… Parler de l’Europe plutôt que débuter un cours (magistral) sur l’autobiographie, vous exagérez, chers zélèves, vous avez (encore ?) réussi à me faire dévier de mon propos. Mais, enfin, grâce à deux trois ficelles, nous restâmes dans le sujet qui agitait nos méninges à la base : la grammaire !
On part de la grammaire : à quoi sert-il (Hanène) d’apprendre toutes ces notions complexes de la langue française ? A prétendre s’adresser à nos pairs dans une langue digne de ce nom, et à mettre au service de vos esprits une pensée claire, nourrie par un vocabulaire riche et varié. On part donc de la grammaire, on en arrive à la revue de presse du Torchon (celui-là, il arrive à point nommé !) : un député réclame des comptes à notre ministre de l’Education Nationale au sujet du “mauvais français” du chef de l’état : intéressant.
La revue de presse du Torchon nous amène à un article sur le parlement européen : comment avez-vous préparé votre voyage à Strasbourg ? (je suis bien curieuse) Réponse de Mazarine : “On a posé des questions, mais moi, les questions, elles me viendront sur place. Avant, je ne sais pas quelles questions poser !”. Remarque pertinente : comment savoir quelles questions poser ? En se documentant sur son sujet. Qu’allons-nous faire au parlement ? Le visiter. Qu’est-ce que le parlement européen ? M. Mastorgio vous a préparés à cette visite, vous le savez donc : mais avez-vous approfondi vos connaissances, depuis ?
Ces questions nous mènent à l’Europe : qu’est-ce que l’Europe ? Qu’est-ce que cette alliance de 27 pays ? Un vieux rêve d’union, de paix durable à offrir aux jeunes générations. On évoque la photo de deux chefs d’état, François Mitterand et Helmut Kohl se tenant la main : symbole de rapprochement, de paix entre deux pays notoirement connus pour se briser mutuellement depuis des années… L’Europe, ce n’est pas que l’économie (l’euro) ! C’est une volonté d’harmoniser la vision sociale (tenez, et les Roms, dans tout cela ? En voilà une question que l’on peut poser, nous qui avons écrit sur le sujet en début d’année !), c’est une volonté d’unir des forces vives pour offrir un monde meilleur (oh, l’Europe est-elle une utopie sortie d’un rêve de jeune idéaliste ? En voilà une autre question à poser…). C’est, encore, une occasion d’unir des cultures, des langues, des pensées, des modes de vie différents : sans renier pour autant sa propre culture : de l’art de s’ouvrir au monde…
De l’Europe, on arrive à un autre élément de la revue de presse du Torchon : la présidence hongroise, pour les six mois à venir à la tête de l’Europe, critiquée pour une loi votée en son pays, et privant les journalistes d’une part de leur liberté d’expression : Hanène l’a bien dit : “Il n’y aura plus d’information !”. Et l’on dévie sur le droit de vote et la nécessité de l’utiliser : certains croient que ne pas voter est une façon (honnête ?) de rester en paix ? Erreur : ne pas voter n’est pas très courageux, et est la meilleure façon de laisser les autres penser pour soi, décider pour soi.
Etes-vous certains de vouloir laisser les autres décider pour vous de la société dans laquelle vous vivrez ?
Et voilà, admirez, chers zinternautes, la façon dont nos zélèves savent si bien nous faire digresser ! Pas grave, selon Alex (et si Alex le dit, je le crois !) ce ne fut pas perte de temps, les zélèves se sont cultivés et ont appris à réfléchir. En voilà une belle heure de français qui n’aura pas servi à rien !
Votre (vieille) rédaction.