Fév
04
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 04-02-2012

http://www.youtube.com/watch?v=zwsf2NLmHmE

Ce jour, bravant le froid et muni de mon livre, pour le moment La délicatesse, (après avoir vu le film ainsi que s’en souviennent les millions de fidèles lecteurs de la rubrique ciné du Torchon) je me rendis pour un peu plus de 2h de film au cinéma local.

Ce n’est pas en une salle obscure que j’avais vu le premier opus des aventure de Sherlock Holmes et du docteur Watson, mais en DVD. J’avoue que j’avais assez aimé le côté décalé de la production et le baroque des décors. En outre, l’humour m’avait aussi séduit, bien qu’il ne fut pas véritablement anglais.

Si ce second volet présente un sentiment de déjà vu, ce n’est pas sans raison, mais le plaisir reste là de retrouver le duo d’acteurs, les références historiques revisitées, les allusions comiques (à Churchill et  sa manie de déambuler nu à travers le frère de Sherlock), les déductions alambiquées qui semblent pourtant si rationnelles, quant aux amateurs de sensations fortes et autres scènes de bataille, ils ne sont pas en reste. Ce seront finalement les romantiques qui feront les frais de l’affaire.

Ce furent ainsi 2h de divertissement plaisant, dans la partie haute de la salle, au plus loin de l’écran mais au plus près de l’air chaud. Ce film sans prétention intellectuelle ou réflexive réussit son pari de tenir en haleine à peu près tout le long du spectacle, tout en méritant pleinement son sous-titre de “jeu d’ombres”, tant il est filmé en permanence dans des ambiances nocturnes.

Sachez en outre, ô estimés lecteurs parvenus jusqu’au terme de mon verbiage, que mon ambition cinéphilique de ce mois aspire à vous faire découvrir prochainement detachement, ou l’histoire d’un prof remplaçant aux EU, le café de flore, avec Vanessa Paradis et de Jean-Marc Vallée, réalisateur de CRAZY et de Victoria l’enfance d’une reine, deux films merveilleux et radicalement différents et  la colline aux coquelicots, dernière production du fils Miazaky.

Fév
04
Classé dans (Atelier Philo) par Agnès Dibot le 04-02-2012

Amis philoZophes, bonjour,

Jeudi 2 février, seconde séance de l’Atelier Philo : pas de crêpes au menu en ce jour de Chandeleur, mais Pascal, Diogène, Descartes et Lacan !

Pour cette seconde séance, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence : alors, le bonheur, que peut-on (que veut-on) encore en dire ?

C’est Laura qui se lance : Pour moi, ce n’est pas une sensation car, si on décompose le mot, on obtient “bonne heure“, donc le bonheur ne serait qu’un bon moment que l’on passe.

M. Santa Cruz, notre philoZophe, précise que décomposer un mot est très “lacanien” (Lacan est un philoZophe) : on le croira sur parole !

M. Mastorgio, animé d’une volonté de mettre son grain de sel lacanien, renchérit : Le “senti”  “ment” : la perception que l’on a des choses est mensongère.

PhiloZophe : C’est Descartes qui dit que la perception que l’on a  des choses est mensongère. Prenez l’exemple du bâton que vous plongez dans l’eau : notre vue le perçoit cassé, sa ligne est brisée par l’eau. Pour autant, votre bâton est-il brisé ? Non : vous le voyez brisé, mais il est resté droit. Donc, nos sens peuvent nous tromper.

Notre philoZophe profite de son petit effet sur l’assemblée (et du temps que je mets, pour ma part, à me représenter mentalement la ligne du bâton brisée : ce n’est pas Descartes qui va m’empêcher de continuer à me fier à mes sens, non mais…) pour nous offrir la lecture d’un récit de l’Antiquité : c’est l’histoire de Diogène dans son tonneau.

Vous savez, Diogène, ce philoZophe de l’Antiquité, (surnommé Diogène le Cynique) connu pour avoir choisi de renoncer aux biens matériels et de vivre en ermite ?  Le bref récit proposé par notre PhiloZophe en titre est le suivant :  un riche marchand passe aux côtés de Diogène et lui fait l’aumône. Diogène lui demande s’il a encore d’autres bourses remplies d’or, comme celle qu’il lui offre. Le marchand, étonnée, répond par l’affirmative. Diogène lui demande s’il souhaiterait en avoir encore et encore, toujours plus d’or. Le marchand répond, cette fois encore, par l’affirmative. Diogène refuse alors la bourse remplie d’or en disant au marchand : “Garde-la, tu en as plus besoin que moi.”

Sage Diogène qui renonce aux biens matériels et à la volonté d’avoir toujours plus !

Mégane conclut : Le bonheur n’est pas dans l’acquisition de biens matériels. (Mégane n’ayant pas assisté à la première séance, elle ignore que l’on a déjà abordé ce point).

Vincent tente une analyse : On a dit l’autre jour que le bonheur est un état complet (Vicent a retenu la leçon de philoZophie n°1 !). Or, le marchand veut toujours plus. Donc, le marchand n’est pas heureux.

