Réactions en conférence de rédaction à l’annonce de projet de loi visant à rétablir l’uniforme au collège et au lycée.
Porter un uniforme, ce serait être tous pareils, ne plus avoir son propre style. Ce serait être privé d’une part de notre liberté d’expression : on ne pourrait plus afficher notre personnalité. Sans parler des couleurs d’uniformes choisies par les établissements -et qui ne nous plairont probablement pas à tous-, porter toujours les mêmes vêtements, toute l’année (selon les saisons), c’est plutôt désespérant ! Voir tout le monde habillé de la même façon, quelle monotonie ! On ne se voit vraiment pas du tout avec un uniforme, même si la couleur et la coupe sont belles : cela sera exaspérant de voir quelqu’un habillé comme nous. On aime toutes être habillées différemment des autres ! Cette décision n’étant pas encore confirmée, ne nous affolons pas ! Nous avons encore le droit de porter ce qu’on veut. (Dans la limite du règlement intérieur du collège, qui interdit des tenues trop courtes, des décolletés trop prononcés, le maquillage trop voyant… NDLR)
Fanta.
Du côté des élèves. « L’uniforme ? Trop casual ! »
« Je trouve cette idée frustrante : on exprime des choses en s’habillant, des choses que l’on ne peut pas exprimer avec un uniforme. » Océane P.
« Laissons à chacun son style et sa personnalité ». Wassila.
« Notre génération ne devrait pas connaître les uniformes ! C’est rétrograde ! Nous, nous changeons de vêtements tous les jours, nous lavons nos habits tous les jours ! Avec un uniforme, j’ai peur d’avoir à acheter trop de tenues de rechange ! » Marion.
« On sera ridicules, en uniformes ! » Aminata.
« Ca fait vieux, et c’est stupide : comme si on savait pas s’habiller nous-mêmes ! » Goundo.
« C’est moche, un uniforme ! Je ne veux pas en porter un, c’est trop casual ! » Fatoumata.
Du côté des professeurs… Des avis partagés.
« Je suis à 100% pour ! Et depuis toujours. Cela permettrait d’avoir une certaine égalité en supprimant les différences liées au vêtement. Ce serait la fin de la dictature des marques et un moyen de limiter le racket De plus, avoir un uniforme permet de sentir une appartenance à un groupe, cela renforce la cohésion et le désir de réussir ensemble. Cela permet aux personnes de nouer plus facilement des contacts. Pour les élèves comme pour les professeurs, on vient habillé correctement, dans un établissement scolaire. » L. Mastorgio, professeur d’histoire (et toujours habillé en costume-cravate, ceci expliquant peut-être cela !).
« Je suis à 100% contre ! L’uniforme, comme le dit Marion, ce n’est pas pour votre génération, la génération de mes parents s’en est débarrassé en mai 68, ce n’est pas pour rétrograder aujourd’hui ! L’uniforme n’a jamais permis de gommer les différences sociales : c’est un leurre. Un adolescent se construit grâce aux différences qu’il choisit d’afficher, s’il en éprouve le besoin. Le vêtement est un code, dans un groupe : l’acceptation ou le refus des codes est une part de liberté qu’on doit à nos jeunes, à mon sens.
Les différences sociales continueront de se voir : certains parents continueront à ne pas inscrire leurs enfants dans les établissements d’éducation prioritaire, (et revenons à la carte scolaire…), d’autres continueront à laisser leur enfant venir au collège avec un portable dernier cri. Et que dire des différences dans l’accès à la culture, au soutien scolaire, aux loisirs ? Que l’on change l’école sur ce plan, pas sur ce qui ne sera qu’une vitrine ! L’argument de Fanta sur la liberté d’expression de soi me touche. Eduquons nos élèves, nos enfants, en leur ouvrant l’esprit à la culture, à la connaissance du monde, pas en leur faisant croire qu’être tous habillés sur le même mode va faire d’eux des citoyens égaux… Enfin, offrons-leur une école plus juste, socialement plus juste. » A. Dibot, professeur de français.
