Jeudi, à Thouars, nous sommes allés au Centre Régional Résistance et Liberté. Nous avons donc pu participer à plusieurs ateliers autour de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, dont le visionnage d’un film de propagande nazie, Le péril Juif, sorti en France peu de temps après l’occupation, en 1941 … . Comme si en naissant juif, on était dangereux !

Dans ce film déguisé en documentaire par l’institut d’étude de la question juive, on y présente les juifs commes des démons ayant une apparence humaine, des égoïstes marchandeurs porteurs de tous les vices possibles. La voix off les dit source de tous les problèmes possibles et même d’invasions de rats, auxquels ils sont comparés !

La seule fois où l’on a entendu des commentaires positifs était lorsque les “non-juifs” travaillaient : le film présente le contraste entre juifs oisifs et non juifs travailleurs.

Tout ce qui est dit dans ce film est parfaitement faux, car les juifs sont des personnes pratiquant  le judaïsme, qui est une religion. Donc aucune description physique ne peut être vraie dans le film car la religion n’a aucune incidence sur la morphologie. Et une population ne peut pas être responsable de tous les maux d’un pays.

Dans ce film, tous les éléments -plans, cadrages, musique, rythme, voix off- est fait pour valoriser les “non juifs” et donner un point de vue négatif sur les juifs. La population française, n’ayant, dans les campagnes du moins, jamais vu de juifs et ne connaisssant aucun média succeptible de les renseigner, croient les vrais faux documentaires comme celui-ci.

Cela prouve qu’un bon niveau de réfléxion peut être plus qu’utile. Le Péril juif est un film de propagande car il cherche à insérer une idée dans l’opinion publique par le biais des médias. C’est une manière de manipuler l’esprit et de faire croire ce que l’on veut à qui l’on veut. C’est cela qui est dangereux.

Technovore.

Mar
17
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Alyssia le 17-03-2012

Ida Grinspan nous a raconté son histoire avec émotion, de la tristesse, mais aussi de l’umour. Elle a glissé à travers son discours des phrases qui ont fait redescendre l’émotion . Ces phrases nous ont bien faire rire :

“Les Américains nous ont passé du chocolat, mais c’était pas du Lindt”

Ou encore, elle nous explique que les soldats Américains étaient grands, beaux et forts mais que les Russes, eux, étaient petits et pas très beaux. Tout cela avec le sourire.

Nous avons pu parler et rire avec elle. Ida a une joie de vivre énorme, elle n’a jamais baissé les bras. Merci à Ida Grinspan de nous avoir fait partager son histoire avec tant d’émotion.

Alyssia.

Mar
17
Classé dans (Littérature) par olegrand le 17-03-2012

J’ai pas pleuré” écrit en 2003 par Ida Grinspan en collaboration avec Bertrand Poirot-Delpech est un roman autobiographique dans lequel Ida Grinspan narre une période importante de sa vie. Elle y raconte son combat, la survie d’une jeune juive française pendant la 2ème Guerre Mondiale, une jeune fille qui fut chanceuse dans son grand malheur. A travers des anecdotes, elle raconte ce qu’elle a enduré, ses craintes, ses peines, ses pensées d’une maturité remarquable pour son jeune âge -à l’époque. Avec justesse et sans éxagérations, on voit la guerre avec un autre  regard.

J’ai lu ce livre qui est raconté de telle sorte qu’on peut vraiment se mettre à la place d’Ida. On ne peut s’empêcher d’envier son courage sans bornes, très peu auraient su faire face à l’indicible qu’elle nous raconte.

Océane.L

Mar
17

Dès l’âge de 11 ans et demi, Ida Grinspan a été séparée de sa famille et plus particulièrement de sa mère. Puis à 12 ans, elle apprend par une lettre de son père que sa mère a été rafflée le 16 juillet 1942 et déportée en Allemagne. Elle n’apprendra que plus tard que sa mère est morte à Auschwitz. Nous (Imène et Wassila : 15 ans), on ne pourrait pas être aussi forte et courageuse qu’Ida l’a été.

Lorsque les gendarmes sont venus pour la chercher à son tour, sa nourrice lui avait préparé des vivres pour quelques jours. Ils lui ont fait croire qu’elle  allait rejoindre sa mère. Elle a donc conservé ses vivres pour les donner à sa mère mais en arrivant à Auschwitz, les S.S. lui ont ordonné à elle et à tous les autres de lâcher dans la neige toutes leurs affaires, y compris sa nourriture. Ca a été un tel déchirement pour elle…. D’autant plus, que c’est grâce à sa mére qu’elle a pu échapper à la chambre gaz car, grâce à la coupe de cheveux qu’elle lui avait appris à faire, elle paraissait un peu plus âgée et donc apte à travailler dans le camp et, surtout, à survivre.

 LaTitePoète & Imène.