Chers zélèves,
Drôle de bonhomme, ce Fénelon rencontré dans le cadre du cours de français, non ? Une conception archaïque du statut de la femme ! A replacer dans son contexte, bien entendu.
Intéressante remarque de nos chères O. et S., pour qui la tradition, la culture, offrent la perspective d’une vie de femme au foyer : élever les enfants, les éduquer, tenir le ménage. C’est une promesse de bonheur si l’amour et l’harmonie du couple sont au rendez-vous, ce que l’on souhaite à tous.
Mais notre mission d’éducateur, pardon, d’enseignant, nous fait dire qu’un diplôme, une formation professionnelle seraient la promesse d’une possible indépendance… Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces discussions avec vos soeurs, amies, cousines, qui, chaque année, m’ont tenu le même discours : “Chez nous, c’est la tradition, la femme ne travaille pas, elle élève les enfants : les enfants, c’est le bonheur, c’est la richesse. Le mari rapporte l’argent.” J’entends. Chaque année, je répète qu’il faut pourtant poursuivre vos études, entrer au lycée, vous ouvrir l’esprit. Notre rédactrice, O. pour ne pas la nommer, a pourtant beaucoup à dire, et l’envie de l’écrire : je ne crois pas me tromper. Cette curiosité, cet élan pour comprendre sont salutaires.
Qui sait ? Le bonheur est peut-être là : la maman le sait, un enfant, c’est le “bien” le plus précieux. Mais l’enseignante considère que la formation professionnelle, qui ouvre les portes à l’autonomie financière est le meilleur atout dans notre société. La femme, que l’indépendance est la clé de l’épanouissement.
On dira que les adultes prennent trop de place dans ce Torchon : chers zélèves, écrivez donc !
Pour vous, ce petit sujet de réflexion (non, non, je ne résiste pas !) : vous trouvez normale, aujourd’hui, l’égalité des sexes, la parité hommes-femmes : croyez-vous que cette égalité soit réelle, aujourd’hui, en France ?
Je crois qu’Abderahmann avait quelque chose à écrire à ce sujet : on attend avec impatience son article ici… 😉