Chers zélèves,

Votre épreuve d’Histoire des arts portera, cette année, sur la contestation, l’expression de la révolte de la jeunesse contre la guerre du Vietnam et en France en mai 68. Vaste programme. En français, comme en éducation musicale, vous étudierez deux chansons ; une de  Jacques Prévert, une  de Georges Brassens.

Aujourd’hui, la mort de Margaret Thatcher est à la Une des journaux : la Dame de fer a rendu l’âme. Voyez ici et là, de quelle façon, sous son pouvoir, les chanteurs , jusqu’en France, avaient exprimé leur colère vis-à-vis de la politique menée par ce premier ministre britanique réputé pour son inflexibilité. Ici, une chanson de Renaud que nous écoutions (ah non, pas vous, M. Mastorgio ?) lorsque nous avions votre âge.

Dans Rue89, un florilège de chansons souhaitant la mort de Margaret Thatcher : http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/08/merci-maggie-bande-funerailles-thatcher-241285

Regardez la Une de Libération : pouvez-vous expliquer ce titre ?

Avr
05
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 05-04-2013

Naïvement, c’est le triste constat que je dois dresser de la forte influence exercée sur moi par madame D., naïvement, disais-je, j’espère que les élèves venus en Italie ont tout de suite fait le lien entre cette illustre femme et notre voyage. Las, lucide, je dois me résoudre à expliciter les choses. Marguerite de Crayencour, dite Yourcenar, vous notez l’anagramme, se trouvait à l’honneur à Tivoli, lorsque, le matin, nous visitâmes la villa Hadriana, avec une exposition à elle dédiée. C’est en effet en 1951 que cette femme de lettre, la première femme devenue, en 1980, Immortelle, par la grâce de ses pairs qui l’élirent, afin qu’elle siégeât avec eux sous la Coupole, c’est donc notre auteur qui écrivit les Mémoires d’Hadrien. J’ai une grande affection pour ce livre qui, sous la forme de mémoires imaginaires de cet empereur mort en 178, dresse un constat lucide de la fin de sa vie et des civilisations, ce que confirma Voltaire qui disait “les civilisations peuvent mourir, puisqu’elles naissent”.

Ces mémoires d’Hadrien sont écrites dans un style très clair, très précis, assez dense et en même temps avec beaucoup de poésie et d’amour, de cet amour porté par l’empereur à Antinous. Précisons que le musée de la villa exposait les dernières trouvailles réalisées in situ et qu’il s’agissait de bustes d’Antinous. De ce dernier nous donnons aussi ici une photographie, réalisée dans les musées du Vatican.

Musée du Vatican, 26 mars 2013.

Quoi qu’il en soit, je fus heureux de voir notre culture nationale s’exposer ainsi en Italie, et, sous le froid soleil brumeux de ce vendredi de printemps, ma pauvre carcasse se trouvait assurément réchauffée et mon esprit réconforté. La gloire, soleil des morts, auréole assurément pour des siècles encore la personne de l’empereur Hadrien, tout comme ce dernier sut déifier Antinous et figer pour l’éternité les traits de sa juvénile beauté. La littérature, l’architecture, la sculpture se rejoignaient sous nos yeux, lors de ce séjour, en souvenir d’un amour disparu depuis près de 2000 ans, qui s’en rendit compte?

Avr
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par mbercisse le 03-04-2013

M.Gaillon est un homme né dans une famille juive française en 1938. Victime de la Shoah,(ses parents sont morts à Auschwitz) il nous raconte le chemin qu’il a durement parcouru pendant la guerre.

Roland Goldenberg est né en 1938 : ce dernier a un frère aîné, né en 1936.  Les deux enfants ont, en 1942, rejoint seuls la zone libre dans un train de nuit les expédiant loin de leur mère, Sonia Goldenberg, et surtout loin des nazis.

 Hitler prend le pouvoir en Allemagne, fait des juifs et des tziganes ses ennemis n°1. Il veut tous les exterminer : pour cela, il crée les  lois antijuives, complètement immorales, ensuite, il créé les camps d’extermination où tous, juifs ou tziganes, sont gazés dans les chambres à gaz.

