Mai
10
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par hanene le 10-05-2011

L’Oasis est le premier lieu en France à acceuillir des enfants en fin de vie et leurs familles. Cette ” maison ” peut acceuillir chaque année 40 à 60 enfants de moins de 18 ans, pour des séjours allant jusqu’à plusieurs semaines.

Cette maison est consacrée aux enfants en phase terminale, atteints de cancers, de maladies neuro-biologiques ou orphelines qui n’ont plus rien à faire à l’hôpital car ils sont dans un état ” desespéré “, et dont le domicile n’est pas adapté pour les reçevoir. Cette maison permet de traiter la douleur et de suivre l’évolution de la maladie avec une équipe paramédicale et psychosociale à disposition de la famille .

La maison est composée de quatre chambres et d’une suite ” familiale “, au milieu d’un parc de 12 hectares qui est destiné aux malades. La maison comporte aussi une salle de jeu et de lecture, un salon et une salle à manger. Elle assure le confort de l’enfant ainsi que celui de la famille, car il est difficile de vivre avec un enfant qui risque de mourir à tout moment.

Je trouve que cette idée est vraiment très bien, des enfants en fin de vie, qui souffrent , qui n’ont plus le goût à la vie méritent cette aide. Les faires sourire, les aider, jouer avec eux et puis partager des conversations avec les parents et les aider moralement est indispensable.

Je souhaite plus tard faire des études dans la médecine pour être à la disposition de ces personnes, qui ont besoin d’aide et de réconfort, et dont la mort peut intervenir à tous moments. Je trouve ça formidable et tellement touchant. Je Felicite toutes ces personne qui sont à l’aide des autres, et je souhaite à toutes ces personnes qui souffrent, une longue vie encore, et du courage.

Hanène

Mai
09
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 09-05-2011

Comme le serpent mue (brr), le Torchon doit faire peau neuve : nos zinternautes estiment ce fond noir trop sombre. “Trop rock”, dit même l’une des nôtres, Hanène. C’est que, le noir, on aime ! Et le rock, assurément !

Mais ce qu’internaute veut, le Torchon le veut ! Alors, ami Alex-Caliméro, au boulot : que la bannière s’accorde avec un nouveau thème, qui propose un fond moins sombre…

Cela dit, ami lecteur-internaute, la palette offerte par notre plateforme académique n’est pas multicolore… Et les couleurs de l’arc-en-ciel y sont déclinées de façon peu variée…

Nous ferons, cependant, de notre mieux…

Demain !

 

 

Mai
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 03-05-2011

Chers zélèves,

Puisque vous devez composer la page de compte-rendu de la visite de notre députée européenne, Bernadette Vergnaud, pour la NR, voici un plan envisageable :

– Compte-rendu de l’intervention : date, horaires, circonstances de l’intervention, personnes présentes, sujets abordés.

– Présentation approfondie du sujet de l’alimentation biologique : article de Manon et Jofrey 

– Présentation de M. Druet, président de l’association Cocagne, Jardins Biosolidaires de Senillé

– Opinions exprimées sur l’importance d’informer le citoyen sur la qualité des produits biologiques (politique agricole commune)

– L’Europe : une vision à long terme

– Réponses aux questions sur l’actualité : le rôle de la France et de l’Europe dans l’après-révolutions arabes ?

– Aparté : être français, être européen : l’Europe elle-même est-elle unie ?

Qui prend en charge quelle partie ? Jofrey, nous rédigerais-tu un article plus intime dans lequel tu ferais le portrait d’un agriculteur fervent adpete de l’agriculture biologique ?

Mai
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 03-05-2011

UE comme Union Européenne… Jeu de mots (jeu sur les lettres) facile en ce lendemain de visite d’euro-députée dans nos murs…

“Finalement, il n’y a pas d’union européenne”, regrettait Hanène hier : intéressante remarque, relevée par Bernadette Vergnaud : “Il devrait, il devrait !”  qui méritera de figurer dans votre page pour la NR.

