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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 25-02-2012

Les critiques relatives à ce film étaient manifestement fort différentes les unes de autres, je n’en ai lu aucune. Un de mes anciens élèves devenu prof de français, avec certification en cinéma et actuellement en thèse, de cinéma, m’avait dit qu’il devrait me plaire. J’ai donc tout simplement choisi de faire confiance à un ami. Pari risqué il est vrai, que celui de la confiance, mais je ne fus pas déçu.

Le réalisateur, Jean-Marc Vallée, québecois, signe ici son troisième film, fort différent des 2 précédents, même si des allusions au premier, CRAZY, sont nettement perceptibles, surtout à travers la bande-son, qui, ici aussi, est particulièrement présente et se trouve être un élément clef de la problématique et de la progression du film.

L’histoire alterne entre Montréal en 2011 et Paris en 1969. PLus que la mystique de CRAZY on trouve ici une évocation du surnaturel, voire du paranormal, sans que cela n’aille trop loin dans l’élucubration. Il s’agit ici d’apporter une lumière nouvelle sur l’évolution des sentiments amoureux, en la replaçant dans une perspective de réincarnation. Pour celles et ceux qui ont lu L’Empire des anges de Werber, les références seront limpides. Cette question de la métempsychose, de la réincarnation, des âmes soeur est pour moi assez abstraite, j’ai bien failli me perdre et c’est d’ailleurs le principal reproche que je ferais au film, tout cela est parfois assez complexe. Cependant, la fin éclaire bien le film en mettant en perspective des phrases, des scènes, des comportements vus antérieurement, j’admire même le plan final qui est comme la clef de voûte, la clef de l’énigme aussi.

Ce film à la bande son envoûtante, à la réflexion ésotérique, assez nostalgique et plein de spleen aussi, est intéressant. Il peut cependant aussi dérouter en raison des éléments précités qui peuvent vite devenir rebutants. Je l’ai bien aimé, mais mieux vaut malgré tout le regarder un jour de soleil, de crainte que son atmosphère ne pousse à une mélancolie profonde, ce qui est pour l’heure mon sentiment, preuve, aussi, que c’est un bon film.