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Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 31-01-2011

Témoignage d’un malaise, celui d’une génération maghrébine victime de la hausse des prix, mais surtout du chômage, du manque d’avenir qui persiste et de conditions de vie qui s’aggravent…

Les émeutes qui secouent actuellement Tunis engendrent quelques morts, des blessés et énormément de dégâts : des maisons, des magasins, et les biens de la famille Ben Ali. Après des marches hostiles organisées jour après jour, le président a baissé les bras face à une génération qui vit dans la haine : il quitte alors les lieux avec sa femme.

Mohamed Bouazizi, diplômé de l’université, n’arrivait pas à trouver d’emploi pour lui-même, ni pour sa famille. Pour subvenir à ses besoins, il a décidé de s’établir comme marchand de légumes. Mais la police municipale ne l’a pas toléré. Elle a saisi son étal et l’a battu terriblement.

Désespéré, il a alors mis fin à ses jours en s’immolant par le feu : dès le lendemain, des tensions ont éclaté dans la ville La jeunesse est choquée par le geste de ce jeune homme qui, en dénonçant une injustice, a déclenché une révolution…

Je pense que le fond du problème est que les maghrébins sont victimes d’injustices, les fortes classes sociales vivent paisiblement, or, la majorité souffre. Je suis pour cette jeunesse qui se réveille, qui déclenche ce qui aurait dû être déclenché voici longtemps.

Hanène.