La ligne éditoriale d’un journal, ce sont les valeurs qu’un journal d’information choisit de respecter.
La ligne éditoriale représente l’ensemble des choix et décisions que fait une société, généralement une société de production pour se conformer à une ligne morale ou éthiquedéfinie.
Valeurs Actuelles présente des Unes qui font polémique.
Ils écrivaient dans les colonnes de la Nouvelle République.
Le Monde nous propose un petit lexique pour que les lecteurs comprennent qui on désigne par ces noms “roms”, “tziganes”, “gens du voyage”…
Tsiganes. Ce terme académique générique recouvre toutes les différentes branches de ce peuple. Selon l’Atlas des Tsiganes, Les Dessous de la question rom, de Samuel Délepine, le mot tsigane est issu du grec médiéval athingani, qui signifie intouchable. En Europe de l’Est, ce terme exogène (utilisé par les non-Tsiganes) a “aux yeux de beaucoup de Roms, une connotation péjorative”,explique le Conseil de l’Europe. En Europe occidentale, à l’inverse, ainsi qu’en Hongrie et en Russie, il “est mieux toléré et parfois plus approprié”, estime l’institution européenne. Selon l’Atlas des Tsiganes, il peut même y être connoté positivement, comme lorsqu’il est associé à la musique ou à la fête tsigane.
Roms. Signifie homme en romanès. Il s’agit là encore d’un terme générique, mais, cette fois, endogène, c’est-à-dire employé par les Roms eux-même. Il a été choisi en 1971 par des associations d’Europe de l’Est, comme l’Union romani internationale, pour remplacer celui de Tsigane, considéré comme péjoratif. Toutefois, il est le plus souvent employé pour désigner une branche du peuple tsigane qui s’est implantée en Europe orientale et centrale – en Roumanie en grande majorité, mais aussi en Bulgarie et en ex-Yougoslavie – et dont une partie a émigré en Europe occidentale plus récemment : depuis la deuxième partie du XIXe siècle, puis depuis la chute des régimes communistes. Selon Romeurope, ils représentent 85 % des Tsiganes européens, et sont “environ 10 millions”, selon le Conseil de l’Europe.
Gens du voyage. Il s’agit d’une catégorie administrative, issue de la loi du 3 janvier 1969. Se substituant alors au terme “nomade”, elle concerne les personnes vivant plus de six mois par an en résidence mobile terrestre. Selon laFédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes, “la quasi totalité des gens du voyage sont de citoyenneté française. Leur nombre est estimé autour de 400 000 personnes. Ce n’est pas tant la mobilité des personnes qui prime, que le mode de vie caractérisé par l’habitat en caravane.” Il s’agit donc d’un terme qui ne désigne pas forcément les Tsiganes – les catégories ethniques n’existant de toute façon pas dans le droit français. En France, les gens du voyage sont soumis à un régime particulier, dénoncé “comme source de stigmatisation et de discrimination”, comme le relève une proposition de loi enregistrée au Sénat le 12 juin 2012.
En effet, ils doivent attendre trois ans avant de pouvoir s’inscrire sur les listes électorales au lieu de six mois. Ils détiennent aussi un titre de circulation qu’ils doivent présenter régulièrement aux autorités, sous peine d’une amende, voire d’une peine d’emprisonnement. Pour l’anthropologue Patrick Williams, “c’est un héritage du carnet nomade, qui s’apparente à de l’apartheid : ce sont des citoyens de seconde zone qui ont, au lieu de l’adresse sur leur carte d’identité, le numéro du titre de circulation. Ils sont donc, par exemple, repérés en tant que Tsiganes à n’importe quel contrôle de police.” Dans le “Décalogue du Palais Bourbon“, en 2009, l’Union romani internationale estimait que “nous ne nous reconnaissons pas nous même sous cette appellation d’un point de vue humain, culturel et identitaire”.
(Photos Olivier Touron) Roms du campement de Croix, le 21 septembre.
L’approche des élections municipales délie les langues de nos élus : et vous le savez, les langues déliées, parfois, fourchent. Il arrive que certains propos choquent : c’est le cas de ceux du maire de Croix.
“Devant le campement rom de Croix, le maire est là, bien embêté. Régis Cauche (UMP) esquive toute question sur la polémique, cette phrase qu’il estime désormais malheureuse. «Si un Croisien commet l’irréparable, je le soutiendrai», avait-il déclaré à la Voix du Nord le 14 septembre, énervé par une série de vols d’animaux et de légumes dans les fermes et jardins familiaux de la ville, qu’il imputait, sans preuves, aux Roms. Allusion claire et assumée au bijoutier de Nice, mis en examen pour le meurtre de son cambrioleur.” (Libération)
Information à retrouver dans Libération…
Voici un article qu’on écrit, réécrit, année après année, preuve que les gouvernements passent mais que les préoccupations politiques demeurent. Les Roms (avec deux r, en principe), ces gens du voyage, anciennement nommés “tziganes”, souffrent d’idées reçues. Cet article du Monde en dénonce quelques-unes.
A vous, chers zélèves, de mener une recherche pour essayer de comprendre la situation. Souvenez-vous, nous en parlions l’autre jour : ne serait-ce qu’à Châtellerault, les rues, les boutiques sont (hélas) un merveilleux lieu pour véhiculer les idées reçues : on entend d’ailleurs évoquer, indifféremment, les “roumains” ou les “manouches” dans des affaires de vols, de chapardage, d’insécurité… Ouvrez vos oreilles, la rue parle.
Et les ministres également…