin même si les hommes le pratiquent également. Ensuite, il faut savoir que le « tchip » se décline : ça va du « tchip » court et sec qui équivaut à un : « Tu dis des bêtises » ou « arrête un peu » à un « tchip » long et méprisant carrément assassin. Bien sûr, les expressions du visage qui accompagnent le « tchip » en renforcent la portée, même si l’expression boudeuse voire méprisante de la bouche à ce moment est en soi assez éloquente.
Il y a le « super-tchip », celui qui se finit par un claquement de la langue à l’arrière du palais et qui vous fait comprendre qu’il est inutile de dire un mot de plus. Ce « super-tchip »- là est typiquement africain, les Antillais ne l’utilisent pas. Ce « super-tchip » est parfois un peu surréaliste. Un jour, dans le métro, j’ai été gratifiée d’un « super-tchip » par une maman africaine, à qui apparemment ma tête a déplu. Entourée de sa progéniture, elle m’a regardée des pieds à la tête puis m’a ouvertement « tchipée » sans aucune raison apparente. Je n’ai jamais su ce qui avait motivé ce « tchipage ».”
Alors, tchipeurs, arrêtez de tchiper !
Honnêtement, je ne me sens pas français : pour moi, je vis juste en France. Dans mon mode de vie et ma façon de penser, je me sens plus africain et je suis fier de l’être. Mon père est né en au Sénégal et ma mère en Côte d’Ivoire. Je ne connais pas la raison de leur venue en France.
Chez moi, je ne parle même pas français : je parle ma langue d’origine. Il y a juste à l’école que je parle francais. MDR !!! Pour moi, ça ne me dérange pas que la France ne me considere pas comme étant français. Je vis ma vie. Je suis né à Paris, dans le 20ème, vers la Goutte d’Or, mais je préfère la vie en Afrique, même si c’est dur, là-bas.
Car là-bas, malgré les problèmes, ils ne se prennent pas la tête et sont toujours de bonne humeur. Je préfère manger des plats comme le maffé, le fou-fou,Thiep bou Dienne et du poulet yassa que des plats français.
En revanche, ce que je n’aime pas, c’est que la France cherche des coupables à ses problèmes en disant : “C’est la faute des noirs et des arabes si ceci ou cela.”