Fév
08

Ce livre, écrit par Jacques Sigot, nous a été prêté par Janick Desplebin dit “Capélo”, qui a accepté de nous prêter son livre car il fait partie de sa famille. Ce livre raconte l’internement des Tsiganes à Montreuil-Bellay. Ce livre est sur le site du Ministère de la Défense. (Mémoire)

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichebiblio.php?idPage=1641&idBiblio=12&idLang=fr

Ce livre est dédié à :

– Jean Fleury (fondateur de l’Aumônerie Nationale Catholique des Gitans et Tsiganes en France, qui jusqu’à la veille de sa mort, survenue le 4 décembre 1982, a aidé et encouragé son auteur.  Voir sur ce sujet l’article d’ Alexandre et d’Oussama)

– à J.Fernandez (son ami Gitan).

– à Jean Fernandez dit Jean-Jean (son ami manouche)

-à  tous ceux qui, par-delà les années ont partagé avec l’auteur leurs souffrances ou leurs souvenirs.

Dans ce livre, il y a tout ce qui concerne la vie au quotidien des nomades internés dans le camp de 1940 à 1945. Malgrés tout cela, dans le camp il y avait une école, une église.

Grâce à ce livre, nous en avons appris un peu plus sur le Camp de Montreuil-Bellay.  Ce camp d’internement a reçu des Tsiganes internés de 1940 à 1945.

Ce camp était vraiment un camp de concentration mais moins rigoureux que les camps Allemands.

Nous avons feuilleté ce livre pendant une soirée, tant nous avons aimé. Voici ce que nous y avons trouvé :

– des poèmes

– des témoignages

– des photos

– le récit d’évasions

– les aliments consommés dans le camp de Montreuil-Bellay : pommes de terre, choux, navets, carottes, café au lait, boeuf en boîte, du pain de temps en temps : les matières grasses étaient rationnées…

– les arrestations

– les libérations

– Les poèmes de Tikno Adjam :

“Et les sans-partie, les sans-pays que nous sommes, sont partagés dans un enfer crée par les hommes, pour les hommes”

” Le camp où la soif tenaille les plus sombres est pour tous une rude prison.   Pas un chant d’oiseau ne l’égaie et Vichy redoute même les accents d’un violon, un accord de guitare car il nous est défendu de jouer de tout instrument.”

“Notre esprit reste, malgré tout, celui d’un homme libre.”

Julie et Mazarine.

Fév
08
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par kevin le 08-02-2011

“Des français qui n’ont pas écrit leur Histoire” : cette phrase représente bien la situation, hélas. Les gens du voyage n’ont pas écrit   leurs souffrances, leur haine, leur douleur et les injustices qu’ils ont subies pendant cette  2ème guerre.

Donc c’est dur de tout savoir sur leur passé tragique, ignoré par la population. Peu de livres, peu de reportages,  peu de témoignages pour alimenter leur mémoire collective.  C’est comme si la France ne voulait pas se souvenirs de ces faits.

Le film que j’ai vu, “Des Français sans Histoire”, pourra peut-être faire avancer les choses, je l’espère.

Le seul point négatif, c’est qu’il faudrait plus de reportages, de témoignages, car plus les années passent, plus l’étau se resserre sur ce peuple en quête de sa vraie Histoire.

J ‘ai forcément une opinion favorable pour qu’on n’oublie pas leur Histoire.  Mais il faudrait que les Gens du Voyage se mobilisent pour qu’on s’intéresse à eux. Il faut qu’ils écrivent leur Histoire, que les derniers survivants témoignent, que des fils ou filles ou petits- fils ou petites- filles recueillent ces témoignages… et témoignent du passé de leurs familles.

Kévin.

Des familles catégorisées comme ” nomades ” et pourtant françaises ont perdu les traces de leur passé , un passé douloureux et marqué. Leur histoire est vaguement retrouvée . Le film nous raconte alors l’histoire méconnue d’une population mise de côté, stigmatisée et discriminée .