PhiloZophe : Le marchand est soumis au besoin. Il veut le superflu, le superficiel.

Laura : On en revient à la notion de “bonne heure” : le marchand, en espérant davantage, n’est pas heureux au moment présent.

PhiloZophe : Et voilà ! Le marchand se projette dans le futur, en espérant plus. Peut-on être heureux si on recherche la satisfaction dans l’avenir ? L’humain a toujours la tête orientée vers l’avenir. On se réfère à ce qui va se passer plus tard (futur) ou à ce qu’on aurait pu faire mais que l’on n’a pas fait (passé).  L’homme est de nature inquiète.

M. Mastorgio : Cela fait penser au mythe de l’Age d’Or : c’était mieux avant.

M. Mastorgio, pendant les débats, a tracé au tableau un axe du temps, sur lequel on place les notions de temps : le passé, le futur, le présent (l’Age d’Or trône à l’extrême gauche).

Laura : Cela me fait penser à une sorte de dicton qui dit : “le passé est une histoire, le futur est un mystère, aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent”.

… (Chacun médite, Laura est entrée dans le cercle des Philozophes de haut vol)

M. Mastorgio : D’où les locutions latines “hic et nunc” (ici et maintenant), “NFFNSNC” (non fui, fui, non sum, non curo : je ne fus rien, je fus, je ne suis plus, je ne m’en soucie pas” : cette inscription figurait sur certaines sépultures de romains pour souligner le néant de l’existence humaine).

Vincent relève : En fait, quand le temps passe vite, c’est bon signe !

Lenny ajoute : Quand on ne voit pas le temps passer, c’est qu’on ne s’ennuie pas. C’est donc positif.

PhiloZophe : Prendre conscience du présent, c’est s’ennuyer. Etre perdu dans une activité, c’est ne pas penser au présent. Mesurer le présent, c’est s’ennuyer. On peut échapper au présent en imaginant quelque chose, en rêvant. Objectivement, la mesure du temps, c’est la montre. C’est la mesure scientifique. Elle ne dépend pas de nous. Ce qui n’est plus objectif, c’est notre perception du temps.

Mégane : Mme Dibot nous a dit qu’après 40 ans le temps passe plus vite.

M. Mastorgio (le sourcil droit levé en signe d’acquiescement) : Eh oui, Carpe Diem (encore du latin..) : “cueille le jour” (littéralement. Profite du jour présent). (oh, le sublime poème de Ronsard : Mignonne allons voir si la rose…” :

 A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Le professeur de Lettres qui sommeille (encore) en moi n’a pas pu résister…

PhiloZophe : La perception du temps est donc subjective : le “senti” “ment”, comme l’a dit Laura.

Lenny évoque un film racontant la vie à rebours d’un personnage : on pense à Benjamin Button, mais également à Mister Nobody, deux films traitant du temps que l’on peut remonter : que se serait-il passé pour nous si, à tel instant nous avions fait tel autre choix ?

PhiloZophe : Le philoZophe Pascal (Blaise de son prénom) disait : “Nous ne pensons presque point au présent”.

Et notre philoZophe de nous donner à lire un court texte de Pascal, justement (il est pédagogue : il a préparé sa leçon, et tous ses enchaînements !) : dans ce texte, Pascal énonce un principe : “Si nous pensons au présent, ce n’est que pour anticiper l’avenir. Le présent n’est jamais notre but : il n’est que le moyen de parvenir à l’avenir, qui est notre but. Ainsi, nous ne vivons jamais : nous espérons de vivre. Nous disposant à toujours être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.” Le présent est donc un moyen, un outil dont on se sert pour bâtir notre avenir.

… (Le coup est rude, mais Pascal a touché juste : on aime la philoZophie…)

Lenny tente une approche philoZophique (oui, les jeunes 5èmes ont des préoccupations existentielles liées au temps, eux aussi et lenny a médité son Pascal) : Dans 200 ans, finalement, nous serons étudiés par les élèves en cours d’Histoire ?

PhiloZophe : Oui, Lenny, tu es la page d’Histoire des élèves de dans 200 ans.

Nous nous quittons sur cette pensée énigmatique et sans doute hautement philoZophique : la sonnerie nous rappelle que le temps a passé (vite !) et qu’il est temps d’aller en cours…. A la semaine prochaine ?

 

Fév
04
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par sdemirtchian le 04-02-2012

Comme chaque année, la photo de classe arrive 😉 C’est le moment de se faire belle ou beau ^^ . En plus de la photo habituelle, sage ( Mdr ), il y a la photo fun, plus décontractée.  Il ya avait plusieurs thèmes et chaque classe avait le sien.

Les thèmes les plus populaires :

*Chic et décalé

* Monsieur Mastorgio et Mme Dibot ^^ (garçons en costume et filles en noir)

*Plage

*Rose (les Pink Paillettes !)

*Foot

et pleins d’autres. Tout le monde a assuré, pour le coup, et s’est amusé.  Tout ça nous a plu car c’était surtout amusant.

Nous avons même pu faire notre photo Pink Paillettes. Même Mme Dibot avait un sweet rose. 😀

La rêveuse & Sara. ^^