Oct
21
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par hanene le 21-10-2011

Au pouvoir depuis plus de 40 ans, le colonel a été capturé et tué ce jeudi, à Syrte (à l’est de tripoli ). Game over pour kadhafi. Le monde arabe respire enfin.

Je profite de l’article de Hanène pour publier la Une de Libé (oui, c’est une tradition !) : la rédaction use du procédé que nous avons observé récemment à l’occasion de la mort de Steve Jobs :  fond noir.

Notons tout de même que cette photo est celle d’un homme mort, ou agonisant : tyran, dictateur, certes…  Quand le symbole de la capture et de la mort (de la “fin”, comme il l’est dit en titre) est capital. “Le poids des mots, le choc des photos”, telle était la devise d’un certain journal… On peut s’interroger sur la pertinence de la publication d’une telle photo à la Une d’un quotidien national. Gageons que cette photo fera, d’ailleurs parler d’elle. Souvenons-nous qu’à la mort d’Oussama Ben Laden, le monde réclamait une photo de sa dépouille afin d’être sûr de sa mort. On peut supposer que les rédactions de nos journaux n’ont pas hésité longtemps avant de diffuser ce cliché de Kadhafi ensanglanté. (on retrouve cette même photo, capture d’écran d’u portable d’un combattant du CNT, sur les sites d’informations de nos media ce matin).

Oct
21
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par moustoifaini le 21-10-2011

Née le 19 octobre aux alentours de 20h, la fille du couple présidentiel est déjà une star. Maman douceur avec tout le regard sur sa fille et Papa bosseur.

Tout l’inverse de Maman : figure d’autorité austère, impressionnante, chargée de lourdes responsabilités et concentrée sur des causes collectives, par conséquent ressenti comme lointain, plutôt détaché affectivement. Pas vraiment une surprise pour la fille d’un chef d’Etat.

Oct
18
Classé dans (Le torchon brûle) par Technovore le 18-10-2011

Amël et Julie

Au début, Julie regardait devant elle et j’étais face à son dos. Alors, pour attirer son attention je lui ai posé la main sur l’épaule. Tout ce qui suit s’est passé en trois interminables secondes. Toute la scène parut se passer au ralenti. Julie se retourna lentement, avec sa longue chevelure blonde sur son épaule gauche comme une top model. Mais son sourire se figea lorsque ses yeux bleus se posèrent sur mon visage hâlé, mes lèvres vermeilles et mes yeux bruns. Elle fit même une moue de dégoût en voyant mes dreads-locks noires.

Moi, j’avais exécuté un geste simple. Pour elle j’avais commis un crime impardonable et inexpliquable. J’avais enfreint ses principes. Je lui avais adréssé la parole, moi métisse, à elle, raciste.

Oct
17
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 17-10-2011
Oct
17
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 17-10-2011

Fin du suspense au Parti Socialiste, c’est François Hollande qui portera les couleurs (roses) du parti pour les élections présidentielles de mai 2012.

La Une du Libération de ce matin nous offre un titre et une photo : ce titre, Le nom de la rose, est une référence à un roman, Le nom de la rose, d’Umberto Eco : M. Mastorgio vous parlera de ce roman s’il le souhaite : peut-être le lirez-vous dans quelques années. Il est très beau, mais sa lecture reste, à mon sens, complexe pour votre âge. Disons que ce n’est pas du Barbara Cartland !

Le nom de la rose car nous savons à présent le nom du candidat du PS : jusqu’ à hier, le choix restait possible entre deux noms, Aubry et Hollande. Aujourd’hui, le PS, dont le symbole est la rose, a élu son candidat.

La photographie, elle, est prise en “plongée” : le photographe était placé en hauteur, et son objectif s’est comme jeté sur les personnes qu’il a saisies dans un geste : le candidat Hollande, au centre de l’image, souriant, saluant l’objectif, entouré de sympathisants. Ce procédé, rare, met en valeur  le personnage au centre du groupe. La photographie met en valeur le personnage, qu’elle montre sous un jour positif.

A la Une d’un journal, vous l’aurez compris, désormais, chères zélèves, on essaie de donner le ton : originalité, choix de titres accrocheurs, illustration au service de l’angle choisi pour traiter l’information.

Observez, peut-être, aujourd’hui, les titres dans les différents journaux. Et comparez : vous devriez ainsi constater que tous les journaux n’abordent pas la même information sous le même angle, surtout lorsqu’il s’agit de politique.