En attendant, petit aparté sur la conception qu’a notre députée européenne des media. Vous l’avez remarqué, comme nous, les journalistes nous ont boudés : la rédaction de Châtellerault, invitée, n’a pas daigné venir à notre rencontre. Il n’y aura donc pas d’article dans la Nouvelle République sur cette visite de Bernadette Vergnaud chez nous. A vous de faire le travail, chers zélèves ! Et, puisque Bernadette Vergnaud vous dit que vous le faites très bien (elle faisait référence à votre page sur Strasbourg suite à votre visite du parlement européen, en janvier), eh bien, écrivez, écrivez : après tout, cette option est faite pour cela !

Au sujet des media, Bernadette Vergnaud regrettait hier leur manque de clairvoyance : selon elle, les rédactions des journaux courent davantage après le scoop (Carla serait enceinte ? Et alors ? Cela na va pas changer la face du monde !) qu’après une information sérieuse, capable d’intéresser la vie quotidienne des citoyens. Elle déplore le refus de certains articles, des entrefilets, comme on les appelle, qui concernent des résolutions prises au niveau européen et devraient intéresser les lecteurs de la presse papier.

Mais les media doivent vendre : eux aussi sont en crise, notamment la presse papier. Et les journalistes se trouvent face à la demande de lecteurs sans doute eux-mêmes parfois avides de connaître la petite info  : alors, et Carla, finalement, elle est enceinte ou pas ?

Quand nous avons juré que Le Torchon n’en serait pas un, nous pensions à ce genre de scoop : il n’est pas question que ce journal ressemble à la presse people. La “peopolitique”, disait John Paul Lepers, célèbre journaliste citoyen : et il avait raison : c’est le danger de la dérive.

Alors, que votre Torchon, chers zélèves, continue à informer, à commenter en toute circonstance, et dans le respect de la règle : “On n’écrit pas avec du sirop”.

 

Mai
02
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 02-05-2011

Exceptionnellement, ce lundi, ce sera journalisme  : notre euro-députée, Bernadette Vergnaud, vient nous rendre visite. Nous l’avions rencontrée à Strasbourg, lors de notre visite du Parlement Européen.

Elle vient vous voir, et discuter avec vous de divers sujets, dont l’alimentation : souvenez-vous que, comme Jofrey et M. Mastorgio, elle n’est pas une adepte du Mac Do !

Manon et Jofrey ont visité pendant les vacances (pendant que nous, nous nous dorions au soleil, ou lisions Un secret, -alors, avez-vous aimé ?- ou corrigions des copies) un site de jardins solidaires : j’espère que vous avez lu leur article sur ce blog ! Ils ont préparé le sujet de l’alimentation responsable.

Ce qui ne nous empêchera pas de nous y intéresser nous-mêmes, loin de là. Regardez, d’ailleurs, à ce sujet, l’article composé voici deux ans par une classe journalisme, pour le journal Best’Of : nous avions visité, avec la maman de Jofrey, d’ailleurs, membre du CIVAM, une ferme biologique à Saint-Gervais les Trois Clochers : une aventure peu ordinaire. Lisez je vous prie : ici :

http://classejournal.blogspot.com/2009/06/notre-page-concours-graines-de.html

Alors ? Intéressant, non ?

 

 

Mai
01
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par la Vieille Garde le 01-05-2011

Il y a 120 ans, à Fourmies, sympathique cité ouvrière du Nord, en laquelle j’eus le plaisir de servir en lycée quelques années, capitale mondiale de la laine peignée au XIXème siècle avait lieu une fusillade. Il s’agissait pour la troupe de réprimer une manifestation ouvrière.  Le bilan, 9 morts, dont 1 de 11 ans, plus de 30 blessés, des prisonniers et des exilés s’avéra lourd. Cet événement est, parfois,  considéré comme le fondement de ce jour férié que nous fêtons. Cependant, à y regarder de plus près, les origines possibles sont bien plus importantes, venant des Etats-Unis, de la Révolution etc. Une fois de plus l’historien se trouve donc confronté à la diversité des sources et ce n’est pas ici que nous aurons l’audace d’apporter un terme au débat.

Quant au muguet rituel de ce jour, il nous vient de 1936, avec le Front populaire, cher aux 3ème! Auparavant les ouvriers arboraient à leur boutonnière un triangle rouge, destiné à marquer la division de la journée en 3 “huit”. Ensuite, dans le Nord, ils passèrent à une branche d’églantine, qui renvoie au Fabre du même nom, dont nous avons évoqué la place pour le 1er mai lors de la Révolution. Enfin, donc, 1936, à Paris, le muguet.

