Chers zélèves,

Anissa est en pleine déprime (plus que trois mois au collège et ce sera l’abandon…), Eden s’interroge sur la maturité de ses congénères, Walid planche sur son brouillon d’article sur l’écocitoyenneté rêvée des zélèves de George Sand (Walid, on attend ton article !), Hugo a quant à lui dû oublier son article culturel (“J’vous jure, j’écris dans la rubrique littérature, m’Dame !”) dans les méandres de je ne sais quelle énième dimension… Théo pousse un cri : il voudrait nous faire croire qu’un footballeur milliardaire est un dieu quand il fait un don pour un enfant malade… Lenny… mais que fait Lenny, au juste ? Ah oui, Lenny se questionne sur l’essence du théâtre, sur l’art et ses complexités… Moi-même, j’avoue voir en moins rose après un diagnostic médical : figurez-vous qu’on peut se casser des côtes en toussant trop (vivent les bronchites !). Finalement, aujourd’hui, on peut dire (non ?) que la journée avait mal commencé pour beaucoup d’entorchonéidés…

Mais petite lueur dans cette journée  sombre : les résultats du concours de journaux scolaires. Oui : vous avez été distingués au niveau académique ! Et je suis fière de vous !!!!!!!! Pink Paillettes remporte une mention spéciale “encouragements” pour l’engagement dont vous faites preuve dans vos articles. Et notre bien-aimé Torchon ? me direz-vous… Eh bien, il est élu premier parmi les journaux en ligne de l’académie ! C’est pas beau, ça ! Ca redonne le sourire, non ?

Demain, on fête l’événement ? Karina va avoir droit à une séance media particulière, mais nous n’oublierons pas notre sujet : l’Ukraine.

Voici ce que le jury a écrit :

“Pink Paillettes” a obtenu le prix spécial de l’engagement dans la catégorie “collège”.

“Le Torchon” a obtenu le 1er prix pour les journaux en ligne dans la catégorie “collège”.

Nicolas BILLON
Coordonnateur académique CLEMI
Rectorat de Poitiers

Avr
16
Classé dans (Correspondance) par Agnès Dibot le 16-04-2014

Chers zélèves,

Demain matin, Karina (de 3ème1) vient en séance media (courageuse, à 8 heures !), nous parler de l’Ukraine, son pays. Elle a répondu à notre invitation (et avec le sourire, la marque de fabrique de Karina) et évoquera pour nous le conflit qui agite l’Ukraine, qu’elle a quittée voici quelques mois pour venir vivre en France.

Karina nous expliquera la situation en Ukraine, et nous éclairera, selon son point de vue, sur les événements de ces derniers mois. Le mot “guerre” est lancé dans les media : comment une jeune ukrainienne de 15 ans vit-elle ces événements, depuis la France ? Préparez vos questions !

Avr
16
Classé dans (Sports) par Théo le 16-04-2014

Désolé, Madame, je connais votre amour et votre grande passion pour le football mais pour la première fois j’aimerais réagir par rapport à certaines choses dans cette rubrique :

J’entends bien trop souvent que les footballeurs sont trop payés et qu’ils sont arrogants et ne pensent qu’à eux. Le mois dernier, Erik Ortiz Cruz, jeune Espagnol, a eu la chance de devenir père pour la première fois. Malheureusement, son enfant naît avec une  dysplasie corticale qui est une maladie grave du cerveau. Etant fan du Real Madrid (oui, madame, c’est un club de foot) il décide d’envoyer une lettre à Cristiano Ronaldo pour obtenir son maillot et le vendre aux enchères dans le but de financer les opérations nécessaires pour son fils. A la suite de cette prise de contact, le footballeur portugais décide de financer intégralement toutes les opérations nécessaires au nouveau né et de le suivre jusqu’à la fin des traitements.

Il y a deux ans, Ronaldo avait déjà financé les nombreuses opérations d’un garçon espagnol fan de ce dernier.

Donc non, tous les footballeurs ne sont pas tous des hommes arrogants et égoïstes…

Avr
16

Cette semaine, notre chère prof de français nous a emmenés voir une pièce de théâtre : “El M”

Nous partons du collège à 14h, arrivons aux alentours de 14h26 et nous installons donc dans la salle. Petit à petit, la lumière s’éteint, le bruit cesse, et deux acteurs prennent place sur la scène. Deux personnages hauts en couleurs  : Le premier est un homme qui ressemble plus à un rappeur raté des années 70 qu’à un bourgeois en costume traditionnel de Molière. Le second est une femme habillée au début d’un long manteau de fourrure puis plus tard d’un bikini. Les deux se lancent dans un rap plutôt…spécial.

