Yoni, dans toute sa splendeur… Décidément, en forme, le chérubin, en ce vendredi matin 😉
Merci à Marc, à Sami, à Yoni et aux autres pour ce petit rappel du code de bonne conduite de la brave petite femme au foyer, qu’on aurait tendance à oublier… Diantre, où est la relève féministe ?
Drôle de monde… Qu’en disent nos historiens préférés ?
http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2015/04/17/des-migrants-chretiens-auraient-ete-jetes-a-la-mer-par-des-musulmans-au-large-de-l-italie_4617899_3214.html
Moi, je suis une fille plutôt timide qui ne parle pas beaucoup mais tout dépend des gens avec qui je suis et de la complicité que j’ai avec eux.
Tout a commencé à l’âge de 7ans : j’étais une fille plutôt bien dans ma peau, j’étais heureuse. Mais tout a basculé l’année où je suis rentré en CE1, en cours j’étais plutôt discrète, je suivais bien. Au premier trimestre, ils ont dit à mère que je devais aller chez le psychologue pour vaincre ma timidité, donc j’y suis allée et ça n’a servi à rien., J’en souffrais, j’étais malheureuse. Au 2eme trimestre ils ont dit à ma mère d’aller chez l’orthophoniste, donc j’y suis allée. Ca n’a servi à rien encore une fois. Personne n’imaginait à quel point je souffrais de cette timidité. Et, à la fin de l’année, ils ont décidé de me faire redoubler juste à cause de ma timidité, je trouvais ça absurde et mes parents aussi, mais on n’a rien dit et j’ai redoublé. Pendant cette année-là, la prof me sous notait encore une fois à cause de ma timidité.
Quand on est timide, on n’ose pas parler de certaines choses à certaines personnes de peur de leurs réactions ! Mais si on vit sans cesse dans la peur car on imagine ce qu’il pourrait se passer, on n’arrivera jamais à rien ! Même si ce n’est pas facile, parfois il faut essayer d’affronter sa timidité et savoir se jeter à l’eau. Car on ne saurait jamais savoir à l’avance ce qui va se passer. Alors, peu importe à qui vous voulez parler et de quoi vous voulez lui parler, mais faites le. Car vous pourrez être étonné de leurs réactions !
Après la fin de ma seconde CE1, mes parents décidèrent de me changer d’école. Et là, tout se passait bien : les professeurs me comprenaient, étaient à l’écoute. Arrivée au collège, j’étais toujours réservée mais moins. Je ne sais pas si c’était grâce à l’école où j’étais avant, ou parce que je grandissais.
Mais la vie d’un adolescent, c’est le moment de notre vie où on est heureux, où on apprend beaucoup de choses sur la vie ou sur les autres. C’est une période où il se passe beaucoup de changements dans notre tête et aussi notre corps qui évolue. Mais la vie d’un adolescent n’est pas toujours rose !
Parfois, j’aimerais disparaître de ce monde. Ce que je veux dire par là, ce n’est pas que je veux mourir mais juste m’éloigner, m’éloigner de chez moi, m’éloigner de tout le monde et ne pas donner de nouvelles, de signe de vie à personne.
Je ne parle plus de ma timidité mais des épreuve de la vie qu’on doit surmonter chaque jour. Il a des jours où je suis heureuse de vivre, heureuse tous simplement mais il aussi des jours où je suis malheureuse, triste ou que j’ai pas le moral à cause de beaucoup de choses (de l’amour, de la famille, la santé …) Mais voilà, je n’en dirai pas plus.
« Notre sourire c’est notre plus beau maquillage »
Comment je me sens aujourd’hui ?
Ça va être dur de parler de moi, même si je l’ai déjà fait. Mais bon, je ne suis pas la seule, donc je me lance.
Je dirais qu’avant, mes parents se sont beaucoup occupés de mon petit frère, ils disaient que, comme j’étais la plus grande, j’étais plus courageuse, plus intelligente, plus débrouillarde. Du coup, ils étaient et sont toujours après mon frère. Avant, ça me dérangeait énormément mais, maintenant un peu moins.. J’ai toujours voulu être la plus intelligente possible pour que l’on s’intéresse à moi mais mes parents me disaient juste : “c’est bien, tu pourras aller loin dans tes études.” Super encouragement, je me rappelle qu’en primaire, je visais mes notes à minimum 15/20. Maintenant ça a bien changé :p
Du fait que je n’avais pas souvent quelqu’un derrière moi, je m’étais beaucoup sous-estimée mais je ne suis pas la seule. Je pense qu’énormément de frère ou sœur aîné(e)s me comprennent et ont sûrement fait la même chose.
