Les kits empathie, une ressource à connaître et utiliser

Les kits empathie, pour qui et pour quoi ?

Les trois kits pédagogiques publiés en 2024 par le ministère ont été conçus en collaboration avec Santé Publique France.

Ils s’adressent à tous les élèves de la maternelle à l’élémentaire. Leur but est développer l’empathie dès le plus jeune âge à travers l’enseignement explicite de 16 compétences psychosociales (CPS), des plus élémentaires (kit 1) aux plus complexes (kit 3).

En permettant de développer les compétences émotionnelles, cognitives et relationnelles des élèves, les activités proposées ont des répercussions positives sur le climat scolaire de la classe et de l’école.

Pour les adultes de l’école, connaitre ces compétences pour les enseigner aux élèves, c’est aussi une occasion de se questionner sur leur propre maitrise de ces compétences utiles à tous les moments de la vie.

 

Qu’est-ce qu’on y trouve ?

Les trois volumes contiennent à la fois des apports pour les enseignants et des activités pour les élèves. Chaque compétence est d’abord explicitée aux enseignants à travers deux parties : « Éclairage scientifique » et « Bénéfices à travailler cette compétence en classe ». Puis une série d’activités est proposée, déclinée pour le cycle 1 puis pour le cycle 2 et 3. Les séances pédagogiques sont fournies « clé en main » avec des modalités de différenciation ainsi que les ressources à imprimer dès que nécessaire.

Sommaire des 3 kits en un seul document : Kits empathie_Contenu détaillé_2024

Accès direct aux kits : Kit-empathie-volume-1 Kit-empathie-volume-2 Kit-empathie_volume-3

– Diaporama de présentation en “permanence de circo” : Perm de circo_les kits empathie_28 11 25_DEF

 

Quand et comment les utiliser ?

Les compétences psychosociales et l’empathie se travaillent de façon spécifique en appui direct sur les programmes d’EMC et d’EVAR, mais elles peuvent aussi être enseignées en interdisciplinarité.

Les séances proposées par les kits mobilisent souvent d’autres disciplines : le français en particulier – vocabulaire, syntaxe, maitrise de l’oral – mais aussi la motricité, les arts, l’EPS…

Pour la mise en œuvre mieux vaut envisager 2 ou 3 séquences courtes réparties sur l’année, ou bien une seule séquence plus longue sur une période donnée. Parfois, une même séance pourra être proposée à plusieurs reprises dans l’année. Dans certains cas, une séquence pourra être élaborée en réponse à un besoin identifié du groupe classe.

 

Les propositions du guide permettent d’aborder de façon spiralaire l’ensemble des compétences tout au long des cycles 1 à 3. Une réflexion en équipe pourra être utile pour faire des choix et garantir l’équilibre des compétences travaillées tout au long du parcours des élèves.

Préparer sa classe avec l’IA – permanence de circo du 06/10

Comment fonctionne une intelligence artificielle (IA) ?
1. Phase d’entraînement : apprendre à partir de données

L’IA commence par être « entraînée » sur d’énormes quantités de textes (livres, articles, sites web, etc.).
Son objectif : repérer des modèles, des structures, des relations entre les mots.

  • Elle apprend, par exemple, que certains mots apparaissent souvent ensemble ou dans un certain ordre.
  • Chaque mot est représenté par un ensemble de caractéristiques (des milliers de dimensions), ce qui permet à l’IA de comprendre ses différents sens selon le contexte.
  • Au fur et à mesure, l’IA ajuste des millions de paramètres appelés « poids », qui lui permettent de mieux prédire les relations entre les mots.
2. Phase d’inférence ou de prédiction

Une fois entraînée, l’IA peut être utilisée pour répondre à des questions ou générer du contenu.

  • L’utilisateur fournit une entrée (par exemple une question ou un texte).

  • L’IA analyse cette entrée et calcule, étape par étape, quel est le mot le plus probable à ajouter ensuite.

  • Elle génère ainsi une réponse mot par mot, en tenant compte du contexte de toute la phrase ou conversation.

3. Optimisation continue : apprendre de l’usage

Après le déploiement, l’IA continue à s’améliorer grâce aux retours :

  • Les concepteurs peuvent ajuster l’algorithme en fonction des erreurs observées ou des retours des utilisateurs.

  • Ces ajustements peuvent modifier certains poids ou corriger certains comportements pour rendre l’IA plus utile, plus précise ou plus sûre.

Les points de vigilance :
  • Les IA peuvent reproduire des biais existants dans les données sur lesquelles elles ont été entraînées, notamment des stéréotypes de genre.
  • des réponses d’une apparente grande crédibilité, peuvent s’avérer incorrectes ou être le fruit d'”hallucinations”.
  • coût écologique : à réserver aux tâches complexes
  • ne jamais utiliser de données personnelles dans les prompts.
  • Le jugement professionnel et l’expertise didactique de l’enseignant restent essentiels
L’art du “prompting”: la méthode RTCF

La manière dont fonctionne une IA nous montre l’importance de bien la guider vers le contexte qui nous intéresse. Ceci grâce au “prompt”, le prompt étant l’instruction ou la question soumise à l’IA.

Pour un prompt efficace, nous pouvons utiliser la méthode “RTCF” :

Pilier Son but Exemple pour un professeur des écoles
R – Rôle Définir l’identité que l’IA doit simuler pour adapter son style et ses connaissances. Tu es un expert en pédagogie différenciée, reconnu pour ta grande maîtrise didactique et pour ta pédagogie innovante et tu t’adresses à des élèves de cycle 2.
T – Tâche Indiquer l’action précise que l’IA doit accomplir, en utilisant un verbe d’action. Propose une séquence sur le cycle de vie des papillons.
C – Contexte Fournir les informations essentielles sur la situation pédagogique (public, objectifs, contraintes). Ta classe est composée de 25 élèves de CE2, incluant deux élèves présentant des difficultés de lecture. L’objectif est de comprendre les différentes étapes de la métamorphose.
F – Format Spécifier la structure de la réponse souhaitée (liste, tableau, quiz, etc.) et le ton. Structure
la séquence en 3 étapes : découverte, exploration et
synthèse. Propose un quiz à choix multiples pour l’évaluation et une activité de groupe créative. Le tout doit être ludique et facile à mettre en œuvre . Tu préciseras les objectifs et compétences de la séquence
mais aussi de chaque séance en proposant un déroulé complet et minuté précisant les supports utilisés.
L’art du “prompting”: le dialogue itératif
  • L’itération : vous ne donnez pas un seul prompt parfait, mais vous en utilisez plusieurs pour guider progressivement l’ia.
  • Dialogue (ou conversation) : le fait que l’ia se souvienne des échanges précédents dans la même session lui permet de continuer le travail.
    • chaque nouvelle requête (ou prompt) utilise le contexte des réponses précédentes pour affiner l’information.
Exemples pour essayer :

copiez-collez, en modifiant ou complétant les informations, les prompts du document suivant :

prompts

Ressources :

Je prépare ma classe avec l’IA   Mickaël Bertrand-Julien Crémoux Ed. Vuibert

Des exemples de prompts pour les enseignants et un guide de l’IA ici : https://pedagogie.ac-rennes.fr/spip.php?article8197

Cadre d’usage : https://www.education.gouv.fr/cadre-d-usage-de-l-ia-en-education-450647