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Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

Chères zélèves qui lisez, pendant ces vacances, un roman imposé par votre professeur de français, lisez l’article ci-dessous et méditez sur deux aspects du sujet, je vous prie :

 http://www.actualitte.com/actualite/patrimoine-education/scolarite-france/betty-coton-un-livre-inapproprie-pour-des-eleves-de-cet-age-la-32521.htm

1) comment le choix par l’enseignant de tel ou tel texte, de tel ou tel roman, peut être délicat.

2) comment Internet permet le “miracle” suivant : un ministre de l’éducation nationale, un président de la République, même, réagissent à l’événement relayé par les media. Le ministre demande des sanctions contre l’enseignant. Comment des parents d’élèves, réunis en comité d’Indignés, peuvent créer le buzz sur Inetrnet et attirer des commentaires violents sur le monde enseignant : eh oui, l’internaute aime commenter et Internet permet le commentaire à tout va. (sauf sur votre Torchon, qui respecte une charte)

Je vous soumets ce sujet, car il se trouve qu’un romancier (oui, un vivant, en chair et en os !) m’a suggéré, l’an dernier, de donner à lire et à étudier ce fameux roman en question, Betty Coton, à mes futurs élèves de 4ème. N’ayant toujours pas lu ce roman, j’étais encore dans l’expectative (eh oui, les enseignants, contrairement à leur réputation, aiment varier, au fil des ans, les oeuvres intégrales qu’ils font étudier à leurs élèves ! Même si j’admets que certains incontournables demeurent : Antigone en fait partie…  C’est si beau…) Vous voyez que je ne suis pas très organisée, puisque je n’ai toujours pas décidé si je ferai lire ce roman. C’est parce que, voici quelques années, j’en faisais étudier un très beau : Les enfants de la colline sacrée, de Monique Agénor. (quelques exemplaires vous attendent  sur l’étagère du fond de ma salle !). Mais il est épuisé, rupture de stock ! Tout comme dans Betty coton, (d’après ce que l’article suggère) l’héroïne, une jeune malgache capturée et déportée vers la Réunion pour y être vendue comme esclave à un maître blanc, est violée. Mais la scène de ce viol est suggérée, : une ellipse temporelle permet de ne pas avoir à lire la description de cette violence faite à la jeune fille. Au chapitre suivant, c’est une métaphore qui révèle au lecteur ce qu’a subi la petite fille. Le tout est suggéré, et il faut l’expliquer aux élèves, qui passent souvent à côté de cette information.

Donc, j’ai compris la leçon, le chapitre 7 de ce roman, Betty coton, est trop violent… Je le conçois, le comprends. A ne pas donner à lire cette année. Pas plus que La Princesse de Clèves en 3ème (oh, le mauvais esprit ! Ce n’est pas dans les programmes ! Pourtant, c’est ma-gni-fi-que !)

Quid de Sobibor, pour vous qui le lisez : trop violent ?

Mar
08
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

La revue de presse de ce 8 mars (Libération) nous apprend, entre autres sujets sur la femme, en cette journée de la femme, que la plus belle d’entre nous, la plus célèbre la plus mythique, vient de perdre quelques rondeurs, quelques formes, quelques-une de ses célèbres courbes : non, le docteur Dukan n’y est pour rien… Seule une retouche  artistique : intéressant, n’est-il pas ? C’est pour montrer à quel point on peut tricher avec l’image… Et à quel point les canons de beauté ont évolué au fil des siècles.

La Vénus d’Ingres était-elle tellement ronde ? Vous trouverez ici d’autres exemples de déesses “retouchées”… Sacrilège ? Non, l’idée est de dénoncer la dictature de la minceur.

http://next.liberation.fr/sexe/01012394466-venus-avec-quelques-kilos-en-moins