Suite à toutes les péripéties écoulées depuis ces dernières années, il y a des choses qui ont changé et d’autres pas du tout…
Suite aux deux décès relativement proches dans ma famille, j’ai eu beaucoup de problèmes qui, aujourd’hui, s’effacent peu à peu ou alors restent en moi. Je n’arrive toujours pas à faire leur deuil, peut-être à cause de mon âge ou juste que je ne peux pas… Certes, je ne suis pas une fille épanouie mais je ne suis pas malheureuse.
Quitter sa région, sa famille, ses amis
Ma mère avait trouvé un travail où elle allait se faire employer, jusqu’au jour où sur internet, elle rencontre quelqu’un. Je lui disais : “Maman, on est dans le 59 ( Et oui une pure Ch’tis et fière de l’être 😉 ) et lui du 86, t’attache pas à lui, tu le verras peut-être jamais.” Et deux ou trois semaines plus tard, il prend le train et vient nous voir, il me paraissait sympa mais je me disais qu’il ne serait qu’un ami et non plus. Ils passèrent tous deux un an à se téléphoner chaque jour de 17h30 et dans les minuit, je m’en souviens bien. Ma mère me demandait ce que ça me ferait si on déménageait, moi qui adore ma région où je me sentais bien, un dernier souvenir de ma famille, en plus avec ma meilleure amie, on se voyait chaque jour quand on était malade, qu’il pleuvait ( Il ne pleut pas souvent comme les stéréotypes, je pense même qu’il a plus plu dans le 86 que le 59), etc. Me séparer d’elle, ça a était horrible, j’ai dû tout quitter : mes amies, le restant de ma famille, tout ce que j’avais et ma mère son emploi.
C’est une région très campagnarde, moi qui habitais dans le centre ville de Tourcoing, c’était comme un choc, je n’aimais et n’aime toujours pas la campagne. Je trouve que ça sent la vache ( désolé :p ), j’essaie de m’y faire, je me suis faite de supers amies, mes ami(e)s du Nord viennent pendant les vacances et pendant juillet/août j’y retourne, enfin !
Bon voilà, j’ai écrit sur moi. Etant donné que je suis timide, cela vous permet de me connaître un peu plus.
Je suis une adolescente, ce moment redoutable par les parents, ce moment de croissance qui s’accélère à un tel rythme que le corps ne suit plus. Ce corps qui est d’une telle maigreur, la peau sur les os. L’appétit n’arrive qu’en fin après-midi, un bout de pain et un verre d’eau et de retour aux études. Je grignote, par-ci par-là, d’où cette maigreur qui m’a joué des tours en 5ème. Toutes les semaines à l’infirmerie pour me peser, et c’était toujours la même réplique : « Ah, tu as perdu 1kilo, il faut manger » ou « ah, c’est bien, tu as pris un peu, mais il faut tout de même ne pas relâcher tes efforts ».
Ma mère, qui était à côté de moi, qui se demandait si c’était de sa faute, si c’était une mauvaise mère. Mais non ! Elle faisait et fait tous pour m’aider, pour me soutenir. Ma grand-mère me fâchait, elle voulait que je mange, que je sois bien dans ma peau. Elle me voyait tous les mois avec des attelles à cause de ce corps qui ne tenait pas, comparé à ma détermination mentale. J’essaye de m’en sortir, mais je n’y arrive pas. Je prends de la hauteur, mais pas d’ampleur. Ma famille ne comprend pas pourquoi je continue le sport, mais je ne peux pas m’arrêter, c’est ma passion.
Ce sport où j’ai risqué de ne plus en faire, à cause d’un déplacement des vertèbres et une double contusion des cervicales et des lombaires, si je me refaisais mal, c’était fini, je n’aurais plus jamais pu en faire. Mon corps a su accepter mon surpassement envers certaines épreuves, et devra en supporter d’autres.
