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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 15-01-2012

C’est toujours avec une impatience certaine que j’attends les films réalisés par Clint Eastwood, j’aime beaucoup son travail. Dans cette dernière livraison il fait tourner Léonardo di Caprio, qui, d’ordinaire, travaille plutôt avec Martin Scorsese, j’attendais donc avec une double impatience ce film.

Après avoir attendu 20 mn de plus que prévu le début du film, c’est à ce moment que les autres spectateurs ont dit que j’avais bien raison de toujours avoir un livre sur moi, ce dernier débuta. Je n’avais lu aucune critique et ne savais pas trop à quoi m’attendre: j’imaginais une étude politique de l’action de cet homme fondateur du FBI, qu’il dirigea durant 48 ans. Il y a bien une étude politique, mais elle est ténue. Ce qui prime ici c’est l’étude de l’homme et de sa vie, même si tous les aspects de cette dernière ne sont pas traités également, mais, 2h15 pour 48 ans et une vie si complexe, il était difficile de faire le tour de la question.

Je suis ressorti troublé par la tournure du film. La manière de filmer, avec flash back permanents, est finalement assez digeste mais la vague de sentiments, d’émotions, qui tissent leur toile dans ce film est d’une telle densité qu’il est difficile d’y rester insensible. Alternativement on aime, on déteste, on pardonne, on compatit, tout s’enchaine, tout va si vite, sans pour autant faire perdre le fil de l’histoire. Surtout, la tournure sentimentale prise par le film est déroutante et pourtant parfaitement intégrée à l’ensemble.

En résumé, un très beau film que je ne puis que conseiller, en confirmant que quelques notions d’histoire du XXème siècle sont nécessaires afin de profiter au mieux de l’oeuvre.