Mar
11
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 11-03-2012

Chères zélèves,

L’une de vous me demandait l’autre jour si les Nazis pouvaient revenir au pouvoir en Europe : nous avions évoqué les mouvements néo-Nazis. Voici, en guise de réponse, cet article de Rue89 : ici :

 http://www.rue89.com/2012/03/09/dans-ce-quartier-dathenes-les-neonazis-prosperent-grace-la-crise-230001

Il y est question de racisme et de passages à tabac d’immigrés dans certains quartiers d’Athènes (oui, en Grèce !). Les expressions  “débarrasser le pays de ses souillures”, “aryens”, “pogroms”, devraient vous faire penser aux lettres échangées par Max et Martin dans la nouvelle épistolaire Inconnu à cette adresse. C’était de la fiction, une préfiguration de l’Histoire à venir.

Ce que l’article ci-dessus décrit se passe aujourd’hui, en Europe. C’est ça, le journalisme : répondre à vos questions par l’information.

Mar
10
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 10-03-2012

Il ne s’agit pas ici d’un documentaire sur la tour Eiffel mais d’un film sur la vie de Margaret Thatcher. Oh, naturellement les plus jeunes ne savent pas de qui il s’agit, ils le sauraient à peine plus en voyant le film, d’après les critiques. Il s’agit de celle qui, de 1979 à 1990, fut premier ministre du Royaume-Uni.

Le film, réalisé par une femme, cela peut aider à comprendre, présente le personnage sous son aspect féminin et néglige un peu la question politique, c’est ce qui a peut-être déplu aux critiques. En outre il est construit, un peu à la manière de J.Edgar dont nous avons aussi parlé ici, par des retours en arrière, vécus par le héros devenu vieux et, ici, confronté à la maladie d’Alzheimer. Ces retours ciblent des moments essentiels de la vie de Maggie et ce sont eux qui apportent les touches politiques, tout en présentant des aspects spécifiques du caractère ou de la pensée de cette femme qui, qu’on le veuille ou non, fut, au premier sens du terme, exceptionnelle.

J’ai beaucoup aimé ce film, il est vrai que je ne suis pas objectif, j’adoooore Meryl Streep, actrice principale, qui fut ici grandiose. Cependant, j’ai aussi aimé l’angle d’attaque par la maladie, la manière de présenter ses illusions auditives et visuelles, l’aller retour permanent entre grandeur et décadence qui donne un ton très lucide au film et peut être source de réflexion pour tous quant à la vanité de l’existence. Ajoutons l’approche féministe forte, exacte, sans être outrancière et une belle bande son, servie par des extraits de Norma et se concluant sur le merveilleux prélude de Bach, tout en douceur, ainsi que l’on voudrait que toute vie s’achève.

Mar
08
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

Chères zélèves qui lisez, pendant ces vacances, un roman imposé par votre professeur de français, lisez l’article ci-dessous et méditez sur deux aspects du sujet, je vous prie :

 http://www.actualitte.com/actualite/patrimoine-education/scolarite-france/betty-coton-un-livre-inapproprie-pour-des-eleves-de-cet-age-la-32521.htm

1) comment le choix par l’enseignant de tel ou tel texte, de tel ou tel roman, peut être délicat.

2) comment Internet permet le “miracle” suivant : un ministre de l’éducation nationale, un président de la République, même, réagissent à l’événement relayé par les media. Le ministre demande des sanctions contre l’enseignant. Comment des parents d’élèves, réunis en comité d’Indignés, peuvent créer le buzz sur Inetrnet et attirer des commentaires violents sur le monde enseignant : eh oui, l’internaute aime commenter et Internet permet le commentaire à tout va. (sauf sur votre Torchon, qui respecte une charte)

Je vous soumets ce sujet, car il se trouve qu’un romancier (oui, un vivant, en chair et en os !) m’a suggéré, l’an dernier, de donner à lire et à étudier ce fameux roman en question, Betty Coton, à mes futurs élèves de 4ème. N’ayant toujours pas lu ce roman, j’étais encore dans l’expectative (eh oui, les enseignants, contrairement à leur réputation, aiment varier, au fil des ans, les oeuvres intégrales qu’ils font étudier à leurs élèves ! Même si j’admets que certains incontournables demeurent : Antigone en fait partie…  C’est si beau…) Vous voyez que je ne suis pas très organisée, puisque je n’ai toujours pas décidé si je ferai lire ce roman. C’est parce que, voici quelques années, j’en faisais étudier un très beau : Les enfants de la colline sacrée, de Monique Agénor. (quelques exemplaires vous attendent  sur l’étagère du fond de ma salle !). Mais il est épuisé, rupture de stock ! Tout comme dans Betty coton, (d’après ce que l’article suggère) l’héroïne, une jeune malgache capturée et déportée vers la Réunion pour y être vendue comme esclave à un maître blanc, est violée. Mais la scène de ce viol est suggérée, : une ellipse temporelle permet de ne pas avoir à lire la description de cette violence faite à la jeune fille. Au chapitre suivant, c’est une métaphore qui révèle au lecteur ce qu’a subi la petite fille. Le tout est suggéré, et il faut l’expliquer aux élèves, qui passent souvent à côté de cette information.