Oui, oui, j’ai frôlé l’anorexie et maintenant un peu moins. Je n’ai pas honte, mais je ne suis pas non plus fière. Ma famille me dit « avec ton corps, tu pourrais devenir mannequin ! ». Je leur réponds que les mannequins d’une telle maigreur ne sont pas si belles, la taille 40-44 va très bien et est très jolie sur une femme.
L’été, la chaleur, la piscine. La piscine, ce moment très gênant quand je suis en maillot de bain, quand ma famille me compare à un tas d’os. Avec mon trou au niveau du plexus, mes côtes qui ressortent énormément, mon bassin où je ne sais pas si on pourrait y distinguer la peau de mes os…
Sportive je suis, j’essaye de me renforcer musculairement, même si cela n’est pas facile, je le fais. Je veux que mon corps garde des traces de cet effort. Je suis tellement fragile, parfois, des personnes me demandent comment je fais pour être comme ça.
Ce combat que je mène au quotidien, et un combat tellement rude, ça paraît absurde mais c’est la vérité. L’être que je suis, une personne qui s’assume. La nature m’a fait comme ça, alors je ne vois pas comment je pourrais être en colère contre elle. Nous, humains, nous sommes créés pour vivre, et nous pour nous critiquer. Chacun a ses caractères. Les humains sont différents les uns aux autres, et heureusement.
Aujourd’hui je suis, demain je serai…
Ce matin, dans Libération, un petit article dénonçant l’absence des femmes auteures au programme du bac, donc au sein des cours de français au lycée. A lire ci-dessous.
http://www.liberation.fr/livres/2015/04/13/les-auteures-recalees-au-bac-francais_1240449
C’est vrai, ça : où sont les femmes ? L’auteur de l’article déplore le fait qu’au cours de ses études de Lettres, elle ait étudié trois auteures femmes seulement. Petite réflexion : mes zélèves, auront-ils, cette année, lu et étudié des auteures femmes ? En extraits, oui, en oeuvre intégrale ? Peu. Voire pas. Ah si : Kathrine Kressman-Taylor, auteure de la nouvelle Inconnu à cette adresse ! Mes troisièmes auront étudié (enfin, pour celles et ceux qui auront lu la nouvelle et écouté mes cours) une auteure 😉
Littérature masculine, donc, au programme : oui, mais les héros sont bien souvent des héroïnes ! Antigone : une femme (et quelle femme !)… Mais si on fait le compte de nos lectures cette année, point d’autre femme à l’honneur ! Stupéfaction : c’est un fait… Cyrano, Jeckyl et son double Hyde, des hommes… Le narrateur du roman Un secret, un homme. Oui, mais les trois figures féminines du roman sont primordiales… On peut se cacher derrière des prétextes, des excuses, mais le fait est qu’on manque cruellement de femmes auteures dans nos choix d’oeuvres…
Ce matin, de surveillance de DNB Blanc en salle 310 (celle de mon cher collègue Santa Cruz), je me suis permis l’audace de dessiner George Sand (Amantine Aurore Lucile) et de coller mon dessin sur le mur (merci à Constance pour les crayons de couleurs) : une femme, enfin, rejoint le Panthéon santa-cruzien : aux côtés de Baudelaire et de Flaubert, enfin, un jupon ! (ah non, mince, George Sand s’habillait en homme ) Jusque-là, pas une femme n’avait l’honneur d’illuminer de sa présence radieuse les murs de cette salle de classe !!! Justice est rendue à George Sand, dont notre collège porte le nom…
Sans me vanter, bien sûr, j’ai beaucoup voyagé. J’ai fait quelques pays en Afrique, Europe, Amérique du nord et centrale, grâce au travail de mon père : il est ingénieur en informatique pour le PAM (programme alimentaire mondial).
Je suis allé au Niger où j’ai passé deux ans avec ma famille entière, donc mon père, ma mère, mes deux petites sœurs et moi. Là-bas, il faisait plus de 40°C à l’ombre. Il faisait très chaud et ma mère ne supportait pas du tout ce climat au point que, quand elle est tombée enceinte, elle a préféré aller accoucher en France car le climat était agréable et la médecine en France est plus développée qu’en Afrique. Puis, après le Niger, on est parti en Centrafrique avec toute ma famille aussi. On est resté deux ans aussi mais le climat était supportable. On était très heureux car on se retrouvait tous les soir, on rigolait, on étudiait, on faisait tout en famille.