Nous attendons l’avis d’Imène, De Mégane, de Laura, d’Alyssia, d’Océane L, sur ce sujet !
Ce 11 novembre, nous l’avons entendu ce matin dans le discours de Mme le Sous-Préfet, est l’un des premiers que l’on célèbre sans les surviants de cette première guerre mondiale, et un des derniers avant le centenaire de cette “grande guerre”.Le moment, selon nos politiques, de se poser des questions sur l’avenir de cette commémoration : à l’instar du 14 juillet qui avait fait couler beaucoup d’encre cet été.
Le projet de loi que propose aujourd’hui le président Sarkozy est de faire évoluer le symbole du 11 novembre : d’une commémoration des morts pour la France tombés aux combats enrte 1914 et 1918, une commémoration de la mort de tous les soldats français tués dans les conflits dans lesquels la France fut et est encore aujourd’hui engagée.
La polémique enfle déjà dans les media, François Hollande et Eva Joly, deux candidats à l’élection présidentelle de mai 2012 se sont en effet emparés, chacun à sa façon, du sujet.
Pas de murmure réprobateur ce matin à cette annonce dans les rangs des anciens combattants, qui étaient tout à leur hommage… Mais qu’en pensent-ils ? Qu’en pense le grand-père de Stella ? Celui de Leïla ? Qu’en pense M. Joseph ? Qu’en pense plus généralement la génération de ceux qui se sont battus pour la France, ou ont perdu un père dans la Grande Boucherie ?
Petit aparté sur le sujet : une certaine Mme Dibot, professeur de français à la retraite (eh oui, l’enseignement, c’est une vocation qui se transmet de mère en fille !) nous rappelle qu’à l’époque où elle était elle-même élève, après la seconde guerre mondiale, la aprticipation des zélèves à la cérémonie du 11 novembre était obligatoire et les zélèves récitaient ce poème de Victor Hugo, qu’ils apprenaient par coeur :
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain l’oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons ;
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
En cours de Média, nous avons parlé de Charia Hebdo. Hier soir, j’ai regardé une émission sur France 2 dans laquelle Charb était invité.
Charb est le dessinateur et directeur du journal ” Charlie hebdo “. Il venait parler du scandale évoqué ces derniers jours. Il venait aussi répondre à des questions des chroniqueuses de l’émission. Il a annoncé qu’il y a eu plus 200 000 tirages de Charia hebdo. Et que, après l’incendie, rien n’a été récupérable : ni ordinateur, ni disque dur et que, heureusement, cet incendie s’est produit au moment où les locaux étaient vides.
Il a aussi déclaré que le but n’était pas de toucher le monde musulman, mais de faire une blague, une “blagounette” comme il le dit.
Une chroniqueuse a présenté son avis et déclaré qu’elle ne trouvait pas que c’était une provocation de la part du magazine mais une blague et elle est contre ceux qui ont brûlé les locaux.
Chères zélèves qui réclamez des résultats, une instruction, de bonnes notes, un enseignement de qualité, une écoute de vos professeurs (et vous avez bien raison !), considérez la chance qui est la vôtre de pouvoir étudier dans un collège qui ne soit pas une immense cour de récréation, sans rigueur, sans discipline, sans autorité ! Si vous saviez comme professeurs et élèves sont malheureux quand les règles ne sont pas respectées et que le climat n’est pas au travail !
Et plutôt que de ne voir que ce qui gâte la fête, songez que nombre d’enfants, ici et là, vous envieraient ce lieu d’instruction, de culture, et d’éducation.
Les cours, c’est ennuyant, et puis les profs nous disent : “si vous comprenez pas, on est là pour vous ré-expliquer mais quand on leur dit qu’on ne comprend pas, ils nous disent : ”fallait écouter”. Faut savoir !
