Aujourd’hui, vendredi, veille de vacances, les 3èmes présentent leur rapport de stage devant un jury : première expérience de l’oral ! Petit tour d’horizon, en avant-première.

Aux Délices d’Estrée (par Manatea)

Cette semaine de stage m’a apporté un premier avis sur le monde du travail et de la boulangerie, que ce soit côté commerce ou côté artisanat. J’ai tout d’abord apprécié le travail de la pâte (à pain), les différentes préparations à faire en fonction des différents pains spéciaux : sésame, céréales campagne… Baguette, pain, baguette tradition…  La cuisson du pain le matin, une fois la pâte préparée… Il n’y a rien que j’ai moins apprécié : ce stage m’a permis de faire évoluer mon projet personnel d’orientation, je pense que si mon premier voeu ne se concrétise pas, je m’orienterai vers un CAP Boulangerie, Pâtisserie, (Chocolatier !).

La Foirfouille (par Hannène)

Le métier de la vente consiste à encaisser, mettre en rayon, ranger et conseiller les clients. Le travail peut être individuel comme en équipe. Pour ma aprt, je n’ai pas apprécié les horaires, très difficiles, jusqu’à 18 heures 30. Il faut de la patience, de la rapidité pour effectuer diverses tâches à la fois. Ce que j’ai le moins aimé, c’est la mise en rayon. En revanche, j’ai apprécié la polyvalence, le fait de faire des choses différentes et pas la même chose tous les jours, ce qui aurait été pénible. Ce stage m’a permis de savoir que le métier de la vente n’est pas facile : cette découverte m’a beaucoup aidée et m’a fait comprendre que je n’en ferai pas mon métier. C’est un traail difficile, physique et il faut beaucoup d’organisation et de rapidité.

Feu vert ! (par Moustoifaïni)

Pendant ce stage, j’ai observé comment changer une roue, équilibrer une voiture, changer fusible, lampe, mettre de l’huile dans le moteur, faire la vidange… J’ai appris beaucoup de choses en observant les employés : ils travaillent en équipe ou en solo. J’ai aussi étiqueté les produits  comme le liquide de refroidissement, l’huile de moteur, les couvertures de survie, les lampes, les chaînes pour neige, etc. J’ai apprécié changer les pneus, faire des vidanges. Ce stage m’a permis de faire évoluer mon projet personnel d’orientation : le patron m’a demandé si je ne voulais pas faire un autre stage à Feu Vert. Je remercie tous les employés qui ont travaillé avec moi pendant ces cinq jours.

Maçonnerie (par François)

Mon stage s’est déroulé en plusieurs endroits  : sur un chantier (une maison en construction) à Bonneuil-Matour, à Thuré (réparations de murs extérieurs d’une maison), puis au centre ville de Châtellerault (réparation de fuite d’eau). Cette semaine de stage m’a apporté beaucoup :  en hiver, les conditions de travail sont très difficiles, cela m’a fait acquérir une plus grande résistance au froid : pendant une journée de travail ! J’ai apprécié le fait de construire des maisons, de réparer les habitations pour que les gens vivent dans un endroit stable et tranquille. J’ai moins apprécié les conditions climatiques : cette semaine était très difficile, surtout de rester dans le froid, manger dehors le midi. On se réchauffait avec la bouteille de gaz qui servait à faire chauffer la nourriture.

Ecole maternelle de Targé (par Manon)

J’ai effectué un stage à l’école maternelle de Targé ; l’école est située à trois kilomètres de Châtellerault. Cette école compte une vingtaine d’enfants de trois à quatre ans en petite section, et en moyenne section. Elle compte aussi vingt-cinq élèves de cinq à six ans en grande section et CP. Dans le stage que j’ai effectué, j’ai beaucoup apprécié les enfants car ils sont très mignons, ils sont gentils. J’ai aussi aimé quand il fallait les aider à faire des choses : attacher leur manteau, nouer leurs écharpes. J’ai apprécié quand ils faisaient des cadeaux pour emmener chez leurs parents et qu’il fallait les aider. Dans ce stage, j’ai moins apprécié quand les enfants faisaient du bruit et qu’ils n’écoutaient pas. Je n’ai pas beaucoup aimé quand il fallait sortir dehors car il faisait froid, il fallait surveiller les élèves.   Ce stage m’a permis de faire évoluer mon projet d’orientation, de savoir ce que c’est que le milieu professionnel. Pourquoi n’en ferais-je pas mon métier plus tard ?