Ainsi, sur une nouvelle note culturelle et historique, s’achèvent ces vacances. En espérant que demain vous serez tous en pleine forme et que vous aurez survécu à tout ce que vos amis auront pu vous faire découvrir, y compris du Mac Donald!

 

Avr
25

 

http://www.corsematin.com/article/faits-divers/assassinat-de-marie-jeanne-bozzi-8-impacts-de-balles

C’était  jeudi dernier : après une après-midi passée dans une crique de rêve (voir photo), au-delà de Porticcio : au retour, un embouteillage inhabituel, aux dires de mon cher frère, résidant à Ajaccio depuis quelques mois… Une présence policière impressionnante devant un parking très fréquenté, où touristes et résidents de Porticcio viennent acheter leurs journaux, leurs cigarettes…

Notre véhicule parvient (on roule au pas depuis quelques minutes déjà) à la hauteur du parking : on voit des policiers, des hommes de la police scientifique vêtus de leurs blouses blanches, et masques… On voit, enfin, sans avoir besoin de tendre le cou (le réflexe humain de voyeur est hélas difficile à combattre), un drap noir tendu autour de ce qui est bien un corps.

La radio, puis la presse locale au lendemain de ce jeudi, nous apprendront qu’il s’agissait du corps d’une femme, ancienne maire de Porticcio, Marie-Jeanne Bozzi, assassinée de huit balles alors qu’elle descendait de sa voiture : elle allait acheter des cigarettes… Deux hommes armés l’ont assassinée et se sont enfuis en scooter.

On s’est alors sentis plongés dans l’aspect le plus sombre de la Corse (la mafia, les réglements de compte…) : la découverte qu’on assassine une femme, en plein jour, dans un lieu public très fréquenté a  bouleversé les touristes que nous étions…

On a ainsi appris qu’il s’agissait du 11ème crime sur Ajaccio depuis le 1er janvier 2011. Et Marie-Jeanne Bozzi était la première femme assassinée.

En discutant, on apprend également qu’une fusillade a eu lieu voici peu de temps devant un collège : les élèves corses ont, semble-t-il, l’habitude de se coucher à terre dans de telles circonstances…

La violence au quotidien ? L’île de beauté présente deux visages…

Avr
14

Vous le savez à présent, Le Torchon et Pink Paillettes sont lauréats du concours de jounraux scolaires, en route pour la seconde phase du concours : le niveau national.

Ne nous zégarons pas, chers zélèves, qui rêvez déjà de gloire… Voici, pour vous, et nos fidèles zinternautes, les critiques formulées par le jury au sujet de vos journaux :

Pink Paillettes : Ce que nous avons aimé dans votre journal : le parti-pris “féministe” qui ouvre ses pages aux garçons. La variété de ton, de l’humoristique décalé à la gravité qui sait dire la difficulté d’être adolescent. La mise en page claire. Le projet réellement citoyen de donner la parole à des élèves qui ne l’auraient pas prise de cette manière. Des pistes pour améliorer votre journal : Faire dessiner aussi les élèves.”

Le Torchon Ce que nous avons aimé dans votre journal : Le nom ! Le projet. Le contenu riche et très diversifié qui donne des rendez-vous hebdomadaires (le mardi, c’est journalisme), l’interactivité, l’ouverture sur le monde et sur la ville, le ton humoristique, l’investissement des adultes et des élèves.

Des pistes pour améliorer votre journal : Le fond noir est difficile à mettre en valeur lors d’une vidéoprojection, les pages ne sont pas directement lisibles : on ne sait pas d’emblée ce que l’on va y trouver.”

Bonnes critiques, n’est-ce pas ?

 

Avr
12
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 12-04-2011

 

(avis aux puristes : la faute de grammaire est voulue dans le titre. Si nos zinternautes en relèvent d’autres dans l’article, elle ne sont pas volontaires ! A quand la correction interactive ?)

 

« La liberté n’a pas de prix »

Eh oui, le Torchon au théâtre pour une pièce jouée par la troupe “Avant-Quart” écrite par Jean-Paul Cathala, en hommage au célèbre pianiste argentin Miguel Angel Estrella.