Tout allait très bien jusqu’au 12 janvier 2010, où on était assis devant le journal en famille. On a appris ce qui s’était passé en Haïti. J’ai regardé mon père et là, je me souviens avoir ressenti un choc car, à ce moment là, j’ai compris que ce serait la prochaine destination de mon père et nous, nous serions juste à côté, à Saint Domingue.
Il y a des tentions entre Haïtiens et Dominicains car, dans le passé, Haïti et Saint Domingue était une île dominée par Haïti. Avant, cette île se nommait Hispaniola. Cette domination dura 22 ans, jusqu’à la nouvelle indépendance qui donna naissance à la République Dominicaine en 1844. Le passé est toujours présent dans certains esprits dominicains. Aujourd’hui, certains dominicains négligent les haïtiens. Mon père venait toutes les deux semaines en week-end. Il voyageait en bus de Port au Prince à Saint-Domingue. Vous imaginez , prendre le bus sur une route où le séisme a tout saccagé ? Au début, mon père venait en avion mais il voulait faire des économies, donc il a décidé de prendre le bus car ça lui revenait moins cher. Avec le temps, on s’y est fait. Le temps est passé si vite à Saint Domingue. On a profité de tout ou de presque tout. On a visité plusieurs plages :
J’ai toujours eu du mal à écrire sur moi, je trouve cela difficile. Peut-être que je devrais commencer par écrire sur comment je me sens, j’ai toujours eu peur d’énerver les gens. Sur ma façon de parler : dès que je parle, j’ai l’impression d’ennuyer les gens. De même, pendant les cours, quand je commence à parler, j’ai le sentiment que tout le monde me fixe et donc je dis que je ne sais pas comment expliquer ma réponse.
Manque de confiance…
Je n’ai pas tellement confiance en moi, je sais que beaucoup de personnes le disent, certaines personne en souffrent. Moi, je n’ai pas confiance en moi mais, malgré ça, j’essaye de ne pas le montrer. Si quelqu’un me fait une remarque sur ma façon de m’habiller, de parler… j’essaye de sourire et faire en sorte que cela ne me touche pas. Seulement, quand je suis seule chez moi, je ne souris plus, c’est plus fort que moi et, parfois, quelques larmes s’échappent de mes yeux.
C’est aussi pour cette raison que j’ai peur du regard des autres. Le matin, je me demande si les autres vont dire quelque chose à propos de ma tenue ou de ma coiffure ou autre. Mais ensuite j’essaye de me dire que c’est ma vie, après tout, et si je me sens bien comme je suis, je ne devrais pas m’en préoccuper.
La raison, éventuellement
Peut-être que ce manque de confiance en moi vient de mes parents, parfois j’ai le sentiment qu’ils ne sont presque jamais là pour moi. Ils sont toujours auprès de mon frère à le soutenir, par exemple pour le brevet : ma mère était toujours derrière lui, à l’aider à réviser, alors que moi, je le passe et elle ne m’aide en aucun cas, elle me dit que j’ai de bonnes notes et que je n’ai presque pas besoin de réviser. Mais pour moi, je dois absolument réviser sinon, je ne me sens pas bien. Mon père, lui, ne se préoccupe en aucun cas de moi, chaque soir quand je rentre de cours, il me demande simplement si j’ai eu des notes et ce n’est pas tous les jours. Tandis que mon frère revient, mon père lui demande ce qu’il a fait pendant sa journée… Peut-être simplement que c’est des garçons, il peuvent plus parler.
Finalement…
Alors finalement, cet article est peut-être mal parti, j’ai parlé de mon manque de confiance en moi ainsi que de ma peur du regard des autres… Mais chaque jour, je me dis “vis-ta vie, tente de nouvelles choses, profite : la vie est courte”. Et à chaque fois que je me sous-estime, cette phrase passe dans ma tête et me redonne un minimum de confiance en moi. J’ai eu du mal à écrire cet article car je suis réservée, cependant, j’ai réussi et je suis contente d’avoir enfin réussi à écrire sur moi.
