Lors d’une de nos séances média, nous parlons du collège : nous nous sommes toutes exprimées sur ce sujet. Pour ma part, je me suis exprimée en disant que j’aimais bien le collège et que, de toutes manières, quel que soit le collège, nous somme là pour travailler.

Au moment où je me suis exprimée, une des mes camarade m’a interpellée en me disant ” Pff, de toutes manières, toi, t’as changé t’es devenue une Babtou!!! “.

A ce moment-là, madame Dibot est intervenue en répondant à ma camarade d’une manière trés révoltée : elle a expliqué que le mot “babtou” (“toubab) désigne, en Afrique, le Blanc, notamment le Blanc qui a le pouvoir, donc l’esclavagiste.

Sur Wikipédia, voilà ce qu’on peut lire : “Toubab (en wolof tubaaptubaab, également toubabetoubaboutuabtubab) est un mot utilisé en Afrique de l’Ouest, principalement au Sénégal, en Mauritanie1, en Gambie et au Mali, mais aussi en Côte d’Ivoire2, pour désigner toute personne à peau blanche, à l’exclusion des Arabo-Berbères3, quelle que soit sa nationalité4. Il fait donc généralement référence à des Européens.
Par extension il peut aussi désigner des étrangers en général ou des Africains ayant adopté un mode de vie à l’occidentale4, voire dans certains cas plus spécifiques les habitants de Saint-Louis du point de vue des Sénégalais de l’intérieur du pays4. En fonction du contexte, il peut comporter ou non une nuance ironique ou péjorative3, qu’il n’avait pas à l’origine.

En français, le mot comporte de nombreux synonymes en fonction du contexte : Blanc, Blanche, parfois Blanc au sens de colonisateur, comme en témoignent les nombreuse références dans le roman d’Ousmane SembèneLes Bouts de bois de Dieu8 ; Européen, Européenne .”

Puis on a parlé de tout ça.  Tout le monde a exprimé son opinion : toutes étaient très différentes les unes des autres. D’un côté, il y avait nous (Fanta et Imène), nous étions le centre du sujet car des personnes ont inssinué que nous nous comportions comme des “Babtous” (NDLR : pour les lecteurs qui ne nous connaissent pas, les parents de Fanta sont sénégalais et Imène est maghrébine d’origine) est  que l’on avait des délires différents et meme presque bizarres, et qu’Iméne avait changé depuis qu’ elle restait avec des “françaises”.

De l’autre coté, celles qui disent que les Françaises, les Arabes et les Noires n’ont ni les mêmes manières, ni les mêmes délires, ni la meme façon de s’habiller, encore moins la même culture etc… En gros, que les “babtous” ne se comportent pas de la même façon que les personnes d’autres ethnies…

Nous prenons cela comme un reproche, une critique que l’on nous fait : ça choque, ça peut certaines fois blesser, car tout de même, nous ne choisisons pas nos groupes de personnes avec qui nous restons selon des critères ethniques ! Nous sommes amies avec tout le monde, quelles que soient les différences culturelles, religieuses !

Beaucoup de groupes se sont formés au fil des années : certains se mélangent par rapport aux affinités mais d’autres préfèrent rester entre eux (par ethnie). Peut-on qualifier cela de “bande”, de “groupe” ou de “clubs” ? Comment se forment ces groupes et pourquoi de cette manière ?

Mégane elle, pense qu’elle est mise de côté car elle est de forte corpulence et que des gens ont honte de traîner avec elle alors que pas du tout. Elle est comme tout le monde mais des groupes se sont formés par rapport aux affinités ou autres.

I:  Moi perso, je trouve que je n’ai pas changé, je suis toujours la même, peut-être que je suis plus mature et que, dans ma tête, je pense plus à travailler qu’à faire des bêtises,ce qui m’a amenée à me rapprocher des personnes qui ont le même esprit que moi. Ce n’est pas parce que je reste avec ces personnes-là que mon point de vue envers les personnes qui partagent la méme religion et culture a changé. Pour moi, toutes les critiques et les histoires de gamineries me passent complètement au-dessus de la tête, je préfère m’occuper de choses plus sérieuses ( DNB et mon orientation), que les critiques des autres !

F: Je ne vais pas changer de comportement ni changer de fréquentation parce que l’on m’a fait des reproches ou des réflexions : on m’a dit que je me comportais comme une “française” ! Les personnes avec qui je reste ne sont pas toujours les mêmes : elles sont parfois différentes. On ne peut pas me coller une étiquette car je n’appartiens pas qu’à une seule catégorie, je peux aussi bien m’entendre et traîner avec des françaises qu’avec des personnes de la même ethnie que moi, cela me convient et montre que je suis différente. Je préfère cela à être comme tout le monde. Je suis Française car je suis née en France et j’ai des origines sénégalaises que j’assume tout autant et dont je suis fière.

La Zapette & Imène.

Fév
10
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 10-02-2012

Manifestement l’ubiquité n’est pas un attribut des zélèves!

S’ils avaient en effet ce don, il leur serait possible de se trouver en deux endroits en même temps. Ils pourraient ainsi demeurer chez eux ET venir au collège. Force fut de constater, au long de cette semaine, que, majoritairement, ce fut la première hypothèse qui l’emporta. De ce fait, et afin de raisonner en établissant un syllogisme, mot du vendredi de l’an passé, je dirais que: avoir le don d’ubiquité consiste à pouvoir se trouver en deux endroits à la fois, or les zélèves ne se trouvaient qu’à un endroit (qui plus est le mauvais!), donc les zélèves n’ont pas le don d’ubiquité.

Heureusement, les zélèves sont malgré tout des adolescents sérieux, il va donc de soi que tous les cours manqués ont été récupérés. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.