Cette pièce est jouée par Philippe Audibert et Nicolas Marty. La pièce s’intitule Un homme dans la gare et était jouée à la salle de la Gornière, à Châtellerault le jeudi 14 avril.

Dans une gare, un jeune homme, Xavier, court chaque matin pour ne pas manquer le train qui l’emmène à la ville voisine où il étudie le cinéma dans un lycée spécialisé : un lycée d’enseignement artistique. Il attend le train 5673. Et, chaque soir, il fait donc le chemin inverse.

Chaque jour, il passe là et ne remarque même pas cet homme, Octave, assis toujours au même endroit, mendiant auprès des gens de l’argent et de quoi manger, pianotant sur un clavier en bois. Jusqu’à ce matin où Xavier remarque le SDF. Sans trop réfléchir, il lui donne une pièce de monnaie. Alors Octave le remercie. Le dialogue se fait, d’abord très tendu, agressif (car Octave n’est pas très sociable), puis, très vite plus sociable et profond, voire amical, en tout cas respectueux, entre ce jeune étudiant et cet homme malheureux.

Octave, un personnage de théâtre inspiré d’un pianiste réel

Cette pièce de théâtre raconte l’histoire tragique de cet homme, Octave, personnage crée en hommage au pianiste Miguel Angel Estrella, venu d’un pays sous dictature (Argentine), emprisonné pour avoir dit ce qu’il pensait, puis torturé : sa main droite a été écrasée. La torture pour faire taire… ? 10 ans de vie artistique qui prennent fin en prison : les dictateurs emprisonnent les artistes qui disent ce qu’ils pensent. 9 ans de prison pour avoir donné son opinion politique !

Au bout de ces 9 années, sous la pression internationale, Estrella est libéré, et exilé. Il se retrouve SDF en France… D’où le personnage d’Octave, imaginé par le dramaturge Jean-Paul Cathala, qui est ami avec Miguel Angel Estrella. Ce dernier a vu la pièce, s’est reconnu dans le personnage d’Octave…

Les deux personnages dialoguent donc : une amitié va se nouer entre eux. Xavier essaie à plusieurs reprises de lui prouver qu’il n’est pas comme les autres passants, indifférent parce qu’aisé socialement. Par exemple, il confie que sa mère est ouvrière en usine et travaille de nuit, qu’il a dû travailler plusieurs étés pour payer le matériel vidéo dont il a besoin pour ses études de cinéma. Il avoue enfin qu’il a dû vendre son blouson en cuir pour pouvoir offrir un restaurant à son nouvel “ami” Octave.

Les SDF nous connaissent si bien…

Ce contact entre les deux personnages, le dialogue qu’ils nouent nous permettent à nous, spectateurs, d’apprendre que dans certains pays sous dictature, les artistes sont emprisonnés, torturés, et  de comprendre  que, malgré les apparences, les SDF peuvent avoir un bon fond ! En effet,  on écoute Octave exposer ce que ressentent les SDF quand les passants, dans la gare, se trouvent devant lui : l’acteur qui tient le rôle de Xavier mime ce que décrit Octave. Une casquette bleue marine sert de déguisement : le spectateur voit ainsi défiler les passants.

Il y a d’abord le pressé qui passe comme s’il était en retard, il regarde par terre, avance, dépasse le SDF, fait comme s’il n’était pas là, comme s’il n’existait pas. Finalement, le pressé est en avance !

Il y a ensuite l’inspecteur : « Ce SDF est un faux ! Ou est-ce un vrai ? » Parce que l’inspecteur a du mal à croire on puisse être un vrai pauvre !   « Un fainéant, un chômeur, oui ! »

Il y a l’agressif, qui insulte le SDF violemment : « Retourne d’où tu viens ! » Il lui fait la morale.

Il y a encore le curieux : il regarde le SDF comme une vieille chaise défoncée, il parle encore de lui avec ses amis après l’avoir dépassé. « Parfois, ils sont plusieurs à (le) regarder comme on regarde une bête au zoo ».

Il y a enfin, le pire : celui qui a pitié : « le pire, celui-là ! » Il se lamente sur le sort du pauvre SDF mais ne donne pas d’argent !