Et puis, maintenant, George Sand, c’est devenu strict : on n’a plus le droit de se mettre en short avec des collants en dessous, il faut être rangé correctement, et, si on dépasse la ligne blanche, on est collé –‘. D’accord, il y a un règlement à respecter, on le sait tous, mais là, c’est devenu strict.
Nous les élèves de 3ème, on ne comprend plus rien : il faut vous mettre à notre place, même si c’est pour notre avenir, qu’on nous enseigne l’histoire, le français, les mathématiques etc… mais moi, perso, je ne comprends pas pourquoi on n’a plus le droit de mettre de short, et tout !
Le mardi 1 novenbre 2011, en allumant la télé, je suis tombée sur les infos et, justement, ils parlaient d’ un certain article qui s’intitule « Charia Hebdo » qui est paru dans le journal Charlie hebdo. Tout ça representait cela :
En voyant cette Une, je me suis directement dit que ça ne ce fait pas de représenter une personne vraiment religieuse ( le prophète Mohammed ), et surtout une représentation de cette sorte et un titre provoquant. Moi qui suis musulmane, voir la Une d’un journal critiquer ma religion -qui pour moi est MAGNIFIQUE- (et que ce soie avec n’importes religion), je trouve que cela n’est pas respectueux .
Le lendemain, j’ai evoqué le sujet en séance media, et madame Dibot m’a dit qu’à la suite de cette publication, les locaux de la rédaction de journal avaient recu un cocktail molotov jeté dans les locaux.
J’ai dit que malgré le geste, pour moi immonde, qu’ils ont fait en publiant ce numéro, cette manière de se venger n’etait pas juste et pas correcte. A mon avis, les radacteurs en chef de Charlie hebdo ne s’esxuseront pas et ne corrigeront pas leurs erreurs en voyant la reaction des coupable s qui a été violente ! Les journalistes ne s’excuseront à mon avis plus maintenant : la réaction violente (cocktail molotov et destruction de la rédaction de leur journal, leur lieu de travail habituel) est inexcusable.
Une élève du groupe m’a contredite en disant que c’était bien fait pour eux, ces journalistes, car elle-même aussi est de religion musulmane et que s’ils ont voulu s’amuser en plubiant cet article, ils vont pleurer maintenant…
Charlie hebdo est aujourd’hui en charpie (en morceaux) : en tant que rédactrice d’un journal de collégiens, je juge que tout ça n’est pas correct : ni vis-à-vis de smusulmans, ni des journalistes !
Alors, quoi que tu fasses dans ta vie tu seras toujours critiqué : c’est quand même un truc de malade ! C’est abuser, comment elles parlent trop, en général ! Je parle de tout le monde mais là, plus des filles. On va dire qu’elles servent à rien que c’est leur passe temps… Rien : que tu marches avec un gars ou que tu parles avec lui, ça y est, c’est la fin du monde ! Comme on dit : fidèles à leurs poste, elles seront toujours en train de parler derrière ton dos. Le pire, elles n’ont même pas le courage de te le dire en face ! C’est ce que j’appelle des filles qui n’assument pas ! Malgré qu’on aille les voir leur dire “Pourquoi tu dis ça ?” ou “C’est vrai que ?!”, tu as beau dire toutes choses, elle nieront toujours. Donc, petit conseil : laissez-les parler et n’utilisez pas votre salive pour rien. Gardez la tête haute car des filles comme ça, vous en croiserez plein dans votre vie, donc, on fait avec. Elles sont nées pour vous mettre des bâtons dans les roues : évitez-les le mieux que vous pouvez. Comme on dit : chacun sa vie, chacun son destin, qu’elles se mêlent donc de leur popotin ! Et plus de potins !
Hier, suite au conseil des professeurs, l’ensemble des professeurs de cette réunion a décidé de me donner un carnet rouge. C’est un “carnet de suivi” (travail, comportement) pour moi et quelques uns de mes camarades. Ce carnet sert à nous suivre et modifier notre comportement, j’en ai deja eu un l’an dernier et ça avait marché.