Donc, j’ai compris la leçon, le chapitre 7 de ce roman, Betty coton, est trop violent… Je le conçois, le comprends. A ne pas donner à lire cette année. Pas plus que La Princesse de Clèves en 3ème (oh, le mauvais esprit ! Ce n’est pas dans les programmes ! Pourtant, c’est ma-gni-fi-que !)

Quid de Sobibor, pour vous qui le lisez : trop violent ?

Mar
08
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

La revue de presse de ce 8 mars (Libération) nous apprend, entre autres sujets sur la femme, en cette journée de la femme, que la plus belle d’entre nous, la plus célèbre la plus mythique, vient de perdre quelques rondeurs, quelques formes, quelques-une de ses célèbres courbes : non, le docteur Dukan n’y est pour rien… Seule une retouche  artistique : intéressant, n’est-il pas ? C’est pour montrer à quel point on peut tricher avec l’image… Et à quel point les canons de beauté ont évolué au fil des siècles.

La Vénus d’Ingres était-elle tellement ronde ? Vous trouverez ici d’autres exemples de déesses “retouchées”… Sacrilège ? Non, l’idée est de dénoncer la dictature de la minceur.

http://next.liberation.fr/sexe/01012394466-venus-avec-quelques-kilos-en-moins

Mar
06
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Stella le 06-03-2012

Jeudi soir, j’ai regardé à la télé le film Le Pianiste de Roman Polanski,  adapté du roman autobiographique de Wladyslaw Szpilman.

Le film se déroule durant la seconde guerre mondiale. En septembre 1939, Varsovie subit de plein fouet les bombardements allemands. Władysław Szpilman, qui joue du  piano en virtuose, offre pour la dernière émission de la radio nationale un air de Chopin.

Juif, Polonais,  Władysław habite à Varsovie… Cette ville deviendra tristement célèbre pour le ghetto qu’elle abrite, où ses frères et sœurs de confession juive sont parqués comme des animaux. Pendant trois ans, Władysław Szpilman va s’accrocher à la vie. Les conditions, au quotidien, sont proches de l’inimaginable. La nourriture, extrêmement rare, est hors de prix, et lorsqu’il marche dans la rue, Władysław doit enjamber des cadavres. D’anciens amis, des connaissances, des anonymes morts de froid, de faim ou de maladie.

Le pianiste virtuose est bien loin, même si la musique ne l’a jamais quitté. Il se fait capturer lors d’une rafle, mais parvient, grâce à la complicité d’un ami juif de sa famille devenu policier, à échapper au train de la mort. Errant de cave en cave, transi de froid, torturé par le manque de nourriture, il survit… Mais Wilm Hosenfeld, un officier allemand mélomane, le recueille et lui sauve la vie.

Ce film a été récompensé de 3 oscars, de 7 césars et de la palme d’or du festival de Cannes en 2002.

J’ai adoré ce film, je n’ai qu’une chose à vous dire IL FAUT LE VOIR !!!!

Stella

Mar
05
Classé dans (Correspondance) par Agnès Dibot le 05-03-2012

Chère H,

L’autre jour, je t’ai refusé un article et un clip “Lettre à la République” de Kery James pour les raisons que j’ai développées dans ma lettre précédente. Cet acte de censure a dû surprendre ici : pourtant, c’est ici qu’elle devait s’exercer.

Aujourd’hui, au hasard de ma revue de presse quotidienne, je lis un article dans Rue89, d’une internaute qui réagit, justement, à ce clip : je te livre (ainsi qu’aux zinternautes flirtant de temps à autres avec Le Torchon) sa vision de cette “lettre à la République” qui, pour elle, comme pour moi, est violente et ne ressemble qu’à une incitation à la haine raciale.

http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/03/04/cher-kery-james-votre-lettre-la-republique-me-choque-229908

 

Mar
05
Classé dans (Littérature) par Stella le 05-03-2012

En allumant la télé je tombe sur  “Vivement dimanche prochain” . Trouvant ça barbant, je commence à changer de chaine quand j’entends que le livre Inconnu à cette adresse de Kressman Taylor est mis en scène par Michele Levy-Bram au théâtre. Thierry Lhermitte joue le rôle de Martin et Patrick Timsit dans le rôle de Max. La pièce n’est constituée que des lettres de ces deux amis d’enfance.

