Nous avons la joie d’accueillir ce matin une invitée de marque : une dramaturge, Penda Diouf qui va nous faire partager son travail d’ écriture et de création et nous faire réfléchir à ce qu’on nomme la résilience . Quelques éléments de sa biographie extraits du site Babelio : Née à Dijon d’un père sénégalais et d’une mère ivoirienne, Penda Diouf s’est sentie toute son enfance en marge, coincée entre le monde essentiellement blanc en France et l’univers de ses cousins au Sénégal. A 19 ans, elle écrit sa première pièce, ‘Poussière’. Elle fait des études de lettres modernes et elle subvient à ses besoins en travaillant dans les théâtres de Seine-Saint-Denis. Grâce à sa première pièce, elle bénéficie d’une bourse du Centre national du Théâtre . En 2010, elle entreprend un voyage en Namibie, sur les traces de Frank Fredericks, Elle raconte son périple dans un monologue , ‘Pistes’, qu’elle a elle-même joué sur scène. Elle y évoque également le premier génocide du XXème siècle : le massacre des Héréros et des Namas commis par les troupes coloniales allemandes. Engagée et militante, son écriture nourrit une quête identitaire et interroge, met en jeu nos propres représentations du monde qui nous entoure.
Pistes est publié aux éditions Quartett en 2021 et a été écrit, en 2017, à la demande de la SACD sur le thème du courage ; Voici un extrait de l’Avant- Propos rédigé par Myriam Saduis. Elle tente de définir ce qu’elle a ressenti en découvrant cette oeuvre : ” Pistes… est un tracé géographique qui part des plaines d’une enfance en France pour aboutir à la traversée d’un désert africain. Une topographie de la violence du monde dont les strates profondes parcourent la terre entière. C’est tout un atlas, légendé, avec précision, par une enfant noire, brillante et solitaire, qui fait apparaitre des chemins peu connus, sinon irreprésentables. Chaque obstacle est ainsi reconstruit comme une bifurcation nécessaire. Chaque violence est relevée avec minutie comme faisant partie d’un vaste chemin. Chaque mot blessant, entendu, allume des zones de colère et de transmutation qui parcourent le texte comme une fièvre.” Plus »