Oct
14

On entend, ici et là, interviewés au hasard des flash d’informations télévisées, des français se plaindre des hommes (ou femmes) politiques et déplorer leur égocentrisme, voire mépriser leur personnalité. Les JT regorgent de ces témoignages (on appelle cela des micro-trottoirs) de citoyens français… Les réactions sont parfois déroutantes : la critique est aisée, et aucun homme politique ne trouve grâce aux yeux de personne…

Ne tombez pas, chères zélèves, dans ce défaut propre aux gens ordinaires (entendez par là ceux qui ne s’engagent pas en politique) qui critiquent tout et tous, toujours, sans jamais s’engager d’aucune sorte, sans même aller voter eux-mêmes parfois : parce qu’ils pensent que “cela ne sert à rien !”. Au contraire : chaque vote est une voix qui s’élève pour se faire entendre !

L’engagement politique demande du temps, de la bonne volonté, de la maturité : au-delà de l’égocentrisme qu’on reproche à nos politiciens parvenus au sommet (les candidats aux élections présidentielles), il est une valeur que chacun d’eux respecte -du moins, souhaitons-le !- avant tout : la volonté de faire respecter la démocratie et de maintenir cohérente la République.

Sans leur engagement, il ne serait point de démocratie : n’oublions pas ce principe.

Tous les partis politiques, toutes les associations vous diront la difficulté de recruter des bonnes volontés, des gens prêts à s’engager, à défendre une cause.

Les politiciens sont rémunérés, eux, objecterez-vous, certes, très bien, sans doute : en fonction de leur degré de responsabilité.

Combien d’entre vous souhaitent entrer en politique ?

Nos hommes (et femmes) politiques nous offrent cette année et jusqu’en mai prochain, un ballet d’ego, dirons-nous : le spectacle sera tourné en dérision par nombre de nos concitoyens. A moins d’être un Indigné (c’est un engagement politique !), et de savoir argumenter de façon raisonnée sa critique de l’Homme Politique, mieux vaut parfois s’informer, croiser ses informations afin d’en vérifier la vérité, avant de mépriser l’homme qui s’engage en politique.

Quel drôle de spectacle, tout de même, que ce mépris déversé sur la voie publique, aux micros des media !

Repensons aux fameuses larmes de Ségolène Royal, dimanche soir, à l’issue des résultats des votes au premier tour des Primaires socialistes : les larmes de la femme, plus que de la candidate (un homme politique -une femme-, c’est fort et retient ses émotions), jugeant décourageant ce piètre résultat après autant de travail au service d’un parti, autant de don de soi au service des citoyens. C’est ce message-ci qu’il faudrait peut-être davantage méditer. Quelle que soit notre appréciation des valeurs portées par cette candidate, quelle que soit notre appréciation de sa personnalité.

Les zentorchonéidés de l’an dernier se souviennent avoir rencontré à deux reprise Bernadette Vergnaud, députée européenne : cette femme politique avait expliqué les motivations de son engagement politique par la volonté de se mettre au service de la république afin de défendre ses couleurs.

Petit exercice ? Essayez donc d’observer les hommes politiques cette année : et tentez de comprendre le message qu’ils vous adressent, puisque vous êtes de futurs (proches !) citoyens !