Il y a pourtant, parfois, un humaniste qui, comme Xavier, s’arrête, prend le temps de dialoguer, de vider ses poches, de partager son goûter, d’offrir un café. Et de raconter sa journée.

Ce que le théâtre nous enseigne

« Nous sommes tous sur une pente savonnée, nous pouvons tous glisser un jour. On glisse vite. Et c’est difficile de remonter », nous confie le comédien qui joue le rôle d’Octave : Philippe Audibert. Le théâtre nous parle de nous : nous n’allons pas assez souvent au théâtre ! C’est ce que nous nous sommes tous dit en sortant de la salle de spectacle.

Grâce à cette pièce, nous avons appris que la liberté d’expression est inexistante dans certains pays pour  les artistes. On torture, on emprisonne des artistes qui ont donné leur opinion politique.

Le personnage de Xavier, que nous sommes tous, regarde ce SDF d’un œil nouveau : on apprend avec lui à connaître Octave, son histoire. On ressent tous de la peine pour Octave : on le voit couché dans la gare, il a l’air traumatisé : on le voit faire des cauchemars ! On se doute qu’il revit les scènes de torture, de prison. Octave revit sa vie, quand il dort…

Le comédien au service de son personnage

Le comédien qui joue le rôle d’Octave joue de façon très exagérée : il exagère le ton, il exagère les gestes, il fait des grimaces, il bouge énormément sur scène ! On a l’impression qu’il est réellement Octave ! L’un de nous a même cru un instant que le comédien était le pianiste lui-même !

Les deux comédiens se connaissent, et jouent cette pièce depuis maintenant sept ans. Cela se ressent car l’émotion que dégagent ces deux comédiens est surprenante ! L’histoire est prenante, et on se pose très vite toutes sortes de questions. Comment Octave en est-il arrivé là ? Xavier  va-t-il réussir à lier une amitié avec Octave ?

Le comédien qui interprète le personnage de Xavier, Nicolas Marty, nous donne l’impression de se moquer d’Octave, au début de la pièce : comme nous, Xavier semble déstabilisé par l’orgueil d’Octave, qui réagit violemment aux paroles amicales de ce jeune lycéen.   Ce personnage, sérieux, est à l’écoute du SDF : il nous donne le bon exemple. Il est, pour nous, un modèle à suivre. Maintenant, on va pouvoir le copier. « Avant, quand je voyais des SDF, je me mettais à distance. Maintenant, j’ai changé : le premier SDF que je vois, j’irai lui parler ! » disait l’un d’entre nous après le spectacle.

Peu à peu, les deux personnages se parlent, Octave ouvre son cœur à Xavier, se confie à lui : une confiance se met en place. On dirait qu’ils se connaissent depuis longtemps : Octave demande à Xavier de mettre un manteau, sous peine d’attraper froid ; plus tard, c’est Xavier qui ordonne à Octave de téléphoner à sa sœur, en Argentine ! Les deux prennent soin l’un de l’autre.

Séquence émotion !

On était placés devant, au premier rang… « Cadeau », selon nos professeurs… Oui, mais… Au théâtre, on ressent les émotions des comédiens, ou des personnages (on ne sait plus très bien !). Donc, on avait l’impression que, quand Octave s’énervait, ce n’était pas le personnage, mais l’acteur lui-même qui était énervé !

Cette pièce reflète tellement la réalité que cela nous touche : dans la vraie vie, on ne se rend pas compte qu’on est comme ça avec les SDF. Avec la pièce de théâtre, on voit ce que nous faisons aux SDF. Nous sommes tous des Xaviers ! Ou pas. Certains d’entre nous sont plutôt réticents – et méfiants- à l’idée d’approcher un sans-abri. Même après avoir vu la pièce : nous ne sommes pas tous disposés à ouvrir notre cœur à ceux qu’on juge parfois tombés dans la facilité, ou violents…

Le moment le plus émouvant, c’est quand Octave téléphone à sa sœur restée en Argentine : il pleure ! Il est nostalgique. On a l’impression que l’acteur pleure vraiment. Sa sœur lui apprend que leur mère est à l’hôpital, que son père a été arrêté, mis en prison, puis est libéré. Il dit être fier de son fils. Octave redouble de pleurs, d’émotion.

