Août
30
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 30-08-2012

Qu’il est agréable de se faire submerger, de manière inattendue et contradictoire, par un flot d’émotions, tel que ce film en déversa sur la salle des 400 coups cet après-midi.

Admirable travail, plein de sensibilité, d’humour, de gravité, servi par des acteurs de tous âges absolument époustouflants. J’ai adoré. Naturellement, lorsqu’il y a une réflexion sur la mort, je suis enthousiasmé et ici, voir que cette enfant pouvait avoir des craintes et des espérances sur la mort, qu’elle découvre, tout comme le vieillard que je suis, j’ai beaucoup aimé. Ensuite, au risque de la jouer psychanalyse, comme dans certains épisodes du film, en plus de la mort, elle découvre l’amore, eros et thanatos, merci Freud, sont liés, tout le monde le sait, donc disais-je, elle découvre l’amour, alors que les adultes autour d’elle s’interrogent, autrement, sur les mêmes thèmes. En plus, elle voit surgir l’amitié, l’amitié dans toute sa puissance libératrice, et Dieu sait que Rachel a besoin de se libérer, de la culpabilité, de la peur, de ce qu’elle sait ou ne sait pas sur Ochvizt (Auschwitz) etc.

Voir abordés ici tous ces thèmes intimement liés, ainsi que je tentai de le faire cet été lors des mots du vendredi, m’a fait à nouveau voir à quel point notre Torchon est à la pointe de l’actualité et de l’information!

J’ajoute que la bande son, des années 70/80 me plut beaucoup, plus que celle de Laurence anyways, mais, comme j’eus l’occasion d’en discuter longuement devant un café, hier, avec un ancien de GS, désormais à l’orée de sa vingtaine,  c’est tout simplement lié au fait que cela résonne en moi comme un vestige de l’enfance, aussi, expliquant que lui ait adoré la bande son de Laurence anyways.

D’ailleurs, la dernière chanson de la bande son est celle mise ici, cette merveilleuse interprétation de la grande Barbara, qui me fit me rendre compte à quel point le fauteuil voisin du mien était vide. C’est d’ailleurs le seul reproche, purement subjectif, que je puis faire à ce film qui me porta si bien et si haut tout au long de la projection: une fin un peu mélancolique. Curieux, surtout lorsque l’on sait à quel point la mélancolie me comble d’ordinaire, mais, ce jour, je me sentais décidé d’être peu mélancolique. Cependant, comme ce que chante Barbara est vrai, comme c’est tristement vrai, si ce n’est que contrairement à elle, je fais tout pour rester au temps de mon enfance, quitte à en supporter les funestes conséquences évoquées. Passons.

Fort heureusement et ainsi que le signalait madame de la Vieille Rédaction, sorti, j’eus le plaisir de pouvoir m’asseoir en ville sur un banc afin de discuter avec deux jeunes lycéennes passées entre nos murs, histoire d’oublier un instant que mon enfance est loin, car, voyez-vous, “toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais très peu s’en souviennent…” ce que vous redira notre pièce de théâtre de cette année, en représentation le 14 juin 2013!

(cliquer sur le petit sigle youtube en bas à droite pour accéder à l’image et au son)

 

http://www.youtube.com/watch?v=LrFfXPATUzw