Nous qui pensions aller au théâtre pour voir une pièce au rythme lent, écrite en alexandrins et en vers, n’étions pas au bout de nos surprises ! En effet, de nombreuses insultes et scènes de nudité s’enchaînent devant nos yeux accompagnés de nos rires parfois gênés.

A la sortie, les avis sont partagés, certains ont adoré, d’autres un peu moins, choqués par la vulgarité de certains passages. Avec le recul, en ayant parlé de la pièce en Français et en ayant vu différents extrait d’autres adaptations, je pense que l’on a eu de la chance de tomber sur une version  bien jouée et moderne. Je pense que l’on peut féliciter les acteurs car il est vrai que nos réactions n’ont pas toujours été les meilleures… Au final, cela nous a permis de voir une vraie pièce de théâtre et passer un bon moment.

Lenny, Théo

 

Comme vous avez sûrement pu le voir dans le Torchon précédemment, deux classes de 3e (3e1  et 3e4) sont allées voir une pièce de théâtre ”El M”.

Je suis en 3e4 et, lundi matin, nous avons eu 2 heures de français avec Mme Dibot, elle-même n’avait pas vu la pièce avant de nous emmener la voir, donc elle nous a expliqué,  en quelques phrases, la pièce du Misanthrope de Molière et donc les éventuelles comparaisons des extraits de cette pièce dans celle que l’on a été voir mardi. Je me souviens qu’elle nous avait parlé de sa crainte par rapport à la présentation de la pièce ”El M”  sur le site Internet de la compagnie, puisque dans celle-ci, on insinuait l’éventuelle possibilité que cette pièce soit inspirée de l’univers de Virginie Despentes, écrivain quelque peu… érotique et trash.

Donc mardi départ 14h pour le Nouveau théâtre. Arrivés là-bas, plusieurs classes de lycéens étaient préalablement installés, ce qui signifiait que nous étions en retard…

La pièce commence, nous sommes directement mis dans ”l’ambiance” avec l’entrée en musique style rap du genre Macklemore, ou alors cabaret, ou du point de vue de Lenny : Club de strip-tease. J’explique : une femme chante vêtue d’un grand manteau en fourrure puis, au cours de la musique, elle quitte son manteau et nous laisse apercevoir son corps revêtu seulement de sous-vêtements roses à paillettes.

Personnellement, ça ne m’a pas choquée dans le sens où l’on a vu son corps mais dans le sens que quelqu’un puisse se dénuder dans une pièce de théâtre mais, en réfléchissant, c’est du théâtre, donc on se met dans la peau d’un personnage et nous ne sommes plus nous même, nous incarnons quelqu’un et nous pouvons alors nous permettre plus de choses que dans notre propre peau (je parle en connaissance de cause étant donné que j’ai fait deux ans de théâtre en incarnant une femme jalouse et cruelle – Médée- et une servante futée -Lisette-, avec Mme Dibot et M.Mastorgio, bien-sûr…).

Dans tout le reste de la pièce, il y a eu des moments plus ou moins surprenants (ou choquants, à qui le ressent) tels que : un homme simulant la prise d’une douche,  donc qui se déshabille de dos, il portait un short de bain, un legging doré et un string rose… Il a tout enlevé. Je vous laisse imaginer la réaction de la salle à cette vue de corps dénudé. Je n’ai pas été si choquée que ça, car comme Mme Dibot nous l’a expliqué, cette pièce reflète exactement ce que nous pouvons voir dans la vraie vie (et nous regardons, à la télé, des films du même genre, avouons-le).

Il est vrai que j’ai été surpris à certains moments mais pas au même point que certaines personnes dans la salle, j’ai été surprise aussi,que Mme Dibot ait aimé cette pièce mais j’ai compris quand elle a dit que si elle l’avait vue avant, elle ne nous l’aurait pas montrée, étant donnée la réaction de certaines personnes (je ne vise personne) et donc leur immaturité.

Je ne dis pas que je suis ”mature” mais que j’ai trouvé irrespectueuses les personnes qui criaient dans la salle et qui insultaient les personnages. Vu que j’ai déjà été sur scène, je sais à quel point c’est désagréable et déstabilisant les moindres petits bruits de la salle ou même les rires qui sont assez longs et forts puisque, pendant tout ce temps, il ne faut ni s’arrêter, ni rire, ni perdre ses mots, ni paniquer.