Stage chez Cycles Verron (par Alexandre le Grand)

J’ai effectué mon stage chez Cycle Verron, un magasin de vélos à Châteauneuf, car je suis un passionné de vélo. Ce stage n’avait aucun rapport avec le métier que je souhaite faire car je veux être tireur d’élite dans l’armée de terre.  Ce stage m’a quand même servi à voir que, pour être mécanicien de cycles, il faut avoir des qualités qui sont les suivantes : patience, écoute, le regard et le toucher. Le patron effectue en saison 75 heures par semaine et travaille pour le plaisir. Son métier consiste à vendre, réparer, mettre en conformité les vélos. J’ai apprécié travailler avec un objet que j’utilise comme loisir.

Stage à la MJC des Renardières (par Julie)

J’ai décidé de faire mon stage à la MJR (Maison de la Jeunesse et de la Culture) des Renardières, située en face de l’école Léo Lagrange, non pas parce que c’est près de chez moi mais parce que je voulais découvrir le métier d’animateur. J’ai fait mon stage à la salle polyvalente, dans le quartier, pour animer JPC : Jouer, Pourquoi, Comment ? J’ai reçu dans cette salle décorée pour l’atelier JPC des écoles de la maternelle au cm2 et des centres de loisir le mercredi. J’ai dû me mettre dans le rôle d’animatrice, ce qui m’a beaucoup plu. J’ai beaucoup apprécié le fait d’être animatrice pendant une semaine : le fait de travailler avec des enfants, leur apprendre de nouvelles choses qu’ils ne connaissaient pas, leur faire découvrir les jeux anciens et d’aujourd’hui, voir dans leurs petits yeux qu’ils sont contents d’être là à jouer…. Ca m’a fait plaisir de jouer avec eux. Il faut tout de même de la patience et l’envie de partager, ce que j’ai eu. L’ambiance était géniale, ça donnait envie d’y retourner à nouveau. Ce stage m’a donné envie de travailler avec des enfants plus tard. Je sais que je serai une “maman poule” !

Julie.

Déc
15
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 15-12-2010

Ces mots de Hannen, farouche adversaire du piège Facebook dans lequel est elle tombée mais duquel elle se retire : intéressant point de vue sur une vague, que dis-je, une vague ? un Tsunami qui ravage les cerveaux de nos chers zélèves : et ne dites pas le contraire, les parents rencontrés hier soir à la réunion parents-professeurs le disent, l’affirment, le déplorent : vous passez (vous et vos contemporains âgés de moins de 20 ans) vos soirées sur Facebook !

Et la littérature, dans tout ça ?

A vos témoignages : écrivez ici (sous forme de commentaires et/ou d’articles développés) votre sentiment sur le sujet.Facebook : quand, comment, à quelle fréquence, dans quel but l’utilisez-vous ?

A vous la parole !

Votre (vieille) rédaction.

Comme tous les élèves de 3ème (Tous ? Presque : trois irréductibles recensés en 3ème option media… On le saura…), les rédactrices de Pink Paillettes ont effectué un stage d’une semaine hors des murs du collège.

Retour sur une expérience tantôt enrichissante, tantôt décevante… voire catastrophique !

Stage en école maternelle : Henri Matisse (Lakanal)

“J’ai fait mon stage à la maternelle Henri Matisse. Ce que j’ai aimé dans ce stage, c’était d’être avec les tout petits. Les aider, et discuter avec la maîtresse. Ce que j’ai détesté, c’est habiller les petits, les accompagner aux toilettes. Quand ils vont dormir au dortoir, c’est tout calme…

J’ai aidé les maîtresses à distribuer les goûters, à habiller les enfants, à la emmener dans la salle de danse ou dans la salle de jeux. Les enfants sont sages, ils écoutent bien la maîtresse, ils font de la peinture, des jeux sans parler : que du calme dans leur classe !”

Fatoumata Diaby.

Stage chez Dessange

“J’ai effectué mon stage chez Dessange, coiffeur. J’ai totalement détesté ! Au début, je pensais  que ça allait être une bonne expérience, j’étais pressée. Mais dès le premier jour, dès le moment où je suis entrée dans le salon, j’ai su que ce n’était pas pour moi, mais c’était trop tard.

Je suis partie poser mes affaires et ils m’ont expliqué quelques règles : je me suis dit :”Allez, peut-être que je vais bien m’amuser, si ça se trouve, le premier jour va être pourri (!) et après ça ira.” Mais, en fait, je me suis totalement ennuyée, toute la journée, debout, à observer les coiffeurs faire des shampoings et autres. Je donnais les magazines à des clients. une fois, une coiffeuse m’a demandé de laver des tasses à café, j’ai cru que ce n’était pas sérieux, que c’était une blague, mais non, elle voulait vraiment que je le fasse. Je lui ai dit : “Non, je ne peux pas faire ça, quand même !”.

Les journées se ressemblent toutes, je restais debout, à la fin de la journée, j’avais des crampes partout ! Je ne retournerai jamais  en stage dans un salon de coiffure : cette expérience m’a au moins appris que je ne serai jamais coiffeuse !”

Fatoumata.