Avec leurs mots,  accent et les émotions qu’ils éprouvaient, sous nos yeux, il y avait d’énormes révélations.

Beaucoup parmi ces témoins ne comprenaient pas jusqu’à présent pourquoi tant  de français ont  jugé les nomades sans chercher à les comprendre, sans les connaître,  honte à eux .

L’ histoire des nomades n’a jamais été vraiment  rédigée jusqu’à présent,  ni mise en forme pour la lecture .  Alors des interviews étaient la meilleure solution :  un très bon choix de la part du réalisateur .

C’est bien de l’entendre avec leurs propres mots. Pour ma part,  je suis touchée par leur vécu,  ils sont passés par un chemin pas facile, un chemin terrible, et injuste.

Hanène.

Fév
08

M.Fernandez, témoin dans le film documentaire de Raphaël Pilosio “Des Français sans Histoire”,  nous a déclaré à  la suite du film que les chef des camps d’internement des Voyageurs étaient  francais.

Il nous a aussi fait part de ses évasions : lui et sa famille et qu’ils ne s’enfuyaient pas facilement car ils voulaient rester en famille. Il nous a aussi exliqué que cétait grâce au Père Fleury, l’aumônier des nomades, qui les a defendus, si les Gitans du camp de la route de Limoges, à Poitiers, avaient échappé à la déportation. Il a demandé aux allemands de ne pas les enmener en Allemagne mais à Montreuil-Bellay : c’est ce prêtre qui a organisé lui-même le transfers des nomades vers Montreuil-Bellay. Il leur a sauvé la vie.

Lors de son témoingnage, le silence régnait dans la salle, surtout quand M.Fernandez a évoqué son évasion de Montreuil-Bellay sous les bonbardements.

Ce documentaire nous a fait partager les témoignages de ces survivants de la guerre. Cela nous a choqués d’apprendre ce qu’ils ont subi !

Alexandre Le Grand et Oussama Cherifi.

Je pense qu’il est difficile de transmettre son Histoire sans l’écrire, car, si nous n’écrivons pas l’Histoire, nous la transmettons oralement.

Le danger dans ce domaine là, c’est que si nous ne l’écrivons pas, nous avons beaucoup de chances de le perdre ou même de la transformer en quelque chose d’autre. Si on ne l’écrit pas, on va la raconter uniquement aux personnes proches de nous, cela réduit la transmission du témoignage, alors que les écrits sont accessibles à tous, du moins dans les démocraties qui respectent pleinement les droits de l’homme.

C’est pour cela qu’il est important d’écrire son Histoire. Je ne dis pas que l’écrire est la parade contre tous ces problèmes là, car nous ne sommes jamais à l’abri d’un incendie, d’une inondation, d’une destruction d’œuvre etc. Nous ne sommes pas non plus à l’abri d’une modification, ou du fait que l’auteur lui-même raconte un tissus de mensonges. Cependant nous pensons que ceux que nous avons eu devant nous disaient la vérité car tous les témoignages concordaient, pendant le film, lors des entretiens, nous avons pu remarquer que les personnes qui parlaient restaient dans le recueillement et dans leurs pensées.

Pour préciser ma pensée sur ce sujet, j’ai pris l’exemple de la Shoa et de l’internement des Gens du Voyage. Le monde entier a été au courant de l’extermination des Juifs, des pages de manuels d’Histoire sont consacrées au génocide juif. Pourquoi ? Parce que leur histoire a été écrite, tandis que celle de l’internement des Gens du Voyage et de leur déportation est restée méconnue de nous car elle n’a pas été assez écrite et elle a été beaucoup moins transmise. Aujourd’hui encore une grande partie des gens ignore cette histoire alors qu’elle s’est passée tout près d’ici, à Montreuil-Bellay. Heureusement, maintenant, des gens sont volontaires pour aller auprès de ces familles pour recueillir leur témoignage de manière à garder une trace et informer la population des autres génocides.