Oct
15
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 15-10-2011

Libération nous offre encore ce matin une Une intéressante à commenter : afin de mettre en valeur le choix entre les deux candidats aux élections primaires du parti socialiste, voici que le journal propose deux Unes : le journal est donc réversible. Libération a déjà utilisé ce procédé l’an dernier, quand deux gros titres se présentaient à l’actualité et que la rédaction du journal n’avait pu établir un choix entre les deux sujets : de mémoire, il s’agissait de Fukushima et de la Lybie, avec Kadhafi.

Ce procédé semble donc repris ce jour, pour ne pas mettre en avant un choix. Rappelons que, si chacun sait que le journal Libération est de gauche, ses journalistes ne sont pour autant pas censés exprimer leur opinion personnelle dans leurs articles : ils ont pour mission d’éclairer le citoyen, pas de faire de la politique eux-mêmes.

Oct
14

On entend, ici et là, interviewés au hasard des flash d’informations télévisées, des français se plaindre des hommes (ou femmes) politiques et déplorer leur égocentrisme, voire mépriser leur personnalité. Les JT regorgent de ces témoignages (on appelle cela des micro-trottoirs) de citoyens français… Les réactions sont parfois déroutantes : la critique est aisée, et aucun homme politique ne trouve grâce aux yeux de personne…

Ne tombez pas, chères zélèves, dans ce défaut propre aux gens ordinaires (entendez par là ceux qui ne s’engagent pas en politique) qui critiquent tout et tous, toujours, sans jamais s’engager d’aucune sorte, sans même aller voter eux-mêmes parfois : parce qu’ils pensent que “cela ne sert à rien !”. Au contraire : chaque vote est une voix qui s’élève pour se faire entendre !

L’engagement politique demande du temps, de la bonne volonté, de la maturité : au-delà de l’égocentrisme qu’on reproche à nos politiciens parvenus au sommet (les candidats aux élections présidentielles), il est une valeur que chacun d’eux respecte -du moins, souhaitons-le !- avant tout : la volonté de faire respecter la démocratie et de maintenir cohérente la République.

Sans leur engagement, il ne serait point de démocratie : n’oublions pas ce principe.

Tous les partis politiques, toutes les associations vous diront la difficulté de recruter des bonnes volontés, des gens prêts à s’engager, à défendre une cause.

Les politiciens sont rémunérés, eux, objecterez-vous, certes, très bien, sans doute : en fonction de leur degré de responsabilité.

Combien d’entre vous souhaitent entrer en politique ?

Nos hommes (et femmes) politiques nous offrent cette année et jusqu’en mai prochain, un ballet d’ego, dirons-nous : le spectacle sera tourné en dérision par nombre de nos concitoyens. A moins d’être un Indigné (c’est un engagement politique !), et de savoir argumenter de façon raisonnée sa critique de l’Homme Politique, mieux vaut parfois s’informer, croiser ses informations afin d’en vérifier la vérité, avant de mépriser l’homme qui s’engage en politique.

Quel drôle de spectacle, tout de même, que ce mépris déversé sur la voie publique, aux micros des media !

Repensons aux fameuses larmes de Ségolène Royal, dimanche soir, à l’issue des résultats des votes au premier tour des Primaires socialistes : les larmes de la femme, plus que de la candidate (un homme politique -une femme-, c’est fort et retient ses émotions), jugeant décourageant ce piètre résultat après autant de travail au service d’un parti, autant de don de soi au service des citoyens. C’est ce message-ci qu’il faudrait peut-être davantage méditer. Quelle que soit notre appréciation des valeurs portées par cette candidate, quelle que soit notre appréciation de sa personnalité.

Les zentorchonéidés de l’an dernier se souviennent avoir rencontré à deux reprise Bernadette Vergnaud, députée européenne : cette femme politique avait expliqué les motivations de son engagement politique par la volonté de se mettre au service de la république afin de défendre ses couleurs.

Petit exercice ? Essayez donc d’observer les hommes politiques cette année : et tentez de comprendre le message qu’ils vous adressent, puisque vous êtes de futurs (proches !) citoyens !

Oct
14
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 14-10-2011

Encore une Une de Libération sur les Primaires socialistes (second tour des élections dimanche : si vous avez suivi, c’est Martine Aubry et François Hollande qu’il faudra départager pour savoir lequel se présentera aux élections présidentielles en mai 2012).

