“L’année dernière, nous avons publié un article sur la malbouffe. Reprenons notre sujet. Avant, je n’acceptais pas mon corps et je voulais absolument maigrir. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Au fur et mesure, mon point de vue a changé . J’ai beaucoup évolué. Mon changement vient grâce aux vidéos et aux personnes de la même corpulence que moi. Aujourd’hui, ma morphologie me pose plus problème. La mode aujourd’hui, c’est d’avoir des formes et non d’être mince.”
Moi, Prisca, je suis totalement d’accord avec Laïla. Il faut avoir des formes et non être mince, c’est comme ça, la mode en 2017, malheureusement. Nous ne pouvons plus avoir le corps que nous voulons, il faut ressembler à tout le monde.
Cette année, c’est la première fois que je m’intéresse à la politique. Aujourd’hui, j’en parle avec mes amis, je pense qu’à notre âge on est plus touché par la politique car on set plus grands, nos idées et ce que l’on pense se développent, on s’intéresse aux choses qui nous entourent, dont la politique. Et moi je trouve que c’est une bonne chose car, quand on arrive au collège, on nous sensibilise par rapport à la politique. Et plus on arrive vers la troisième, plus on se sent concerné par la politique. Plus on avance dans nos années d’étude, plus on commence à se faire idée et une opinion sur la politique car après on sera en droit de voté et il faudra choisir un parti politique , qui nous correspondra et qui nous plaira le plus.
Une Une à mettre en regard avec les Unes d’avril et mai 2002 : c’était il y a quinze ans tout juste.
A ce propos, joyeux anniversaire à Inès : on sait que c’est demain, le 9 mai, mais si j’oubliais demain 😉 En cadeau, une République ? Vous serez tous inscrits sur les listes électorales pour la prochaine élection présidentielle…
Pour nos élèves, cette campagne fut certainement la première qu’ils suivirent réellement, certes avec quelque détachement parfois.
Elle fut exceptionnelle à de nombreux titre, les favoris éliminés lors des primaires (Valls et Juppé), les deux grands partis éliminés au premier tour, une femme présente au second tour pour la seconde fois seulement, l’extrême droite avec des scores historiquement hauts, un jeune homme jamais élu, de moins de 40 ans, devient aujourd’hui le président de la République.
Le Monde (qui a d’ailleurs boudé la conférence du FN hier soir en solidarité avec les médias en ayant été chassés) nous a produit cette petite vidéo récapitulative.
Voilà la Une du Canard enchainé qui est sorti Mercredi pour le deuxième tour des élections présidentielles.
Le canard enchainé ne veut vraiment pas que Marine le Pen passe, alors, que nenni Marine le Pen.
Le “ni-ni” expliqué aux nuls : il s’agit d’une expression dans laquelle deux négations sont exprimées : “ni Un tel, ni Un tel”. Les insoumis, les autres opposants aux deux candidats présents au second tour de l’élection présidentielle ont imaginé des slogans tels que “ni Le Pen, ni Macron”, “ni racisme, ni capitalisme”. C’est ce type de slogan que le Canard Enchaîné détourne : pour les journalistes, le jeu de mots réside dans le refus total de Marine Le Pen.
Mes chers zélèves de 3è comprendront-ils ce titre ? Sauront-ils expliquer le détournement d’un titre de roman célèbre du XXème siècle ? Et s’exprimer, peut-être, enfin, sur ce “ni-ni”qu’on voit fleurir sur les réseaux sociaux sous diverses formes…. et donc qu’ils connaissent…
On n’est pas sérieux, à 15 ans, on le sait bien, et on ne vote pas (encore), mais on se forge, peut-être, une conscience citoyenne, politique : l’absence de choix, en l’occurrence entre deux candidats à l’élection présidentielle, en est-elle un ?
Au lendemain du 21 avril 2002