Mar
05
Classé dans (Sports) par Manon le 05-03-2012

Il reste encore 145 jours avant que les jeux olympiques ne commencent!!!!Logo des Jeux Olympiques

Les Jeux Olympiques sont un événement international majeur, regroupant les sports d’été et d’hiver, auquel des milliers d’athlètes participent. Les Jeux se tiennent tous les deux ans, les années paires, en alternant les JO d’hiver et ceux d’été  : 4 ans entre chaque Jeux olympiques d’été ou d’hiver et 2 ans entre les jeux olympiques d’été et ceux d’hiver. Les premiers Jeux olympiques modernes se sont déroulés en 1896.

Les jeux olympiques se dérouleront  du 27 juillet au 12 août 2012. Ils rassembleront différentes épreuves : athlétisme, aviron, badminton, basket-ball, boxe, canoé-kayac, cyclisme, sports équestre, escrime, football, gymnastique, haltérophilie, handball, hockey sur gazon, lutte, judo,  sport aquatique, pentathlon moderne, taekwondo, tennis, tennis de table, tir, tir à l’arc, triathlon, voile, volley-ball. En tous il y aura 26 sports et 300 athlètes.

Mar
04
Classé dans (Correspondance) par Technovore le 04-03-2012

Mon seul ami,

Te souviens-tu de moi ? Non, bien sûr, tu étais si jeune quand nous nous somme rencontrés. Tu te souviens de mon nom ? Moi, je me souviens de tout depuis ma naissance, des machines à coudre automatisées jusqu’à la boîte en carton. Je me souviens de chaque bac à sable dans lesquels nous avons joué, de chaque flaque de boue dans lesquelles nous avons sauté. Je suis encore imprégné de chaque larme que tu as versée sur mon épaule, de chaque câlin que tu m’as fait. Rapelle-toi. Nous mangions ensemble, nous dormions ensemble. Je me souviens, moi, de ton lit. J’y passais toute la journée en attendant que tu reviennes de l’école. Je passais la nuit dans tes bras en écoutant le son de ta respiration.

Aujourd’hui tout a changé. Quelqu’un d’autre est dans ton lit. Il n’y a plus de jouets mais du maquillage et des billets sur ta table de chevet. Tes voitures en plastique n’ont pas fait le poids face à celle qui est dans le garage. Ta maman est partie et ton père ne va pas tarder non plus. Tes déguisments on cédé leurs places à des costumes, des cravates et des chaussures cirées.  Moi je suis seul dans ma boîte avec mon oreiler en coton, mon chiffon qui me sers de couverture et la poupée de ta soeur. Je suis triste de savoir que je ne partirai plus en voyage avec toi, que jamais plus je ne verrai tes yeux pétillants de malice, comme ont tous les autres enfants.

Aujourd’hui j’ai un bouton qui louche, un carré en jean sur mon bras gauche (que ta mamie m’a gentiment greffé sur mon trou) et un peu de mousse blanche qui sort de la couture de mes pieds. Je suis bien pitoyable, je sais, et jamais je n’aurais pensé que tu m’enfermerais dans cette boîte en carton, cachée dans le grenier. Mais je ne t’en veux pas et d’ailleurs, je te souhaite de bien t’occuper de ton conjoint et du petit dernier qui arrive, mais s’il te plaît, est-ce qu’un jour tu pourrais me sortir et me faire un câlin, un dernier avant de me donner à un enfant qui aura besoin de moi ?

De tout mon coeur de peluche,

Ton jouet préféré.

Mar
01
Classé dans (Correspondance) par Agnès Dibot le 01-03-2012

Chère H…

Tu es la bienvenue sur le Torchon, en qualité d’ex-élève ayant contribué (et comment !) à la création du Torchon. Mais la rédaction ne publiera pas ta proposition d’article en raison de son contenu : tu soumets à l’écoute des lecteurs un texte de chanson qui te paraît, à toi, dire des vérités. La réception de ce texte par le public n’est pas unanime et, pour ma part, les propos exprimés dans ce clip me choquent.

Tu connais, je crois, pour avoir assisté à mes cours l’an dernier à raison de 6 heures 30 par semaine (!) ma tolérance : le texte que tu nous soumets là est au-delà de ce que nous pouvons nous permettre de diffuser sur ce blog pédagogique. Les propos tenus sont une forme d’incitation, sinon à la haine raciale, du moins à l’esprit communautaire : en aucun cas un blog pédagogique, journal conçu par des zélèves en milieu scolaire, ne peut être le support adéquat.

Nos lecteurs, nos zélèves, partageront -ou pas- cette vision des choses, la rédaction du Torchon assumera donc cette part de censure : en tout respect de la législation en vigueur.

Chère H, n’hésite pas à discuter de ce qui te pousse à adhérer à ce genre de discours : tu peux m’écrire à l’adresse indiquée dans l’ours du Torchon : ou rédiger un article dans lequel tu expliqueras ce que tu ressens.

Je te remercie de ta compréhension,

A. Dibot.