Fév
24
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 24-02-2012

Il parait que les soldes c’est terminé, j’ignore tout de ces dates, il peut donc sembler incongu que je m’autorise à proposer deux  mots pour le prix d’un seul en ce vendredi. D’aucuns trouveront que brûler de la sorte mes cartouches est ridicule et preuve d’un tempérament inconséquent porté à la dilapidation névrotique et coupable des richesses en vocabulaire de ma mémoire prochainement défaillante. A ces sentinelles de l’orthodoxie torchonesque je rétorquerais qu’une fois n’est pas coutume et je les prierais de bien vouloir laisser chanter la cigale qui sommeille en moi, cela d’autant plus que j’ai le sommeil léger et perturbé, oui, le sommeil seulement.

Ces prolégomènes se trouvant posés et afin de ne pas prêter le flanc au diatribes et à la vindicte (notez le subtil réinvestissement de connaissances de la semaine précédente), de celles et ceux qui prétendent que la formulation concise n’est pas mon fort, voire que je me perdrais dans des circonlocutions démentielles, il me faut arriver, dès lors, à la proposition de mes deux mots et ici reconnaitre que l’un des deux n’est qu’onomatopée et que de ce fait il pourrait même ne pas se trouver comptabilisé comme mot, quant au second il concilie plusieurs de mes passions. Ainsi, ayant avec art, si, il faut bien le dire, manié la prolepse, j’annonce donc.

Wahou, (c’est le premier) les vacances, (enfin/déjà : vous rayez la mention inutile)! (afin de montrer pleinement votre étonnement ou enthousiasme. Sous le sceau de la confidence, je puis bien vous le dire, ô millions de lecteurs avides, je suis de ceux qui raieront le “déjà”. Non pas que le collège et les zélèves  me déplaisent ou  me lassent, mais, sacrebleu, qu’elle fut longue cette période.

Et maintenant:

Wahou (c’est toujours le premier), comme c’est beau la chevauchée des Walkyries (c’est le second et j’ai bien dit Walkyries, rien à voir avec un fromage célèbre dont une surdité précoce et digne du grand Beethoven me ferait écorcher le nom).

Et comme en plus la chevauchées des Walkyries, c’est de Wagner, la boucle est bouclée et le W triomphe pleinement en ce jour qui lui est dédié. Ajoutons, mention spéciale pour ceux qui se plaignent, mais ils sont rares, pas plus de 95% d’une classe selon mes estimations et un sondage autorisé en cette période électorale, que j’abuse des références cinématographiques anciennes, ajoutons, disais-je, que c’est aussi le nom d’une opération de résistance contre Hitler, une tentative d’assassinat, qui fut portée à l’écran, avec Tom Cruise comme acteur, en 2009. Aspect cocasse de la chose, Wagner, qui donc écrivit ladite chevauchée des Walkyries, se trouvait être relativement proche de Hitler, à moins que ce ne fut l’inverse. Ultime précisions, car je sens suspendue à vos lèvres cette question “que sont les Walkyries?”, apprenez donc, estimés et zélés zélèves, que, dans la mythologie scandinave, il s’agit de trois déesses guerrières qui président aux destinées des guerrires et à l’issue des combats. Cet aspect mythologique se trouvant développé dans un cycle d’opéras autour de l’anneau des Niebelungen, rien à voir avec celui de Frodon, quoi que…

Au final, ce W vaut vaut un wagon, pour ne pas dire une logorhée, de propos au terme duquel 1% des lecteurs est parvenu,  les autres sont partis marcher avec leur walkman et écouter Justin Bieber, à moins qu’ils ne soient partis à la chasse au wapiti avec leur winchester, ou bien ne regardent un match avec les wallabies, ou pire encore ne jouent à un wargame, se prenant peut-être pour un webmester, cependant que, j’en suis certain, plus personne ne joue au whist dans les rangs des zélèves, auxquels je souhaite un bon week-end et d’excellentes wacances, euh, vacances,  reposantes bien que studieuses.