Biographie Cassini

Autobiographie de Cassini

Un observateur affuté

 

Mon nom est Jean-Dominique Cassini et voici le carnet de ma vie. Sur un coup de tête, j’ai décidé de résumé en ces lignes celle-ci. Non pour me vanter de ce que j’aurai pu réaliser mais plutôt pour me remémorer les années vécues car, il est vrai qu’à l’instant où j’écris, je ne suis pas au plus haut de ma forme.

Tout à commencer à Périnaldo en Savoie, le 8 juin 1625 lorsque je suis né puisqu’il faut bien un début à tout.

Je vous épargnerai mon enfance qui ne fut pas la plus mouvementé de toutes, rien de bien important durant ces quelques années.

J’ai étudié au collège Jésuite de Gênes, où je me forgeai une solide connaissance sur l’étude de lettres. Après ces années à Jésuite, je me rends à l’abbaye de San Fructuoso où j’y développe un grand intérêt pour la poésie mais surtout pour les mathématiques et l’astronomie.

En 1644, je me mets au service d’un marquis du nom de Cornelio Malvasia, riche amateur de Modène, en tant qu’astronome. C’est à partir de ce moment-là et grâce M.Malvasia que ma carrière d’astronome commença.

Durant mes années au service du marquis, j’ai pu publier mes observations qui furent jugées de très bonnes qualités, me donnant ainsi accès à un poste dans l’Université de Bologne en tant que professeur d’astronomie, en 1650.

Par la suite, le Sénat de Bologne me demanda de bien vouloir devenir délégué pour arbitrer un conflit entre Bologne et Ferrare puisque les deux villes n’étaient pas en accords quant au fait de la régulation des cours du Reno et du Pô. Je fis également construire une méridienne dans la basilique de San Petronio de Bologne. Et j’ai participé à la découverte de la variation d’intensité de la pesanteur en fonction de la latitude au cours d’un voyage à Cayenne.

Le Pape me nomma, après cette participation, en 1663, super intendant des fortifications d’Urbain, ce fut le début de ma longue collaboration avec le Pape. En 1665, je fis plusieurs découvertes dont la grande tache rouge de Jupiter, et je réussis à déterminer la vitesse de rotation de Jupiter, Mars et Vénus.

5 ans plus tard, en 1668, Colbert m’invite à devenir membre de la nouvelle Académie de Paris, ce que j’accepte avec l’accord du Pape.

Et ce fut le 4 avril 1669 que j’arrive à Paris. A ce moment-là, l’Observatoire de Paris était en pleine construction et j’avais du mal à m’intégrer parmi les autres. J’étais de nature plutôt autoritaire et hautaine, les gens ne m’appréciaient guère pourtant je réussi à me forger une place grâce à mon travail effectué. De 1668 à 1693, je publie les Éphémérides des satellites de Jupiter et décide de rédiger des mémoires.

En 1671, c’est-à-dire deux ans plus tard, le Pape me rappelle. Mais je refuse de revenir préférant mes observations et recherches à Paris malgré que l’Observatoire soit encore en construction.

Me sentant tellement bien en France, je finis par demander ma naturalisation française en 1673. Et ce fut également en 1673, que je réussis ma première distance précise de la Terre au Soleil.

L’année d’après je me mari avec ma bien-aimée Genevève de Laistre. Puis le 18 février 1677, Genevève donna naissance à notre unique fils Jaques. Je découvre, en 1675, les quatre satellites de Saturne ainsi que la division Cassini des anneaux de Saturne.

Après être devenu le directeur de l’Observatoire, je commence mes différentes recherches et observations, que je continus encore aujourd’hui.

Mes recherches finissent par payer, je fais de nouvelles découvertes en 1683. Je réussis à déterminer la parallaxe du Soleil et vers 1690, je fus le premier à pouvoir observer la rotation différentielle dans l’atmosphère de Jupiter.

Malgré les mémoires que j’avais déjà effectués, j’ai réalisé cette petite autobiographie afin de pouvoir me recentrer sur moi-même et laisser une dernière trace puisque depuis quelque temps ma vue diminue gravement, aujourd’hui est peut être le dernier jour où je distingue quelque chose. Alors en ce moment, chaque soir, j’observe les étoiles, priant pour que le lendemain je puisse les voir.

20 juin 1709

Jean-Dominique Cassini est devenu aveugle en 1710, il meurt deux ans plus tard à Paris, le 14 septembre 1712.

Ses découvertes sur Saturne ont valu à Cassini de donner son nom à l’orbiteur de la sonde Cassini-Huygens qui s’est mis en orbite autour de Saturne en 2004.

Jean-Dominique Cassini était en plus d’un astronome brillant, une personne curieuse et cultivée. Malgré ses airs hautains, il se remettait en question, il a déjà rejeté certaines de ses conclusions. Et nous supposons qu’il aimait être au centre de l’attention ou du moins avoir des responsabilités avec les postes importants qu’il a obtenus.

Portrait de Cassini

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Cassini

http://www.astropolis.fr/articles/Biographies-des-grands-savants-et-astronomes/Cassini/astronomie-Jean-Dominique-Cassini.html