 Les parents de M.Gaillon étaenit tout les deux juifs par héritage : Sonia Leri était issue d’une famille très aisée, française depuis des générations. Robert Goldenberg,  lui,  faisait partie d’une famille juive émigrée d’Ukraine à la suite des progroms. Ils se marient, font naître des enfants au moment même où Hitler pratique une politique antisémite en Allemagne.

Les deux familles n’étaient plus praticantes depuis déjà plusieurs générations, mais ça ne les a pas empêchéesde subir ces terribles injustices contres les juifs. Robert Goldenberg est séparé de sa famille après avoir tenté de passer en zone libre. Sonia faisait tout que son époux lui revienne mais elle ne parvient pas à le faire libérer : il est enfermé à Mérignac puis à Drancy.

Sonia, par amour, le rejoint à Drancy en se faisant passer pour sa belle-mère, que les gendarmes viennent arrêter en 1942. Avant de commettre cet acte d’amour, elle met ses deux enfants dans un train de nuit : Alain et Roland Goldenberg avaient seulement 6 et 4 ans. Sonia Goldenberg dit à ses enfants que leur nouveau nom est Gaillon et que si ils venaient à se tromper, ils mourraient et leus famille aussi !

 Le train de nuit arrive à destination de Nice pour que les enfants y rejoignent leur oncle. Ils vivent alors chez leurs grand-mère. Ils passeront la guerre cachés, tantôt à Nice, tantôt dans un home d’enfants, en Haute-Savoie, et à Anecy.

A la fin de la guerre, leur famille leur cache la mort de Sonia et Robert : déportés de Drancy en 1943, ils sont morts à Auschwitz.  Ce n’est que des années après la fin de la guerre, à 14 ans, que Roland Gaillon se trouve dans un cimetière devant la tombe de ses parents. Pas un mot d’explication de la part de ses grands-parents. Il était choqué !

Plusieurs années après, M.Gaillon nous le raconte avec toujours autant d’émotion. Il nous dit que, pendant plusieurs années, il en a beaucoup voulu à sa mère qui les avait mis dans ce train. Mais, avec du recul, il se rend compte qu’elle avait fait ça pour les protéger, pour leur bien, il ne lui en veut plus du tout aujourd’hui.

Les tueries barbares d’Adolf Hitler ont séparé des milliers de familles et aujourd’hui encore beaucoup en souffrent !

Avr
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 03-04-2013

Chers zélèves, petit exercice, si vous le voulez bien, de lecture des Unes des journaux cette semaine : observez la façon dont cette information (un ministre socialiste du budget qui, après avoir menti à la face de l’Etat, avoue avoir… un compte en Suisse…) sera traitée par les media. La Une de Libération, ce matin, est particulièrement significative : qu’en dites-vous ? (choix du titre, de la photo…) Qu’a voulu dire la rédaction de Libération à ses lecteurs, selon vous ?

Avr
01
Classé dans (Non classé) par la Vieille Garde le 01-04-2013

Notre séjour italien, qui combina à la fois Rome et Naples s’est achevé samedi, par un retour de 53 individus fourbus, sous la pluie, dans le vent et le froid. Les 22 heures de bus furent l’occasion de se souvenir et de regretter. Se souvenir de tout ce que nous eûmes l’occasion de voir,  des merveilles architecturales à chaque coin de rue, dont l’église sainte Agnès, place Navone, des bâtiments antiques, des palais renaissance, des sculptures, des peintures etc etc. Mais aussi une force de la nature avec le Vésuve, qui nous mit la tête dans les nuages lors de notre ascension, mais que nous pûmes admirer le lendemain, de Naples. Ce séjour fut aussi l’occasion de moments humains partagés très agréables, avec tous les aléas que peut procurer une vie en communauté, des petits bobos aux petites disputes, des jeux de carte (il y en a encore) aux centaines de textos échangés.

En somme, un voyage classique, culturellement et humainement enrichissant. Espérons que les fascicules à compléter, et que nous ramasserons en fin de semaine, prouveront à quel point les élèves furent attentifs…