Stage dans un office notarial

“J’ai fait mon stage dans un office notarial, chez un notaire, donc. J’ai aimé car je ne restais pas sans rien faire et les gens étaient gentils avec moi. J’ai rangé des actes, j’en ai rédigé, j’ai fait des demandes d’état civil. La plupart du travail se faisait  sur ordinateur, il y avait beaucoup d’observation, comme la rédaction d’un acte notarié.”

Ihlame.

Stage dans un magasin de prêt à porter

“J’ai fait mon stage en ville, dans un magasin de vêtements. J’ai aimé, parce que les filles (les vendeuses) étaient gentilles, mais j’en avais assez de faire la même chose toute la journée. Sinon c’était bien. J’ai vu que les vendeuses avaient toujours les mêmes choses à faire : ranger, faire la caisse. J’ai fait les étiquettes des soldes. Je ne me vois pas du tout vendeuse ! “

Zohra.

Stage en école maternelle : Lavoisier.

“J’ai effectué mon stage à la maternelle Lavoisier. J’ai beaucoup aimé car les élèves étaient trop mignons. Je faisais le goûter le matin puis je le distribuais. J’aidais à faire les activités : je partais à La Tisane (lieu de pause des enseignants), je buvais du thé et mangeais des gâteaux.

Des enfants que je connaissais venaient me voir pendant la récréation. Je suis allée au cirque avec les enfants. C’était superbe ! La plupart de temps, on était dans la classe. dans l’espace bibliothèque, j’ai lu des histoires aux élèves. Il y a des enfants à qui je me suis attachée…”

Aïssatou.

Quant à Goundoba, son expérience fut tellement malheureuse qu’on n’aura pas de témoignage… Du moins, pas dans l’immédiat.

Jean-Yves Le Nezet en conférence de rédaction le 14/12/10

Hier matin, adoncques, séance avec Jean-Yves Le Nezet, journaliste et directeur adjoint départemental de la Nouvelle République. Mission : présentation du métier et discussion autour de l’engagement de la classe media dans la rubrique “Entre vous et nous, paroles de collégiens”.

Notre journaliste nous résume son parcours, que vos chers camarades de DP3 (les élèves de 3è3) présenteront très bientôt dans les colonnes de notre Torchon, hébergeur de talents (!), en rubrique DP3, profession orientation.

Jean-Yves Le Nezet revient sur le contrat NR-Rectorat-CLEMI-collège : vos trois pages auraient “bluffé” la rédaction de Poitiers, plus particulièrement les deux dernières. Les journalistes saluent votre impertinence (mince, est-ce bien le but recherché ?) et vous enjoignent de poursuivre dans cette voie. Jean-Yves Le Nezet rappelle le contrat passé voici trois ans, avec vos prédecesseurs (classe journalisme de 3è1 à l’époque)  : vous réagissez à l’actualité avec vos mots, votre coeur, “vos tripes”, ajoute-t-il.

A la question d’Alex (naïf, notre Caliméro préféré !) : “Cela se voit-il que ce sont des collégiens qui écrivent ?”, Jean-Yves Le Nezet répond : “C’est inscrit en haut de la page, la rubrique, le rappelle !” Vous écrivez avec vos tripes, c’est ce qui est bon. De toutes façons, écrire un article, c’est l’antithèse du romanesque (aïe, monsieur le journaliste, ne jamais dire cela à des zélèves, ils vont me le ressortir, c’est certain, quand je vais les presser de châtier leur style, d’habiller leurs phrases de métaphores et de saupoudrer leurs papiers d’anaphores ici et là…), selon le mentor de notre journaliste préféré. Sujet, verbe, complément.

Ah, ça, c’est certain, ils vont savoir faire, mes chers zélèves ! Je reprends, au hasard pourtant afin de contrer l’adversaire linguistique paresseux et avare de figures de style : Hannen, Kévin, pour ne citer qu’eux, ont rédigé leurs articles avec un style bien plus travaillé que ce qu’on dit là ! Et je les encourage à poursuivre ainsi : des phrases brèves, soit, mais belles !

On se fait plaisir ? Pour les lecteurs de ce blog-journal (on ne sait plus très bien, mais on se soigne) ? Notre journaliste vous a couverts d’or, hier matin : vous avez l’audace, vous avez l’espace, utilisez-les ! Ne mâchez pas vos mots (vos maux ?), et faites savoir aux lecteurs de la NR ce que vous pensez, depuis votre collège, de l’actualité. Soyez impertinents, votre impertinence est pertinente ! (Oui, môssieur de la Vieille Garde, ce sont précisément les mots de notre journaliste : je sais que vous émettrez quelques réserves quant à l’invitation à l’impertinence… Que voulez-vous, c’est une commande ! )

Jean-Yves Le Nezet reparle des pages publiées les années passées dans la NR  : la page sur Gaza, dans laquelle vos prédécesseurs avaient pris parti pour les palestiniens, contre l’armée Tsaal, avait eu des répercussions jusqu’à Poitiers : les représentants de la communauté juive de la ville avaient appelé Jean-Yves Le Nezet pour lui faire part de leur sentiment : ils comprenaient à la lecture de ces témoignages d’adolescents,  que le conflit israëlo-palestinien avait des conséquences en France. Ils ajoutaient  comprendre la violence exprimée dans cette page.