Jofrey

Fév
06
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Manon le 06-02-2011

Mardi 1er février, nous sommes allés voir un film au cinéma Les 400 Coups avec la classe journaliste  de Descartes. Ce film s’intitule ” des Français sans Histoire“. Il est réalisé par Raphaël Pilosio. Cette histoire raconte la vie des Gens du Voyage entre 1939 et 1946.

Le film est un documentaire. Le réalisateur a réalisé des temoignages des personnes qui ont vécu pendant la seconde guerre mondiale et qui sont des Gens du Voyage, internés pendant la guerre. Ce film a été projeté environ une centaine de fois. Toutes les personnes qui ont témoigné n’ont pas vu le film. Le plus grand camp d’internement est situé à Montreuil-Bellay dans le Maine et Loire. Il pouvait contenir jusqu’à 3000 personnes.

Ce film a été réalisé en 2 ou 3 ans. L’idée du film est d’avoir le témoignage des personnes internées.  En france, il y a 30 camps d’internements mais, dans le film, nous en avons vu une quizaine. Les camps d’internements pouvaient contenir de 50 à 3000 personnes.

J’ai bien aimé ce film. Cela m’a appris beaucoup de choses sur les Gens du Voyage pendant la seconde guerre mondiale.

Manon.

Fév
06

Pour préparer la séance media de mardi (ordre du jour : page NR sur le film “des Français sans Histoire” et conférence de rédaction sur le Torchon, journal en ligne), voici un lien utile : ce sont des professionnels (le CLEMI, Jet d’Encre) qui vous conseillent sur ce que doit être un journal en ligne modèle.

Le Torchon en est bien loin, mais il avance ! A petits pas, mais le dicton italien est sage, qui dit “chi va piano va sano !”

http://www.cnjs-varenne.org/ressources/docs/fiche-conseil-enligne.pdf

Deux nouveaux liens ont été ajoutés sur ce blog : France terre d’asile et le site du photographe Miloud Kerzazi. Ces deux sites vous offrent deux  regards sur la France, sur l’homme, le citoyen, les citoyens qui vivent sensemble.

N’hésitez pas à les visiter, les revisiter.

Miloud Kerzazi sera bientôt auprès de nous pour parler avec vous de son travail : l’oeil de l’artiste sur le monde, sur la société, et la photographie comme un combat pour les idées.

Fév
01
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 01-02-2011

Aujourd’hui, deux classes engagées dans l’éducation aux media : le prochain article dans la Nouvelle République sera commun aux deux classes. Le sujet ? La mémoire de ces “français sans Histoire”, les Voyageurs oubliés du devoir de mémoire collectif. On ne titrera pas les Voyageurs sans bagages mais les Voyageurs sans Histoire…

On l’a vu, les apprentis journalistes de Descartes sont motivés, ils ont des choses à dire et, comme vous, certainement, les diront avec le coeur…

En attendant de vous lire… Pour toutes celles et ceux que l’intervention du sénateur Leclerc à l’Assemblée, en 2002, a choqués ce matin (c’est-à-dire chacun de nous !) : à réécouter… Ici : http://www.youtube.com/watch?v=WdorUJozeQA


C’était il y a quelques années, le journal du collège s’appelait le Huit-Six (Le 86), c’était l’ancêtre de Pink Paillettes. Dans l’équipe de rédaction, entre autres élèves, trois filles, Stacy (connue sous son surnom “La Kinou”), Maëlie et Manon, cousines. Alors que nous parlions des Voyageurs (elles sont d’origine Manouche), elles feuilletaient un manuel d’Histoire du CDI et découvrent la photo publiée ci-dessus : “C’est notre famille ! On l’a, cette photo ! il y a ma grand-mère dessus !” Stacy ramène effectivement le lendemain la photo (une photocopie) et un dossier rédigé par une cousine, sous la dictée de la grand-mère qui, enfant, fut internée à Jargeau : elle y passa plusieurs années. Son témoignage, captivant, avait alors fait l’objet d’un article dans le Huit-Six.