Soyons honnêtes, nous, les ados n’avons pas la vie rose que les adultes croient, nos vies ne sont pas remplies d’amour, joie, sourires et rires…
Alors je ne vais pas écrire un article qui parle des joies de l’adolescence, mais plutôt de tout ce qui fait que les adultes ne nous comprennent pas.
Pour commencer, je veux défaire de vos esprits le cliché de l’adolescente amoureuse, avec des étoiles dans les yeux, qui ne pense qu’à dessiner des petits cœurs sur ses cahiers. Je suis désolée, mais c’est loin de tout ça.
Etre une ados, ce n’est pas facile, c’est chercher sa place sans la trouver.
Je suis le genre de personne qui, mentalement, n’est pas très solide. J’ai souvent baissé les bras, par faiblesse ou par épuisement. Je n’ai jamais été un exemple que les autres doivent suivre, même si tous les gens le pensent puisque j’ai de bonnes notes. Je ne suis pas l’exemple, je ne serai jamais l’exemple.
L’exemple serait une personne forte, souriante, qui n’a peur de rien, qui n’a pas peur de souffrir, qui n’a jamais fait de choses regrettables. Et je ne fais pas partie de cette catégorie de gens presque parfaits, moi, je suis le genre de personnes qui, quand elles tombent, se retrouvent directement perdues.
Et je suis tombée, sans m’en rendre compte, j’ai sombré, ne faisant plus attention à ce que les autres me disaient, je n’écoutais plus rien, je voulais juste tomber sans me soucier des conséquences. Mais comme toujours lorsqu’on tombe, on finit par se réveiller à terre.
Ce réveil a été douloureux, rempli de larmes, et puis de dégoût, on se demande comment on a pu en arriver là, comment on a pu tomber si bas. On doit enfin se résoudre à écouter les conseils des personnes qui, malgré notre égoïsme, ont toujours été là, et puis on se demande ce qui nous a fait basculer, comment on est passé de jeune fille normale à jeune fille détruite, déchirée, désespérée, fragile.
On se déteste de pas avoir pu gérer la douleur normalement, parce que maintenant, toutes ces choses seront ancrées en nous, et jamais plus elles ne s’effaceront.
J’en suis arrivée à perdre le peu de confiance en moi que je pouvais avoir. A me dévaloriser, me rabaisser, repoussant toujours mes limites scolaires, faisant tout pour avoir de meilleures notes, pensant que ça me redonnerait confiance mais ce fut l’opposé, je me rabaissais toujours plus, n’arrivant pas à atteindre mes objectifs. Je n’arrivais pas à être sociable, je me renfermais sur moi-même, j’avais peur des gens, peur qu’ils me fassent souffrir plus que je souffrais déjà, alors j’arrête d’y croire, me disant que le bonheur n’était pas pour moi. Je n’étais pas heureuse, ne sachant comment aller mieux, je me contentais de sourire, puisqu’on m’a toujours répété que notre sourire était notre meilleure arme. Je me contentais de vivre, suivre les cours, conseiller mes amies qui semblaient plus ou moins heureuses, amoureuses, joyeuses, j’aimais les voir heureuses tout en essayant d’en faire autant. Je me rappelle qu’à cette époque je mangeais peu, croyant que perdre poids me redonnerait le vrai sourire.
J’ai fini par me sortir de tout ça, ça m’a pris pas mal de temps, c’est vrai, mais j’ai réussi, aujourd’hui je vais bien, je me sens bien, je n’ai toujours pas confiance en moi mais je suis heureuse.
Je voulais vous dire aussi que, quand on est petit, on nous apprend à ne pas parler aux inconnus, à compter jusqu’à deux millions, à tracer des courbes et des triangles, à mettre un pied devant l’autre et à regarder à gauche puis à droite avant de traverser, mais personne ne nous apprend à nous relever, personne nous prévient qu’il y a une période de la vie qui s’appelle l’adolescence et que cette période sera sûrement la plus dure de notre vie, qu’il faudra lutter pour finir par trouver sa place. Enfin, si tu es dans cette période de ta vie, toi qui lis cet article, ne baisse pas les bras comme j’ai pu le faire, dis toi qu’il faut avancer, se battre, même pour un avenir incertain. N’abandonne pas et parle, écris, fais ce dont tu as envie mais ne garde pas toute cette souffrance en toi.