Pourquoi tant de haine ? Pourquoi nous laisser partir? Non, non, non, non, non, non je ne veux pas partir… D’ailleurs, je ne suis pas la seule à ne pas vouloir partir, Messaouda, Naouale, Johanna et d’autres, non plus… C’est extrêmement dur, de se dire que tout est fini, que dans moins de 3 mois, c’est la fin. Cette année, elle est passée tellement vite, je ne comprends pas car les années précédentes ne se passaient pas aussi vite. C’est fou, comme je me suis attachée à ce collège, quatre ans, ces quatre ans où j’ai tout appris, tout vécu. Je n’oublierai jamais ces quatre magnifiques années.
Ce collège ? Je ne me vois pas le quitter, c’est dans ce collège que j’ai rencontré de magnifiques personnes, de magnifiques amitiés et parfois des amours. Aujourd’hui, ici, j’ai tout gagné, mais l’année prochaine, j’aurai presque tout perdu. Chacun, nous allons prendre un nouveau départ, certains partent loin, certains restent près mais une chose est sûre, nous allons nous perdre, même si c’est la dernière chose que nous souhaitons. Nous allons nous disperser, j’ai peur, peur de ça. Ici, j’ai une sorte de cocon que je ne voudrais jamais avoir à détruire, pourtant il va falloir. On a beau ne pas avoir envie de tous se quitter, pourtant nous le devons pour réussir.
Puis, il ne faut pas les oublier, ceux qui ont été là toute une année ou pour certains plusieurs années pour nous, pour nous faire progresser dans notre avenir, pour nous aider, nous apporter une culture, un savoir faire et pour, bien sûr, réussir. Ceux qui ont eu à nous supporter avant tout, parce que c’est un défi pour eux, tous les jours de nous faire étudier et bien le faire. Ces adultes, ils nous ont aussi protégés, chouchoutés, grondés pour mieux progresser, ils nous ont fait rire également, beaucoup même. Sans eux, nous ne serions pas ce que nous sommes devenus maintenant. Nous sommes des mini adulte, grâce à eux. C’est fou comme on peut s’attacher à un professeur comme ça, c’est fou car mes professeurs, je les vois presque tous les jours, c’est comme si on vivait au collège, avec eux. On s’y attache et à la fin de l’année c’est toujours un déchirement de les quitter. Mais un bonheur de les retrouver l’an prochain. Moi, j’ai eu cette chance d’avoir beaucoup de professeurs de quatrième que j’ai ensuite encore eus en troisième, c’est une merveilleuse chance car ce sont ces profs que j’ai le plus aimés. Mais, ce bonheur que je vis actuellement, va se perdre et se briser car maintenant je sais que c’est fini, c’est la dernière année et que l’an prochain je ne pourrai plus les revoir en salle de cours, non tout ça sera fini. Je ne veux pas, c’est dur parce que je m’y suis beaucoup attachée, on est quelque part, comme leur deuxième famille, c’est ce que je ressens moi, en tant qu’élève. Si seulement on pouvait les prendre au lycée avec nous… Vous accepteriez, n’est ce pas ?
J’espère seulement une chose, c’est que les professeurs ne nous oublient pas, je ne supporte pas perdre quelqu’un de précieux, mais je serais obligée car les professeurs, ce sont des personnes précieuses et que nous devons partir. Il faut profiter du peu de ces trois mois restant puis ensuite… Ce sera une fin atroce. Je veux que les professeurs sachent que nous les oublierons jamais, qu’ils seront toujours présent dans notre coeur, que grâce à eux nous avons évolué, et cela ne s’oublie pas. Merci, merci pour votre courage de nous supporter, et de nous avoir appris toute ces choses. En route pour le brevet à la fin de l’année puis on espère vous revoir. Qui sait, 10 ans après, nous vous retrouverons !