Cette année la nouveauté du mot du vendredi résidera dans le fait que le mot sera un nom propre. Les périodes de vacances, petites et grandes, auront, elles, toujours droit à leurs citations du vendredi. Lesdits noms du vendredi seront classés par ordre alphabétique, sans que je m’astreigne au nom ou au prénom seul comme référence pour le choix de la lettre, ce sera au gré de mon inspiration et des nécessités, car les individus ne seront pas pris au hasard non plus!
Ainsi, ce jour, Alphonse de Poitiers, inaugure-t-il la rubrique car je suis, je l’avoue, un tantinet régionaliste, et puis, ce brave Alphonse le vaut bien, lui aussi et sans aucune référence à une marque spécialisée dans les soins capillaires!
Songez donc que ce fils de Louis VIII , frère de Louis XI, plus connu sous le nom de Saint Louis (et je renvoie tous les 3è à leurs repères brevet) reçut en apanage le Poitou (bon, l’Auvergne aussi, mais cela m’intéresse moins). C’est à dire qu’il avait l’administration et la jouissance de cette province au cours de sa vie mais qu’à sa mort elle se trouverait réunie au domaine royal. Ce qui fut le cas. L’église sainte Radegonde, à Poitiers, présente, en son premier vitrail nord le blason du Poitou accolé à celui du roi de France.
Ledit blason, tout le monde le sait, évolua de manière fort complexe et je ne me risquerai pas dans un traité d’héraldique. Sachez cependant que la version avec le lion de gueule (comprenez rouge) est plus ancienne et que celle avec les 5 châteaux d’or donjonnés, qui est actuellement reprise par la gendarmerie, vérifiez la prochaine fois que vous en aurez l’occasion, est aussi le blason de la ville de Scorbé-Clairvaux (pour laquelle j’ai un grand attachement sentimental). Ce premier blason du Poitou est assez largement repris, d’ailleurs, par les villes de Poitiers et Châtellerault, là aussi, c’est aisément vérifiable, dans les deux villes: souvenez vous de vos sorties de 6è à Poitiers, surtout si vous étiez dans mon groupe, et lors de sorties école ouverte à Châtellerault.
Au final, ce lointain comte de Poitou existe-t-il encore, d’une certaine manière, à travers cette iconographie, en nos villes et en notre région, grâce à ce blason, dont l’origine était de servir de signe de reconnaissance sur les champs de bataille aux lourds chevaliers engoncés dans leurs armures. Ce lion fièrement dressé est une invitation aux zélèves à se montrer combatifs face à la difficulté et au travail, quant aux châteaux, ils sont désormais pour vous l’expression du fait que votre collège est la citadelle du savoir, en laquelle vous demeurez et progressez.
Oui, madame de la Vieille Rédaction, je métaphorise à outrance, je sais, mais, que voulez-vous, cela me sied si bien…