Sep
20
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 20-09-2012

Une fois n’est pas coutume : copions l’éditorial de Libération, signé par Nicolas Demorand. Il traite de la liberté de la presse. Lisez, lisez, chers zélèves. 

“Libération accueillit les équipes de Charlie Hebdo en novembre 2011, quand les locaux de l’hebdomadaire furent détruits par un incendie criminel. L’ambiance était cordiale, festive, rigolarde, parfois totalement foutraque. A ceci près qu’il avait fallu sécuriser le bâtiment, baisser le rideau de fer sur la rue, s’habituer à parler à des confrères protégés par des policiers armés, multiplier nuit et jour les précautions pour éviter qu’au premier incendie n’en succède un second. Rien de tel n’arriva même si, quelques mois plus tard, un appel d’un agent de la DCRI nous confirmait qu’un groupuscule salafiste avait bien eu l’idée de«mettre le feu» à Libé. Transformer un journal en bunker, dessiner, comme ce fut alors le cas pour l’équipe de Charlie, sous Vigipirate renforcé : expériences insensées en démocratie qui permettent de comprendre combien la liberté de la presse est fragile. En appeler au sens des responsabilités des dessinateurs, leur demander d’y réfléchir à plusieurs fois avant de publier, les exhorter à prendre en compte le contexte géopolitique comme s’ils étaient porte-parole du Quai d’Orsay, c’est mettre le doigt dans un engrenage dont le premier cran est l’autocensure et le dernier la capitulation. De l’une à l’autre, le chemin se révèle étonnamment court ; il est sans retour. En démocratie, libre à chaque titre d’établir sa ligne éditoriale ; libre au lecteur de lire ou de ne pas lire ; libre aux personnes qui se sentent offensées de demander réparation devant les tribunaux, la seule arme légale. Et espérons que sous d’autres régimes, des armes d’une autre nature ne soient pas utilisées.”

Sep
20
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 20-09-2012

Chers zélèves, ce titre est celui d’une bande dessinée. Il  nous servira d’introduction à cette micro-revue de presse.

Lisez ici un article répertoriant toutes les affiches de film, les affiches de publicité, les dessins qui ont pu choquer les croyants en France, ces dernières années : notamment les catholiques. Vous le verrez, la caricature est presque de tradition, un exercice de routine.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/21/quinze-images-qui-ont-choque-dieu_1605929_3224.html

Je me souviens très bien de la sortie du film “La dernière tentation du Christ”, de Martin Scorcese : une projection dans des circonstances exceptionnelles. Le cinéma du village dans lequel je vivais avait refusé de le diffuser (sous la pression de la communauté catholique) , il m’avait fallu aller le voir dans une autre ville (14 kilomètres plus au sud, les catholiques étaient plus ouverts d’esprit). C’est un film qui fait réfléchir sur la possible humanité du Christ, le Messie, pour les chrétiens. Beaucoup de réactions violentes avaient eu lieu dans le contexte de sortie de ce film par ailleurs très beau.

Alors, si on peut sourire du titre “Dieu est humour”, il semble que certains sujets restent sensibles, dans une société où la religion demeure très présente : respecter les croyants, dira-ton pour conclure, mais respecter également la libre pensée. L’expression doit pouvoir rester libre.

Préparez-vous, chers zélèves, c’est demain que vous écrivez… Et vous n’échapperez pas à ce sujet d’actualité car votre avis nous intéresse.

A lire, dans Le Figaro, un article sur la première caricature de Mahomet en France : elle remonterait au Moyen-Age ! http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2012/09/19/03015-20120919ARTFIG00454-mahometcaricature-depuis-le-moyen-ge.php