Sep
27
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 27-09-2013

Des milliers de chrétiens ont manifesté au Pakistan après le double attentat suicide contre une église.

(photo Mani/Rana/Reuters) Le Figaro.

Si mes souvenirs de cours de latin sont bons, le nom “religion” est issu du latin “religio”, qui signifie “relier”. La religion serait donc un lien entre les hommes. Entre les croyants, s’entend. Ah, mais non, une lecture plus fine de Wikipedia (…) nous apprend que deux origines sont prêtées à ce mot, et que religio signifie “le lien à Dieu”. Et à lui seul (je sais, le pronom devrait prendre sa majuscule lui aussi).

Laissons là l’étymologie, voyons ce que les hommes ont fait des religions. Un collègue bien intentionné, fidèle lecteur du Torchon, me faisait remarquer ces derniers jours qu’une information manquait cruellement dans nos colonnes : le Torchon est tombé dans le piège collectif, celui de ne pas informer au sujet d’un massacre de chrétiens au Paksitan. Mea culpa, mea maxima culpa (vous voyez que j’ai des lettres !), l’information m’avait échappé… Et aux zélèves également.

On nous reproche de ne saisir que l’actualité concernant les communautés qui font vendre : tiens, tiens, comme les media ? Les musulmans, les Roms… Réparons l’outrage, publions l’information qui, en effet, est particulièrement choquante :

http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/23/01003-20130923ARTFIG00524-les-chretiens-cible-des-talibans-pakistanais.php

Malraux avait prédit que “le 21ème siècle serait religieux, ou ne serait pas” : que font les croyants de leur foi ? Qui massacre au nom d’un Dieu, au 21ème siècle !!!!!!!

Et si nous tentions une expérience en omettant volontairement de traiter les sujets d’actualité liés à la religion, respectant ainsi scrupuleusement la charte de la laïcité de notre établissement ? Tentons une semaine de régime : ne publions pas, mais gardons l’oeil sur les va-t-en guerre fanatiques qui assassinent au nom d’un Dieu vengeur :ceux-là sont coupables d’une lecture extrémiste de leur Livre sacré. Et les “infidèles” (que ce terme, au 21ème siècle, est choquant !) paient de leur sang.