Et nous, on était à fond dedans !  On reçoit l’émotion en direct, au théâtre…

Paroles de collégiens… au sujet de cette pièce de théâtre

« Ce que j’ai aimé dans cette pièce, c’est de voir les comédiens jouer leur rôle vraiment à 100% et cette vérité, tellement vraie, de nous montrer la manière dont se comportent les gens devant un S.D.F. Car nous ne pouvons peut-être ne pas les voir, quand nous passons devant eux, mais eux nous voient.» Manatea, côté angélique et courtois.

« Ce que j’ai moins aimé dans cette pièce est peut-être tout simplement le théâtre : la proximité avec les acteurs peut parfois présenter quelques désagréments ! » Manatea, côté obscur et désagréable !

« J’ai vraiment tout aimé dans cette pièce, les comédiens et le jeu de scène. L’émotion, la rage, le message qu’ils veulent faire passer. Tout ça, nous le ressentons. Je vous conseille, à VOUS, d’aller voir cette pièce et d’en apprendre, tout comme moi sur l’exclusion. J’ai appris qu’en Argentine, des gens étaient jetés en prison, parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec leur président, un dictateur. Les prisonniers étaient torturés et parfois tués ! Miguel Angel Estrella, lui, après s’être fait emprisonné, a été libéré. » Alex.

« J’ai aimé cette pièce car je sais qu’il ne faut pas exclure ces gens là, et que les acteurs étaient à fond dans leurs personnages. Je pense que l’on devrait aller plus au théâtre avec le collège. Après avoir vu cette pièce, je pense avoir un autre regard sur les S.D.F car les acteurs nous faisaient ressentir leurs émotions et après avoir vu cette pièce,  je pense à Octave en voyant un S.D.F mendier, et je me dis qu’ils ne sont pas différents de nous. Je pense que les français devraient être plus solidaires et aider les gens qui en ont besoin. »  Oussama.

« J’ai apprécié la pièce, car se sont des choses qui arrivent de plus en plus à travers le monde. Beaucoup généralisent les comportements des SDF qu’ils voient comme des personnes agressives et ne prennent pas le temps de s’arrêter face à eux. Le décor et la mise en scène sont bien réussis. » Hanène.
«  Octave tend la main, dans un milieu urbain, de façon à récupérer de l’argent pour se nourrir. Octave était un grand pianiste, qui connaissait la gloire mais qui, maintenant, connait la misère. Les deux  comédiens font très bien passer le message: il faut arrêter de mal voir les SDF, s’ils sont la, il y a une raison. » Alexandre.

” Ce que j’ai aimé dans ce théâtre c’est le moment ou Octave rentre en scène en fouillant la poubelle et quil s’est mis à trembler de froid. Et puis quand Xavier l’a invité à aller au restaurant et qu’il s’est mis à danser, quand il a mis de l’eau sur sa tête et ses cheveux en arrière, Xavier était fier de lui.” Assani.

« Cet homme dans la gare a tout perdu : son emploi, sa  famille. Il se fait emprisonner pendant la dictature en Argentine , a passé 9 ans de sa vie en prison. Le pianiste  avait la main broyée, c’était une manière de le faire taire pour qu’ il ne parle pas : pour le punir. La galère commence pour lui après sa sortie de prison car il a tout perdu et devient SDF et  dort dans les gares. Il  entend les trains faire des allers et retours durant des heures. Il a l’air d’être traumatisé par cette arrestation. Des simples  citoyens pas fortunés regardent le SDF d’un air  bizarre sans chercher ce que le SDF a vécu et ce qu’il ressent. En le regardant dormir sur le quai, cela nous fait penser que tout le monde peut se trouver à la rue sans le vouloir, ce que personne ne veut. » Moustoifaïni.

« Cette sortie change des sorties cinéma, conférences, car certains d’entre nous ne sont jamais allés au théâtre : c’était vivant, c’est comme si on était un passager de cette gare, on était à l’aise. Il y a une morale, dans ce spectacle : « La liberté n’a pas de prix », c’est le comédien qui nous le dit. « Tout le monde peut se retrouver à la rue ». Aurélien.

Pour Le Torchon, Hanène, Wahiba, Moustoifaïni, Alex, Assani, Oussama, Alexandre et Manatea. (classe media du collège George Sand de Châtellerault)