Cette Une-ci fait référence à celles dont nous parlions vendredi dernier.

Oct
13
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 13-10-2011

Qui a écrit “le Torchon vire au rose à paillettes” ? Qui a  dit “le Torchon, c’est devenu du Barbara Cartland !” ? Qui ? Si je revendique la première phrase, la seconde n’est pas de mon fait.

“Qui est Barbara Cartland ?”, me rétorquerez-vous dès demain, chères zélèves !

“Barbara, mais, Barbara, voyons : la reine du roman à l’eau de rose, du côté de la perfide Albion, comme dirait M. Mastorgio, maître ès chauvinisme !” vous répondrai-je (demain) !

Qu’est-ce qu’un roman à l’eau de rose, m’Dame ?” questionnerez-vous alors (on vous connaît comme si l’on vous avait faites !) en fronçant un sourcil défensif, parées à une agression verbale.

“Ah oui, mais alors là, si vous ne savez même pas ce que c’est qu’un roman à l’eau de rose…” Et votre professeur, patient (ça s’apprend, comme la modestie !), vous exposera la définition du roman à l’eau de rose :

“C’est un roman d’amour qui obéit à des règles du genre : une rencontre entre un homme et uen femme qui, se détestant au début, finissent par s’aimer en secret et se déclarer leur passion à la dernière ligne. Le lecteur sait, lui, depuis le début, qu’ils se marieront, vivront heureux et auront beaucoup d’enfants.”

Où est, en ce cas, m’Dame, l’intérêt du roman à l’eau de rose ?

“Nulle part : il n’y en a aucun. Tout l’intérêt du roman à l’eau de rose consiste en la lecture comparée de plusieurs romans obéissant aux mêmes règles du genre. On s’amuse alors à comprendre les mécanismes pour retarder la déclaration amoureuse et les petits trucs utilisés pour faire vibrer le coeur des lectrices : le beau mâle prétentieux du début est finalement un homme doux, naturellement bon, mais qui, suite à un malheur injuste, s’est réfugié dans une apparence méchante : rien n’est de sa faute, il souffre ! Et la jeune sotte qui refuse de voir en lui l’agneau ferait bien d’apprendre à détecter chez tout homme le coeur épris qui sommeille en lui. Voici une définition pour faire court. “

“Mais, quel rapport avec notre Torchon ?”

“Sans doute vos histoires de filles ont-elles éveillé chez certains lecteurs, internautes habitués au Torchon cru 2010-2011, un certain agacement, une légère impatience, voire un bouillonnement certain.”

Et vous, m’Dame ?”

“Mon côté Fleur Bleue se laisse attendrir par vos articles roses à paillettes. Le Pink Paillettes n’a jamais été aussi vite monté -la maquette du n°11 est prête depuis dimanche !- que cette année. Je suis fan, mais il est vrai que j’attends à présent des articles de fond, moins centrés sur vous-mêmes et vos histoires d’amour : en somme, je veux du Pink Paillettes, mais également des articles ouverts sur le monde et sa société !”

“…”

On en parle demain ?

Oct
12
Classé dans (Le torchon brûle) par Manon le 12-10-2011

Alors que les salariés de la fonderie du Poitou alu sont dans leur sixième semaine de grève, ils ont appris hier qu’une cessation de paiement était envisagée par la direction. Les syndicats se sont réjouis d’apprendre que leur entreprise allait se déclarer en cessation de paiement, si c’est vraiment le cas, ils ne seront  plus obligés de travailler pour le Groupe Montupet.

En visite hier sur le site pour apporter son soutien aux grévistes, le député européen d’Europe Écologie Les Vert, Yannick Jadot, voulait nuancer l’information. Il pense que ce n’est  pas une mauvaise nouvelle à  partir du moment où il y a un repreneur crédible. Il s’est aussi exprimé sur le fait que Montupet  ne faisait pas l’affaire.

D’après Yannick Jadot, il faut que Renault prenne le relais  maintenant. Ils pensent que Renault doit  racheter l’usine car c’est le seul client des Fonderies du Poitou.

Les grévistes se demande maintenant si Renault rachètera l’entreprise après la cessation de paiement. Le délégué du personnel CGT, Jean Yves Huet, a confirmé qu’il n’y a que Renault  qui soit capable de racheter l’usine.

Manon.