http://www.youtube.com/watch?v=fXsugqv1s90
Les tintinophiles auront reconnu sans difficultés le célebrissime air des bijoux du Faust de Gounod, interpété par la Castafiore. Pour les autres, il est vrai que l’enregistrement n’est pas de première qualité, mais j’ai choisi ce dernier, datant de 1910, l’année de la grande crue à Paris, en raison de la cantatrice, il est question de dessert, eh oui, la pêche melba, c’est à elle qu’on la doit!
Mais revenons à Faust, donné hier à New York et retransmis à Châtellerault.
Le docteur Faust, vieux, en arrive à la conclusion que ni la foi ni la science ne peuvent rien pour lui. Seule la mort est une issue envisageable. A l’instant de boire un mortel poison , il lance un appel à satan et, sous ses yeux incrédules, surgit ce dernier, en la personne de Méphistophélès. Le marché est simple, le docteur retrouve la jeunesse, ses plaisirs et son ivresse, en échange, le diable aura son âme.
Je ne suis pas prêt à vendre mon âme au diable, mais je ne serais pas contre un coup de jeune! Oh, pas pour les plaisirs ou pour l’ivresse, mais, pour ne plus avoir mal au dos le matin, pour voir un peu plus clair, pour marcher un peu plus vite, pour pouvoir me coucher un peu plus tard le soir etc. En somme, pour, comme les zélèves, juste grandir et non plus vieillir.
Cette belle réflexion sur le désir de jeunesse et les sacrifices que peut imposer la quête d’une illusion était hier fort bien mise en scène et interprétée. Nous ne déplorons qu’un léger souci technique au début et je présente toutes mes excuses à la salle, noyée sous des effluves d’eucalyptus, destinées à assurer ma respiration. Eh oui, vieillir c’est aussi cela, une santé précaire. Mais je serai là demain, dans quel état? Mauvais, mais là!