Évangile de Luc, 6, 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! “
(La parabole de la paille et de la poutre par Domenico Fetti)
Diantre, fichtre, ciel ! Mais qu’arrive-t-il à notre Torchon laïque ? Voilà qu’on y cite les Evangiles, à présent ? T’endez, t’endez… Patience… Cette parabole, il faudrait aujourd’hui la prendre à l’envers : je m’en explique. Voici peu, j’avais rédigé dans ces colonnes mes doléances au sujet de mes zados, mes zélèves, à qui je reprochais de ne pas savoir suivre un film (La Vague, pour celles et ceux de nos zinternautes qui suivent) sans bavarder…
Je voyais la paille dans mon œil (d’où la parabole à considérer à l’envers). Je n’avais pas vu la poutre dans l’œil de mes voisins. Je m’explique : mes zélèves sont bavards quand ils regardent un film, certes : et encore, il semblerait que je mette le curseur tolérance aux bavardages proche du zéro… Donc, mes zélèves seraient bavards, et je serais, en vieillissant, devenue intolérante au bruitage de bouche (“On parle pas, M’Dame !”).
Aujourd’hui, j’ai choisi d’emmener mes zados perso (par opposition aux zados boulot, toujours pour celles et ceux de nos zinternautes qui suivent) au cinéma, voir le film Un sac de billes, adapté du roman de Joseph Joffo.
A Châtellerault, au Loft : salle vide à notre arrivée, mais notre tranquillité fut de courte durée. La porte s’est ouverte peu après que mes zados eurent ouvert leurs sachets de bonbons et leur boisson favorite, sur une fratrie gouaillante : “P… on a une salle de M… !” qui, sans se préoccuper de saluer qui que ce soit, s’est installée devant nous. Jusque là, rien de trop choquant. Non ? Les pieds sur les fauteuils de devant ? Non plus ? Soit. Mes pauvres zados persos n’ont pas intérêt, eux, à tenter un seul orteil sur les fauteuils de devant, mais chacun sa méthode éducative… Là où le bât m’a blessée, c’est quand la jeune ado, aînée de la fratrie (la plus haute de taille), a renchéri par un tonitruant : “Salle de M… Déjà qu’y a rien à faire à Châtellerault, ville de M…”. A sa mère qui tentait (mollement ?) de la faire taire, la gracieuse jeune demoiselle a répondu : “Déjà, si on virait tous les immeubles des Noirs, ça irait mieux”…
Nous sommes d’accord ? On peut être choqués d’un tel propos ? Son voisin (frère ? Copain ?) a tenté une réponse nuancée : “Laisse les Noirs, tu veux”. Réponse couperet : “Je n’ai aucun problème avec ce que je dis !”. Ah non, elle avait bel et bien dit ce qu’elle pensait.
Je me suis demandé dans quel collège de la ville cette jeune fille était inscrite. Pas le nôtre. Dans notre collège, ce genre de propos n’existe pas. Je n’ai donc plus mal à mes zados, finalement : ce que j’avais dans l’œil, l’autre jour, n’était qu’une paille, en comparaison de la poutre dans celui de mes collègues qui ont à instruire cette demoiselle-ci (ou de sa mère, peut-être ?)
Qu’a bien pu comprendre cette ado du magnifique film que nous avons vu cet après-midi ? Assurément rien. Mes zados boulot auront le bonheur de le voir dès la semaine de la rentrée : en silence 😉 par respect pour les autres spectateurs.
Et si la nourriture pouvait mettre fin à ma vie ?
Jeudi dernier on a eu CESC est l’intervention d’un certains Damien qui est venu nous “sensibiliser” à avoir une activité physique et surtout, surtout, bien se nourrir. Moi, après cette intervention, j’ai eu peur de me nourrir et d’ouvrir un frigo (vous allez comprendre pourquoi après j’ai mangé et c’est allé mieux (ironie) )
Bien se nourrir, c’est quoi ?
Manger cinq fruits et légumes par jour ?
Trois produits laitiers par jour ?
De la viande ou du poisson une fois par jour ?
Euh, si tu pensais ça, permets-moi de te dire que t’as faux sur certains points : les fruits, on est OK. L’eau, c’est à volonté : ton corps ne doit pas en manquer. Et il faut favoriser les viandes blanches, en gros, le poisson, le poulet, la dinde… Mais le lait de vache, t’oublie, car des études récentes ont montré et prouvé que le lait de vache est cancérigène. Ouais, là, tu commences à avoir peur, j’étais dans le même état que toi en apprenant ça (sauf si tu savais déjà). Enfin, bref, pourquoi le lait de vache est cancérigène ? J’insiste sur lait de vache car ça ne concerne que le lait de vache. Alors le lait de vache est cancérigène, oui, car à la vache, on lui fait ingérer un tas de produits chimiques, donc tout ça est présent dans son lait, donc, nous, on le boit. Enfin, plutôt vous (moi je suis et j’ai toujours été anti-lait ) buvez le lait donc, tous ces produit atterrissent dans votre corps. Soit le cancer se développe, soit pas, mais croyez pas que parce que vous avez bu du lait pendant, quoi 10 ans, 50ans, que vous aurez un cancer. Certaines personnes comme moi n’ont jamais touché un verre de lait et ont un cancer et d’autres passent leur vie à boire du lait et n’ont rien, c’est comme ça, après, c’est le destin.
Le lait, on peut en boire max jusqu’à nos 3 ans et c’est pareil pour la viande de vache, il faut s’en méfier mais il existe d’autres laits moins “nocifs” on va dire pour la santé : il y a le lait de brebis, de soja, le lait d’amandes…… Mais à savoir aussi : le fait de vouloir bien se nourrir, ça coûte un peut plus cher mais c’est pour une vie et une santé plus plus plus (j’ai pas de mot pour définir ça). Mais faut savoir que la nourriture peut nous tuer, la nourriture est liée à pleins de maladies chroniques du genre le diabète, l’hypertension… Donc, quand on dit “la gourmandise est un vilain défaut”, c’est vraiment un vilain défaut. Vous voyez vos enfants dire à vos petits enfants :”moi, mon père est mort parce qu’il consommait trop de sucre ou parce qu’il grignotait trop.” ?
Non, non, on est d’accord, c’est flippant (excusez mon langage) mais c’est flippant de se dire qu’on peut mourir parce que on aura mangé un peu trop, enfin, beaucoup trop de TACOS, ou qu’on auras fait et mangé trop de muffins. Tout ça pour dire que la Bouffe (excusez mon langage), c’est comme la technologie : faut la consommer avec modération. C’est bien compris ? Avec MODERATION parce que tout ce qu’on mange est susceptible, si on ne fait pas attention, de mettre fin à nos jours car il s’agit d’aliments “nocifs” . Ils peuvent être bourrés de conservateurs, de sucre : rien qu’en sachant tout ça, on est dégoûtés de la nourriture. Lorsqu’on boit une cannette de coca, c’est comme si on buvait un verre de sucre. Les plats tout cuisinés, surgelés, c’est bourré de conservateurs. Quand j’ai su tout ça, je ne voulais plus manger mais, sans rire, manger, ça me répugnait, je me sentais sale à l’intérieur parce que j’avais mangé toute cette “horreur” pendant près de 15 ans !
AH, je m’empoissonne toute seule ! C’est triste, la bouffe va me tuer ! AH AH AH, c’est pour ça qu’on consomme avec MODERATION. C’est bien compris ? J’espère que oui, je suis une super héros en écrivant cet article : j’ai sûrement sauvé des vies…