J’ai entendu peu de retours positifs par rapport à cette pièce, il y en a, c’est sûr, mais beaucoup ont été choqués, surpris et n’ont donc pas apprécié. Cette pièce a été mise au goût du jour, elle représente la société d’aujourd’hui et d’après Mme Dibot, correspond à l’histoire de la pièce de théâtre de Molière. Il y avait des mots vulgaires comme du langage soutenu, des phrases prises du Misanthrope et des musiques entrainantes avec des mots et des phrases similaires aux chansons d’aujourd’hui. Après réflexion, discutions et explications, j’ai bien aimé cette pièce et je ne suis pas déçue d’être allée la voir.

Eden.

 

Avr
16
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Anissa Ramdane le 16-04-2014

Pourquoi tant de haine ? Pourquoi nous laisser partir? Non, non, non, non, non, non je ne veux pas partir… D’ailleurs, je ne suis pas la seule à ne pas vouloir partir, Messaouda, Naouale, Johanna et d’autres, non plus… C’est extrêmement dur, de se dire que tout est fini, que dans moins de 3 mois, c’est la fin. Cette année, elle est passée tellement vite, je ne comprends pas car les années précédentes ne se passaient pas aussi vite. C’est fou, comme je me suis attachée à ce collège, quatre ans, ces quatre ans où j’ai tout appris, tout vécu. Je n’oublierai jamais ces quatre magnifiques années.

Ce collège ? Je ne me vois pas le quitter, c’est dans ce collège que j’ai rencontré de magnifiques personnes, de magnifiques amitiés et parfois des amours. Aujourd’hui, ici, j’ai tout gagné, mais l’année prochaine, j’aurai presque tout perdu. Chacun, nous allons prendre un nouveau départ, certains partent loin, certains restent près mais une chose est sûre, nous allons nous perdre, même si c’est la dernière chose que nous souhaitons. Nous allons nous disperser, j’ai peur, peur de ça. Ici, j’ai une sorte de cocon que je ne voudrais jamais avoir à détruire, pourtant il va falloir. On a beau ne pas avoir envie de tous se quitter, pourtant nous le devons pour réussir.

Puis, il ne faut pas les oublier, ceux qui ont été là toute une année ou pour certains plusieurs années pour nous, pour nous faire progresser dans notre avenir, pour nous aider, nous apporter une culture, un savoir faire et pour, bien sûr, réussir. Ceux qui ont eu à nous supporter avant tout, parce que c’est un défi pour eux, tous les jours de nous faire étudier et bien le faire. Ces adultes, ils nous ont aussi protégés, chouchoutés, grondés pour mieux progresser, ils nous ont fait rire également, beaucoup même. Sans eux, nous ne serions pas ce que nous sommes devenus maintenant. Nous sommes des mini adulte, grâce à eux. C’est fou comme on peut s’attacher à un professeur comme ça, c’est fou car mes professeurs, je les vois presque tous les jours, c’est comme si on vivait au collège, avec eux. On s’y attache et à la fin de l’année c’est toujours un déchirement de les quitter. Mais un bonheur de les retrouver l’an prochain. Moi, j’ai eu cette chance d’avoir beaucoup de professeurs de quatrième que j’ai ensuite encore eus en troisième, c’est une merveilleuse chance car ce sont ces profs que j’ai le plus aimés. Mais, ce bonheur que je vis actuellement, va se perdre et se briser car maintenant je sais que c’est fini, c’est la dernière année et que l’an prochain je ne pourrai plus les revoir en salle de cours, non tout ça sera fini. Je ne veux pas, c’est dur parce que je m’y suis beaucoup attachée, on est quelque part, comme leur deuxième famille, c’est ce que je ressens moi, en tant qu’élève. Si seulement on pouvait les prendre au lycée avec nous… Vous accepteriez, n’est ce pas ?

J’espère seulement une chose, c’est que les professeurs ne nous oublient pas, je ne supporte pas perdre quelqu’un de précieux, mais je serais obligée car les professeurs, ce sont des personnes précieuses et que nous devons partir. Il faut profiter du peu de ces trois mois restant puis ensuite… Ce sera une fin atroce. Je veux que les professeurs sachent que nous les oublierons jamais, qu’ils seront toujours présent dans notre coeur, que grâce à eux nous avons évolué, et cela ne s’oublie pas. Merci, merci pour votre courage de nous supporter, et de nous avoir appris toute ces choses. En route pour le brevet à la fin de l’année puis on espère vous revoir. Qui sait, 10 ans après, nous vous retrouverons !