Toutes les fins de semaine, je dois me présenter au bureau de la principale du collège pour qu’elle fasse un point sur mon comportement. Si je ne le change pas, c’et la sanction !!.
Je pense et j’espère que ça va changer quelque chose pour mieux finir ma dernière année.
Amël et Julie
Au début, Julie regardait devant elle et j’étais face à son dos. Alors, pour attirer son attention je lui ai posé la main sur l’épaule. Tout ce qui suit s’est passé en trois interminables secondes. Toute la scène parut se passer au ralenti. Julie se retourna lentement, avec sa longue chevelure blonde sur son épaule gauche comme une top model. Mais son sourire se figea lorsque ses yeux bleus se posèrent sur mon visage hâlé, mes lèvres vermeilles et mes yeux bruns. Elle fit même une moue de dégoût en voyant mes dreads-locks noires.
Moi, j’avais exécuté un geste simple. Pour elle j’avais commis un crime impardonable et inexpliquable. J’avais enfreint ses principes. Je lui avais adréssé la parole, moi métisse, à elle, raciste.
Qui a écrit “le Torchon vire au rose à paillettes” ? Qui a dit “le Torchon, c’est devenu du Barbara Cartland !” ? Qui ? Si je revendique la première phrase, la seconde n’est pas de mon fait.
“Qui est Barbara Cartland ?”, me rétorquerez-vous dès demain, chères zélèves !
“Barbara, mais, Barbara, voyons : la reine du roman à l’eau de rose, du côté de la perfide Albion, comme dirait M. Mastorgio, maître ès chauvinisme !” vous répondrai-je (demain) !
“Qu’est-ce qu’un roman à l’eau de rose, m’Dame ?” questionnerez-vous alors (on vous connaît comme si l’on vous avait faites !) en fronçant un sourcil défensif, parées à une agression verbale.
“Ah oui, mais alors là, si vous ne savez même pas ce que c’est qu’un roman à l’eau de rose…” Et votre professeur, patient (ça s’apprend, comme la modestie !), vous exposera la définition du roman à l’eau de rose :
“C’est un roman d’amour qui obéit à des règles du genre : une rencontre entre un homme et uen femme qui, se détestant au début, finissent par s’aimer en secret et se déclarer leur passion à la dernière ligne. Le lecteur sait, lui, depuis le début, qu’ils se marieront, vivront heureux et auront beaucoup d’enfants.”
“Où est, en ce cas, m’Dame, l’intérêt du roman à l’eau de rose ?“
“Nulle part : il n’y en a aucun. Tout l’intérêt du roman à l’eau de rose consiste en la lecture comparée de plusieurs romans obéissant aux mêmes règles du genre. On s’amuse alors à comprendre les mécanismes pour retarder la déclaration amoureuse et les petits trucs utilisés pour faire vibrer le coeur des lectrices : le beau mâle prétentieux du début est finalement un homme doux, naturellement bon, mais qui, suite à un malheur injuste, s’est réfugié dans une apparence méchante : rien n’est de sa faute, il souffre ! Et la jeune sotte qui refuse de voir en lui l’agneau ferait bien d’apprendre à détecter chez tout homme le coeur épris qui sommeille en lui. Voici une définition pour faire court. “
“Mais, quel rapport avec notre Torchon ?”
“Sans doute vos histoires de filles ont-elles éveillé chez certains lecteurs, internautes habitués au Torchon cru 2010-2011, un certain agacement, une légère impatience, voire un bouillonnement certain.”
“Et vous, m’Dame ?”
“Mon côté Fleur Bleue se laisse attendrir par vos articles roses à paillettes. Le Pink Paillettes n’a jamais été aussi vite monté -la maquette du n°11 est prête depuis dimanche !- que cette année. Je suis fan, mais il est vrai que j’attends à présent des articles de fond, moins centrés sur vous-mêmes et vos histoires d’amour : en somme, je veux du Pink Paillettes, mais également des articles ouverts sur le monde et sa société !”
“…”
On en parle demain ?