Prochains sujets ? Deux pages s’annoncent : un reportage sur les financements des lieux de prière à Châtellerault, en réaction à la provocation de Marine Le Pen. Pour  mener un réel travail de journalistes, il faudra rencontrer les élus, les représentants des différentes comunautés religieuses de la ville, et interroger des citoyens : nous interviewerons également des membres de l’association Les Fils d’Abraham. (musulmans, chrétiens, juifs)

Une autre page (et les esprits s’enflamment !) : Facebook ! “Facebook, c’est un masque !“, titre de Hannen adopté !

Beau travail, jeunes zélèves, votre (vieille) rédaction est fière de vous !

La (vieille) rédaction.

Déc
13
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 13-12-2010

Chers zélèves,

Demain, c’est journalisme, c’est la dernière séance avant Noël, et c’est la séance visite de notre journassite référent, Jean-Yves Le Nezet ! Alors, à vos bloc-notes, à vos kit-reporters, et à vos fourneaux !

Votre (vieille) rédaction apporte les confiseries, mais si des petites mains généreuses ont du courage pour confectionner un gâteau, demain, c’est concours !

A bon entendeur  ! La Vieille Garde relèvera-t-elle le défi avec son in-ratable Broyé du Poitou façon recette du 19ème siècle ?

Votre (vieille) rédaction.

Déc
12
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 12-12-2010

La grenouille au fond du puits pense que le ciel est rond : proverbe chinois.

Pourquoi ce proverbe sur une page d’un blog de classe media ?

Déc
12

Campagne de communication association NPNS

Tirée de la collection d’Asterix le gaulois (référence peu littéraire j’en conviens ! Quoique…) cette citation est une sorte de pied de nez. On aimerait que, quand vous venez vous promener sur ce blog, vous en profitiez pour cliquer sur les liens que l’on a insérés (au bas, à droite !) à votre attention..

Le dernier en date est autant pour les garçons que pour les filles autant pour les torchonéidés que pour les Pink Paillettes : Ni Putes Ni Soumises, un site à visiter : que son nom ne vous effraie pas, surtout. Il est volontairement choisi pour accrocher.

Cette banderole, quel commentaire vous inspire-t-elle, par exemple ?

Informez-vous, on en parle dès mardi !

Votre (vieille) rédaction.

Déc
11
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 11-12-2010
Déc
11
Classé dans (Poèmes) par Agnès Dibot le 11-12-2010

« L’isolement »

Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m’assieds;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes;
Il serpente, et s’enfonce en un lointain obscur;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l’étoile du soir se lève dans l’azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encore jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l’horizon.

Cependant, s’élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s’arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N’éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu’une âme errante :
Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l’immense étendue,
Et je dis : nulle part le bonheur ne m’attend.

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Que le tour du soleil ou commence ou s’achève,
D’un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu’il se couche ou se lève,
Qu’importe le soleil ? Je n’attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vas te carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu’il éclaire;
Je ne demande rien à l’immense univers.

Mais peut-être au delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d’autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j’ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m’enivrerais à la source où j’aspire ;
Là, je retrouverais et l’espoir et l’amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n’a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l’aurore,
Vague objet de mes vœux, m’élancer jusqu’à toi !
Sur la terre d’exil pourquoi resté-je encore ?
Il n’est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s’élève et l’arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

Lamartine

Déc
11
Classé dans (Le mot du vendredi) par Agnès Dibot le 11-12-2010

Etonnant : c’est l’article intitulé “Vous nous manquez” qui, cette semaine, a recueilli le maximum de commentaires ! Devant l’article sur l’amour… Pudeur, peut-être ?

On est content, côté Vieille Garde et (Vieille) Rédaction, de ce sursaut d’activité sur le blog : il est à vous !

Comme la Vieille Garde semble avoir oublié son mot du vendredi, voici donc le mot du samedi “le manque”, et une citation dont vous serez bien avisé de rechercher l’auteur : “Un seul être vous manque et tout est dépeuplé”.

Qui a dit cela ? (même les grands quotidiens nationaux jouent à ce jeu de devinette avec leurs internautes !)

– Stéphane Mallarmé

– Alphonse de Lamartine

– Victor Hugo

Cherchez bien. Un indice : la Vieille Garde est fan. (Promeneur devant une mer de nuages, par H. K. Friedrich)